Lucienne Boyer

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Lucienne Boyer, née à Paris, le 18 août 1903, décédée dans la même ville le 6 décembre 1983. De son vrai nom Émilienne-Henriette Boyer, elle fut l'une des chanteuses françaises les plus en vogue de l'entre-deux-guerres. Parlez-moi d'amour est son plus célèbre succès.

[modifier] De Paris à Broadway

Son père, pompier, est tué au cours de la Première Guerre mondiale. Après avoir contribué bien jeune à l'effort de guerre dans une usine d'armement, elle débute bientôt dans le métier de sa mère : modiste.

Devenue mannequin, sa beauté lui fait rencontrer Foujita dont elle devient le modèle. Après de brefs essais au théâtre, elle fait en 1916-1917 ses débuts dans la chanson au Théâtre de l’Athénée, au Michel, au Concordia et à l’Eldorado, Chez Fysher, puis au Concert Mayol. Le producteur américain Lee Schubert la découvre à cette occasion et l'engage pour un contrat à Broadway qui durera neuf mois en compagnie de Germaine Lix et de l'excentrique Môme Moineau. Sa carrière aux États-Unis et en Amérique du Sud sera désormais aussi brillante qu'en France. Elle chantera en 1934 à New York au "Rainbow Room" et au "Little Theater" de la 44e rue.

De retour à Paris, en 1928, elle avait ouvert le cabaret "Les Borgias" et enregistré ses premiers disques dont Tu me demandes si je t'aime. Elle pose nue pour la première fois en été 1929.

C'est en 1930 qu'elle crée l'inoubliable Parlez-moi d'amour écrit pour elle par Jean Lenoir. Le premier Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros vient couronner ce succès la même année. Parmi les titres célèbres qui se succèdent alors, on se souvient aussi de Mon Cœur est un violon.

Elle enregistre quelques titres avec le duo Pills et Tabet et devient l'épouse de Jacques Pills. C'est en compagnie de leur fille qu'elle fera une dernière apparition sur scène en 1976.

La "Dame en bleu" s'éteint le 6 décembre 1983. Elle repose au cimetière de Bagneux, près de Paris.

[modifier] Discographie

Ça ne s'apprend pas. Paroles Pierre Bayle (1926).
Youp et youp (1927)
Pas comme avec toi (1927)
On trompe son mari (de l'opérette "La petite Dame du train bleu", musique de Georges Van Parys, 1927)
L'amour est un jeu (idem)
Je l’aimais tant (idem)
Qui m’aurait dit (idem)
Dans la fumée (id. Paroles de Charles Trenet)
Le coup dur
Ah ! Pourquoi mens-tu ? (1931)
La barque d'Yves
Si petite
Parle-moi d'autre chose (1930)
Prenez mes roses (1930)
Mon sort est entre vos mains (1930).
Moi, j'crache dans l'eau
Parfum d'amour (1930)
Attends (1930).
Ma p’tit’môme… à moi (1930).
C'est un chagrin de femme (1930)
Parlez-moi d'amour. Paroles et Musique : Jean Lenoir (1930)
Gigolette. Paroles : M. Eddy. Musique : F. Lehar, R. Ferreol (1930).
La Belle (1930)
Désir (1931).
Les filles de la nuit (1931).
J'ai rêvé de t'aimer
Un amour comme le nôtre. Paroles : Axel Farel. Musique : Charles Borel-Clerc (1935).
Ta main
Chez moi. Paroles : Jean Féline. Musique : Paul Misraki (1935).
L'hôtel du Clair de Lune
Estampe Marocaine
Les Prénoms effacés. Paroles et Musique : Jean Tranchant (1936).
C'est à Robinson (de l'Opérette "La belle saison"). Paroles : Jean de Letrazl. Musique : J. Delettre, Alec Siniavine (1937)
La Vagabonde (idem)
Pour toi (id.)
La romance du Printemps (id.)
Chez nous (id.)
Mon meilleur ami
Entraîneuse
Parti sans laisser d'adresse
Si l'on avait enregistré
C'est ma rengaine
Bonne nuit, mon amour, mon amant
Aussi simple que ça
Mon P'tit Kaki (Paroles de Georges Van Parys. Musique de René Bernstein, 1939)
Que reste-t-il de nos amours. Paroles : Charles Trenet. Musique : Léo Chauliac (1942).
Mon cœur est un violon. Paroles de Miarka Laparcerie, d'après un poème de Jean Richepin. Musique de Miarka Laparcerie.
Un air d'accordéon. Paroles : H. Contet. Musique : P. Durand 1946.
Too many memories
Rêver. Paroles : René Rouzaud, Rachel Thoreau. Musique : Guy Luypaerts (1945)
Le petit trottin ou une simple histoire. Paroles : André Hornez. Musique : Henri Bourtayre (1946).
C'est toujours la même chanson. Paroles : Roger Fernay. Musique : J. Delettre (1947)
La lettre à Nini
L'Etoile d'Amour (Delmet/Fallot) Jun 1 1933

[modifier] Famille d'artistes

En 1939, elle épouse le chanteur et auteur-compositeur Jacques Pills. De leur union est née, en avril 1941, Jacqueline Boyer, chanteuse qui remportera en 1960 le Grand Prix de l'Eurovision, avec le titre "Tom Pilibi".