Manon des sources (1953)

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Manon des sources est un film français réalisé par Marcel Pagnol et sorti en 1953. Il inspira plus tard au réalisateur un roman en deux parties L'Eau des collines. Le film a deux parties, la deuxième a pour titre Ugolin.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Manon décide de se venger du Papet et d'Ugolin, responsables de la mort de son père et détourne la source qui alimente le village en eau potable. Bientôt, les langues se délient et une terrible vérité apparaît au Papet.

Manon, la jeune fille de Jean Cadoret, vit dans le pays de Provence, près des Romarins (la ferme dont son père a été le propriétaire), devenue une sauvageonne et bergère de chèvres.

Entre-temps, après avoir débouché la source qu'ils avaient dissimulée pendant que Jean de Florette vivait, Ugolin et César Soubeyran ont cultivé un grand champ d'oeillets en utilisant l'eau naturelle de la montagne. Vu qu'il est enfin prospère, César Soubeyran aimerait que son neveu Ugolin (surnommé 'Galinette') se marie afin qu'un Soubeyran hérite de tous ses biens et de sa propriété aux Romarins.

De plus, dès qu'Ugolin voit la figure nue de Manon lorsqu'elle baigne dans une rivière, il a le coup de foudre. Son amour devient vite une obsession épouvantable; désormais, il ne cesse pas de penser à celle-ci--c'est l'ironie du sort. Il commence à attraper des animaux pour les mettre dans ses pièges pour lui apporter le bonheur. D'une façon ironique, c'est en fait Ugolin qui est piégé par le mauvais sort de tomber amoureux d'une femme dont il a véritablement tué le père. En dépit de toutes les avances qu'Ugolin fait à Manon, elle le trouve repoussant (spécialement lorsqu'il s'habille d'une manière ridicule (avec des bretelles et un chapeau de chasseur, à cause de l'encouragement de César) et déclare son amour et sa folle passion. Cependant, c'est le nouvel instituteur au village qui attire l'attention de Manon, un nommé Bernard.

Manon, par hasard, en cherchant sa chèvre perdue, trouve l'origine de la source au sommet de la montagne dans une grotte cachée. Dans un acte de vengeance envers les meurtriers de son père et tout le village (dont les villageois, ainsi qu'elle l'apprend, sont tous complices), elle bouche la source. Ainsi, le manque d'eau est similaire à celui infligé par une déesse furieuse. Ainsi, Manon effectue sa vengeance--tout d'un coup, les réserves d'eau se tarissent, et tout le village des Bastides souffrent de la sécheresse, y compris Ugolin (et tous ses rêves pour ses œillets).

Rapidement, les villeagois ont désespérément besoin d'eau pour arroser leurs cultures et continuer leurs affaires. Ils avouent progressivement leur complicité dans la mort de Jean de Florette. Manon accuse les Soubeyran du crime ; César tente de le nier, mais un témoin les avait vus boucher la source. Dans un geste incompréhensible (probablement quand il a vu que son crime a été découvert), Ugolin, agenouillé, déclare une dernière fois son amour pour Manon. Elle le repousse, visiblement bouleversée par l'émotion. Ugolin se pend à cause de l'amour non payé de retour.

On supplie Manon de faire partie d'une procession en l'honneur de Jean (car les villageois pensent que le manque d'eau a été causé par son esprit mécontent). Ils sont loin de se douter que Manon a débouché la source (avec l'aide de son amant Bernard). Dès que la procession arrive dans la ville, l'eau recommence à couler. Manon et Bernard se marient, mais César, un homme obstiné ne peut pas se porter au mariage. Au lieu d'apporter des œillets se fanant au mariage, il les place sur la tombe d'Ugolin.

Delphine, une ancienne amie de César, est revenue de nouveau au village. Aveugle, elle joue le rôle d'un prophète comme dans une tragédie grecque (par exemple, Teiresias). Elle raconte à César l'histoire de Florette, la seule femme qu'il ait jamais aimée. Il croyait qu'elle l'avait abandonné pendant son service militaire en Afrique pour épouser le forgeron de Crespin. La vérité est navrante: Florette était enceinte des œuvres de César, mais ce dernier n'a jamais reçu la lettre dans laquelle elle lui annonçait sa grossesse... Elle épousa donc un autre homme qui assuma la paternité. Le fils de César était né bossu et s'appelait Jean Cadoret. Incapable de vivre un moment de plus dans la honte d'avoir tué son fils, César Soubeyran meurt dans le sommeil.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

En 1964, ce film a inspiré à Pagnol les deux romans de L'Eau des collines, le deuxième roman de ce diptyque reprenant la trame du film.

En 1986, Claude Berri a adapté L'Eau des collines au cinéma (voir : Jean de Florette et Manon des sources).

[modifier] Voir aussi