Matran

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Matran est une commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district de la Sarine. Matran fait partie du périmètre de l'agglo fribourg - freiburg.

Sommaire

[modifier] Géographie

Sise sur un versant ensoleillé de la rive gauche de la Glâne, la commune de Matran se découvre tout d'abord par la route cantonale Fribourg-Romont, mais aussi par l'autoroute A12 et sa jonction dans le village, et par la ligne CFF Fribourg-Lausanne qui, par son passage sur les hauts de cette localité. offre un coup d'œil exceptionnel sur ce paysage tout de douceur.

Les maisons du village de Matran s'égrènent sur les flancs du coteau qui s'incline vers la Glâne, discrète rivière dont les rives offrent encore tant de coins charmants aux amoureux de la nature.

Matran se situe à sept kilomètres de Fribourg, à une altitude de 612 mètres. Sa superficie s'étend sur 291 ha pour une population qui a passé de 600 habitants en 1980 à 1250 en 1999. Cette évolution est due en particulier à un développement de caractère résidentiel, industriel et artisanal. Au fil des années Matran se développe. En 1999 une grande place de sport est mise à disposition des habitants de la commune.


[modifier] Densité et occupation du site

La Commune de Matran connaît aujourd'hui une forte densité de population et de commerce. La densité de population résidente de 477 habitants/mètre² ainsi que ses très bonnes liaisons routières et piétonnières vers la Ville de Fribourg, font de Matran une commune de type périurbain. Les forêts occupent encore un cinquième du territoire communal et les zones agricoles environ la moitié. L'habitat et l'industrie occupent environ 30% de la superficie totale. Ce pourcentage est près du double de celui des communes voisines en limite de l'agglomération fribourgeoise.[1].

Cette très forte densité explique en partie la saturation chronique des axes routiers les plus importants, comme les entrées et sorties de l'autoroute A12.

[modifier] Histoire

La commune de Matran, dont l'histoire se confond avec celle de la paroisse, est parmi les plus anciennes du canton. Aucun document ne permet de fixer de façon précise l'origine de la localité désignée en 1138 sous le nom de Martrans en Nuithonie. La paroisse fut fondée au Xe siècle par les rois de Bourgogne, propriétaires du territoire. L'église, autour de laquelle se développa le village, fut longtemps desservie par les moines de Payerne qui lui donnèrent comme patron saint Julien, officier martyr en Gaule sous la 3e persécution. Un prêtre, Dom Borcardus, y exerçait le ministère en 1148. Le nom définitif de Matran apparaît dès 1578.

La paroisse comprenait; outre les villages de Matran et d'Avry qui la composent aujourd'hui, le village de Posieux, détaché en 1590, et celui de Neyruz, érigé en paroisse en 1844.

Le territoire de Matran faisait partie des anciennes terres, noyau du canton, et fournissait à la ville en cas de conflit un contingent de cent soldats marchant sous la bannière de saint Julien. Sans doute, avant de regagner leurs foyers, ces guerriers allaient-ils se désaltérer à l'auberge communale qui existait déjà au XVIe siècle, puisqu'en 1553 le cabaretier fut condamné à la prison pour un méfait passé dans son établissement.

Les enfants de Matran fréquentaient, en 1820 déjà, une école de qualité puisqu'elle avait reçu, grâce au savoir-faire du régent Macheret, une patente d'école modèle. Cette patente fut toutefois retirée en 1822.

Le bureau de poste de Matran s'ouvrit en 1848. Il desservait, outre Matran, les hameaux ou localités de la Glâne, Villars-sur-Glâne, Cormanon, Avry-sur-Matran et Rosé. Le premier buraliste, Joseph Savarioud, ne ployait cependant pas sous le poids de la correspondance.

Le mercredi 3 septembre 1862, vers 8 h 45 du matin, sous un ciel maussade, toute la population de Matran se pressait au-dessus du village, non pas pour voir partir les hirondelles, mais pour saluer le premier train de la ligne Fribourg-Lausanne qu'on inaugurait ce jour-là Le convoi passa au milieu des hourras et des drapeaux agités frénétiquement, tandis que le premier chef de gare, Joseph Studmann, saluait, étranglé d'émotion et de fierté, et que nombre de spectateurs s'essuyaient les yeux, non à cause des larmes mais pour en extirper les escarbilles que la cheminée de la locomotive, vomissant une fumée noire, leur avait généreusement prodiguées.

109 ans plus tard, le samedi 31 juillet 1971, par une chaleur écrasante, un convoi de bus GFM transportant les invités, inaugurait l'autoroute Corpataux-Guin qui traverse le village.

Avec l'implantation d'usines, le tracement de nouvelles routes, de nombreuses constructions familiales, la physionomie du village s'est peu à peu modifiée comme la structure de la population. De rurale qu'elle était exclusivement autrefois, celle-ci comporte maintenant des ouvriers, des employés, des commerçants, des industriels, des religieux, des étudiants.

Mais les forêts sont là toujours, celle de Chavagny, du Bois des Morts, de la Quiou, de Monterban, de Murat qui abrite le château construit en 1909. La Glâne aussi coule avec sérénité, demandant à ses riverains de ne la point trop polluer, imitée en cela par sa petite sœur la Bagne dont le cours discret a hélas disparu vers les Riaux, victime des travaux de l'autoroute.

[modifier] Armoiries

Les armoiries de la commune portent: « D'azur au lion d'or, tenant une corne d'abondance de gueule remplie de roses du même, feuillées de sinople ». Ce sont les armoiries d'une ancienne famille patricienne, d'Odet, aujourd'hui éteinte, dont la dernière descendante, Catherine, repose au cimetière de Matran depuis 1908.

Matran est un heureux village, avec son proche horizon aux formes arrondies et la magnifique chaîne des Préalpes qui ferme son second horizon du sud à l'est.

[modifier] Références

  1. Avry