Concours Eurovision de la chanson

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Le logo actuel du concours Eurovision de la chanson a été dévoilé à l'occasion de l'édition 2004 afin de créer une identité visuelle cohérente. Le drapeau du pays hôte apparaît dans le cœur
Le logo actuel du concours Eurovision de la chanson a été dévoilé à l'occasion de l'édition 2004 afin de créer une identité visuelle cohérente. Le drapeau du pays hôte apparaît dans le cœur

Le Concours Eurovision de la chanson est un concours annuel qui eut lieu pour la première fois le 24 mai 1956 à Lugano en Suisse. Ce concours est retransmis par la télévision à travers l'Europe. Plus récemment, il fut aussi retransmis ailleurs dans le monde (par exemple en Australie et aux États-Unis), mais aussi sur Internet. Le nom de ce concours vient du réseau télévisé Eurovision, conduit par l'Union européenne de radio-télévision (UER) dont l'audience potentielle est d'un milliard de téléspectateurs. Le concours est ouvert à tout pays membre actif de l'UER, ce qui inclut des pays comme l'Algérie, l'Égypte, Israël, le Liban, la Libye, le Maroc, la Syrie, ou la Tunisie — qui ne font pas partie de l'Europe. Ainsi, Israël et la Turquie envoient des candidats respectivement depuis 1973 et 1975, tandis que le Maroc a participé à une seule occasion, en 1980.

Le premier concours eut lieu en 1956 et sept pays participèrent (trois autres furent disqualifiés pour cause d'inscription tardive). Les sept pays étaient la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse. Ils furent rejoints l'année suivante par le Royaume-Uni, le Danemark et l'Autriche, puis en 1959 par Monaco. En 1980, il est à noter la seule participation à ce jour du Maroc, qui finit avant-dernier. Le 1er janvier 1993, l'OIRT (Organisation Internationale de Radio et Télévision), qui siégeait à Prague et qui gérait le réseau Intervision, fusionne avec l'UER. Ce statut permet aux radiodiffuseurs de l'Est de prendre part au Concours Eurovision de la Chanson, avec les radiodiffuseurs de l'Ouest.

Le morceau repris pour l'indicatif de connexion en Eurovision, pour les événements rassemblant plusieurs radiodiffuseurs, notamment pour le Concours Eurovision de la Chanson, est l'ouverture orchestrale du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier, redécouvert par Carl de Nys en 1953.

Sommaire

[modifier] Règlement

Le Concours Eurovision de la Chanson, organisé par l'Union européenne de radio-télévision, a été créé en 1956 suite au succès du Festival de San Remo qui existait depuis quelques années et se déroulait à Sanremo. Actuellement c’est le plus grand concours musical au monde réunissant chaque année plus d’une quarantaine de pays (nombre en augmentation quasi constante).

[modifier] Abandon progressif des jurys nationaux et de l'orchestre

Les règles exercées par les différents jurys (qui ne peuvent pas voter pour eux-mêmes) ont varié selon les époques. Autrefois, les opérations de dépouillement étaient fastidieuses. Mais on a aussi reproché aux derniers jurys exprimant leur vote de les modifier au fur et à mesure de l’avancement des scores. Cela a été évité partiellement par l’Eurovision qui a obligé les jurys à communiquer secrétement leurs votes sous le contrôle d’huissiers mandatés dans chaque pays, avant que ceux-ci ne soient annoncés publiquement par chacun d’eux pendant la retransmission.

Mais les téléspectateurs ont longtemps pensé que les votes étaient truqués à la fin du dépouillement pour favoriser la solidarité régionale. La conservation de la longue procédure d’annonce à l’antenne des résultats pays par pays reste toutefois demandée par les chaînes qui veulent maintenir un « suspense » jusqu’au bout sur le vainqueur final.

En 1997, on a assisté à l'introduction du télévote qui permettait aux téléspectateurs de voter eux-mêmes par téléphone. Le télévote est aujourd’hui la seule référence pour le vote et est couplé avec les votes par SMS (qui aident aussi les chaînes à financer leur participation et leur diffusion du concours).

Depuis 1956, le chant était exécuté en direct et accompagné d'un orchestre. En 1999, pour réduire les frais d'organisation, l'orchestre disparaît. La musique doit impérativement être sur une bande son et les instruments durant une prestation sont utilisés fictivement, sous peine de disqualification immédiate. Les voix enregistrées sur bande sonore restent par contre interdites, là encore sous peine de disqualification immédiate.

[modifier] Restriction du nombre de chansons présentées par chaque pays

Pour garantir une émission adequate en durée, lors de la première édition en 1956, chaque pays présentait deux chansons. Dès 1957, avec l'arrivée de trois nouveaux participants, on limita à une chanson par pays.

Par tradition (plus que par obligation) ce morceau devait être chanté dans une des langues nationales du pays, uniquement parce que cela favorisait le soutien des téléspectateurs pour « leur » représentant, et les ventes nationales des titres présentés (largement diffusés sur les radios nationales avant le concours).

[modifier] Restriction puis réouverture du choix de la langue

En 1966, est introduite la règle imposant l'interprétation des chansons dans l'une des langues nationales. Cette règle fut à nouveau abandonnée de 1973 à 1976, et depuis 1999, quand des pays participants dont ils sont les seuls représentants se sont plaints du manque de compréhension de leur langue (et de sa sonorité spécifique) par les autres pays devant voter pour eux, ou pas.

Ainsi, nombre de pays parlant une langue « minoritaire » dans le concours choisissent maintenant de concourir avec une chanson dans une langue majoritaire, souvent l’anglais, ou intègrent des refrains en anglais.

[modifier] Augmentation du nombre de participants et présélections

La participation continua à augmenter jusqu'aux années 1980. Au fil du temps, les règles ont été adaptées pour limiter le nombre de finalistes (le vote en finale devenant « interminable » pour les chaînes retransmettant le concours) et faire ainsi face à l’adhésion dans l’Eurovision des nouveaux pays indépendants du bloc de l’Est :

  • En 1993, une première présélection entre les 7 nouveaux pays adhérents à l’Eurovision a eu lieu : Estonie, Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Bosnie-Herzégovine, Slovénie, Croatie ; les trois qualifiés furent les anciennes républiques de la Yougoslavie.
  • En 1994 et 1995, les pays les mieux classés l'année précédente étaient automatiquement qualifiés ; les autres pays étant relégués pendant un an. Ce qui permit l'arrivée de 7 nouveaux pays de l'est en 1994 : Estonie, Roumanie, Slovaquie, Lituanie, Hongrie, Russie et Pologne (qui finit à une surprenante seconde place dès sa première participation).
  • En 1996, l’Eurovision tente de lever cette inégalité, et une sélection audio entre tous les pays désirant participer (29) eut lieu, ce qui élimina le Danemark (qui aura un succès international avec la chanson éliminée[précision nécessaire]), et surtout l’Allemagne, gros apport financier de l'Eurovision. Les autres éliminés étaient Israël, la Hongrie, la Roumanie, la Russie et la Macédoine dont c'était la première tentative de participation. Cette exclusion a causé de sérieux ennuis financiers aux organisateurs de la finale de l’édition 1996, car ils se sont vus privés des droits de rediffusion basés sur les recettes publicitaires qui auraient été générées sur les chaines et radios allemandes.
  • En 1997, les qualifiés étaient choisis selon un classement établi sur une moyenne des cinq années précédentes. Pour éviter tout problème de financement, le « Big 4 » fut créé : l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni (ce sont les pays qui contribuent le plus financièrement), seront qualifiés d’office pour la compétition de l’année suivante, quels que soient leurs résultats.

[modifier] Introduction d'une demi-finale

De 2004 à 2007, c'est une demi-finale qui permet à tous les pays de participer, se déroulant deux ou trois jours avant la finale, qui réunit automatiquement :

  • Le « Big Four » (France, Royaume-Uni, Espagne et Allemagne)
  • les dix meilleurs pays classés en finale l’année précédente, dont son gagnant (qui hérite du droit d’organiser le concours en y concourant, mais peut se désister de l’organisation et de l’accueil des demi-finales et de la finale)
  • les dix meilleurs de la demi-finale (dont la répartition est tirée au sort) opposant tous les autres pays candidats.

Soient 24 participants au total à la finale.

[modifier] Introduction de deux demi-finales

En 2008, le système change à nouveau afin d'éviter le plus possible les votes de voisinage, de copinage ou de diaspora et afin de faire participer un nombre encore plus important de pays (record de 43 participants en 2008). Tous les pays, en dehors du "Big 4" et du pays organisateur, automatiquement qualifiés pour la finale, sont repartis selon des critères géopolitiques en 2 demi-finales. Il est fait en sorte, en particulier, que les pays scandinaves, les pays issus de l'ex-Yougoslavie, les pays issus de l'ex-URSS (surtout les états baltes et les états du Caucase), la Grèce et Chypre, soient séparés de façon équitable entre les 2 demi-finales afin de réduire l'influence sur le résultat final des votes de copinage, les téléspectateurs ne pouvant voter que lors de la demi-finale à laquelle leur propre pays a été affecté. Par exemple, en 2008, la Finlande et la Norvège participent à la première demi-finale, quand la Suède, le Danemark et l'Islande participent à la seconde. Quant aux pays du "Big 4", ils ont aussi été séparés en 2 et ne pourront voter que pour une seule des 2 demi-finales, même s'ils n'y participent pas (en 2008, la France ne diffuse sur France 4 que la seconde demi-finale, qui est la seule où elle ait le droit de voter). Certains pays ont malgré tout choisi de diffuser les 2 demi-finales, bien qu'ils ne puissent voter qu'à une seule.

à l'issue de ces demi-finales, sont qualifiés pour la finale:

  • Les 9 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote lors de la première demi-finale (sur 19 participants en 2008)
  • Le pays, autre que ces 9, le mieux classé par un jury de professionnels lors de la première demi-finale
  • Les 9 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote lors de la deuxième demi-finale (sur 19 participants en 2008)
  • Le pays, autre que ces 9, le mieux classé par un jury de professionnels lors de la deuxième demi-finale
  • Le "Big 4"
  • Le pays organisateur, gagnant l'an dernier

Soient 25 pays au total.

[modifier] Le Problème du "Big 4"

On note quand même que le système du « Big 4 » a un sérieux défaut : en finale, l'attribution des points par un pays est fait très majoritairement par les téléspectateurs utilisant le télévote. Or, l’Eurovision (et la presse des autres pays) a très mal expliqué aux téléspectateurs les raisons du privilège accordé. Ainsi, depuis que le système est en place, les notes accordées par les autres pays au « Big 4 » ne correspondent plus à la réalité du concours, et les 4 pays du Big 4 n'obtiennent que quelques points voire plus aucun de la part des autres pays, alors qu’ils en obtiennent entre eux : le public des autres pays « boycotte » le Big 4 qui n’a pas à passer par les demi-finales. Cette tendance ne fait que s'accentuer. Pour l’instant, aucune solution possible n’a été retenue par l'UER permettant de maintenir à la fois l’équité du concours, et son équilibre financier.

[modifier] Nombre et qualification des interprètes

Le règlement actuel prévoit que chaque pays ne peut avoir plus de 6 interprètes sur scène et que ceux-ci doivent être âgés de 16 ans au moins à la date de la demi-finale du Concours (soit le 10 mai pour 2007).

Aujourd'hui il n'y a plus de restrictions concernant la langue de la chanson. Aucune restriction sur la nationalité du ou des interprète(s) n'a jamais été définie par le règlement international : ainsi, l’Australienne Olivia Newton-John a représenté le Royaume-Uni en 1979 et la Canadienne Céline Dion la Suisse en 1988. De même, Johnny Logan, qui représentait l’Irlande en 1980 et qui remporta le concours, était Australien. Autres exemples significatifs, la Française France Gall a représenté le Luxembourg en 1965 et a gagné le concours, la Canadienne Natasha Saint-Pier a représenté la France en 2001, et la française Séverine a représenté la principauté de Monaco en 1971, qu'elle gagna.

[modifier] Liste des gagnants depuis 1956

[modifier] Par année

Année Ville
hôte
Pays
organisateur
Pays
gagnant
Titre Langue(s) Auteur(s) Compositeur(s) Interprète(s)
1956 Lugano Suisse Suisse Suisse Refrain français Émile Gardaz Géo Voumard Lys Assia
1957 Francfort Allemagne Pays-Bas Pays-Bas Net als toen néerlandais Willy Van Hemert Guus Jansen Corry Brokken
1958 Hilversum Pays-Bas France France Dors mon amour français Pierre Delanoë Hubert Giraud André Claveau
1959 Cannes France Pays-Bas Pays-Bas Een beetje néerlandais Willy Van Hemert Dick Schallies Teddy Scholten
1960 Londres Royaume-Uni France France Tom Pillibi français Pierre Cour André Popp Jacqueline Boyer
1961 Cannes France Luxembourg Luxembourg Nous les amoureux français Maurice Vidalin Jacques Datin Jean-Claude Pascal
1962 Luxembourg Luxembourg France France Un premier amour français Roland Valade Claude-Henri Vic Isabelle Aubret
1963 Londres Royaume-Uni Danemark Danemark Dansevise danois Sejr Volmer Sørensen Otto Francker Grethe & Jørgen Ingmann
1964 Copenhague Danemark Italie Italie Non ho l’età italien Mario Panzeri Nicola Salerno Gigliola Cinquetti
1965 Naples Italie Luxembourg Luxembourg Poupée de cire, poupée de son français Serge Gainsbourg Serge Gainsbourg France Gall
1966 Luxembourg Luxembourg Autriche Autriche Merci chérie allemand Udo Jürgens,
Thomas Horbiger
Udo Jürgens Udo Jürgens
1967 Vienne Autriche Royaume-Uni Royaume-Uni Puppet on a string anglais Bill Martin,
Phil Coulter
Bill Martin,
Phil Coulter
Sandie Shaw
1968 Londres Royaume-Uni Espagne La, la, la espagnol Ramon Arcusa,
Manuel De La Calva
Ramon Arcusa,
Manuel De La Calva
Massiel
1969 Madrid Espagne (A) Pays-Bas Pays-Bas De troubadour néerlandais Lenny Kuhr David Hartsema Lenny Kuhr
Espagne Vivo cantando espagnol A. Alcalde Maria Jose De Cerato Salomé
France France Un jour, un enfant français Eddy Marnay Émil Stern Frida Boccara
Royaume-Uni Royaume-Uni Boom bang-a-bang anglais Peter Warne Alan Moorhouse Lulu
1970 Amsterdam Pays-Bas Irlande Irlande All kinds of everything anglais Derry Lindsay,
Jackie Smith
Derry Lindsay,
Jackie Smith
Dana
1971 Dublin Irlande Monaco Monaco Un banc, un arbre, une rue français Yves Dessca Jean-Pierre Bourtayre Séverine
1972 Édimbourg Royaume-Uni Luxembourg Luxembourg Après toi français Mario Panas,
Klaus Munro
Mario Panas,
Klaus Munro
Vicky Léandros
1973 Luxembourg Luxembourg Luxembourg Luxembourg Tu te reconnaîtras français Vline Buggy Claude Morgan Anne-Marie David
1974 Brighton Royaume-Uni Suède Suède Waterloo anglais Stig Anderson Benny Andersson,
Björn Ulvaeus
ABBA
1975 Stockholm Suède Pays-Bas Pays-Bas Ding-dinge-dong (B) anglais Wil Luikinga,
Eddy Owens
Dick Bakker Teach-In
1976 La Haye Pays-Bas Royaume-Uni Royaume-Uni Save your kisses for me anglais Tony Hiller,
Lee Sheriden,
Martin Lee
Tony Hiller,
Lee Sheriden,
Martin Lee
Brotherhood of Man
1977 Londres Royaume-Uni France France L’Oiseau et l’enfant français Joe Gracy Jean-Paul Cara Marie Myriam
1978 Paris France Israël Israël Ah-bah-nee-bee hébreu Ehud Manor Nurit Hirsh Izhar Cohen,
Alphabeta
1979 Jérusalem Israël Israël Israël Hallelujah hébreu Shimrit Orr Kobi Oshrat Gali Atari,
Milk and Honey
1980 La Haye Pays-Bas Irlande Irlande What’s another year anglais Shay Healy Shay Healy Johnny Logan
1981 Dublin Irlande Royaume-Uni Royaume-Uni Making your mind up anglais Andy Hill,
John Danter
Andy Hill,
John Danter
Bucks Fizz
1982 Harrogate Royaume-Uni République fédérale d'Allemagne RFA Ein Bißchen Frieden allemand Bernd Meinunger Ralph Siegel Nicole
1983 Munich Allemagne Luxembourg Luxembourg Si la vie est cadeau français Alain Garcia Jean-Pierre Millers Corinne Hermès
1984 Luxembourg Luxembourg Suède Suède Diggi-loo-diggi-ley suédois Britt Lindeborg Torgny Söderberg Herreys
1985 Göteborg Suède Norvège Norvège La det swinge norvégien Rolf Løvland Rolf Løvland Bobbysocks
1986 Bergen Norvège Belgique Belgique J’aime la vie français Marino Atria Jean Paul Furnemont,
Angelo Crisci
Sandra Kim
1987 Bruxelles Belgique Irlande Irlande Hold me now anglais Sean Sherrard Sean Sherrard Johnny Logan
1988 Dublin Irlande Suisse Suisse Ne partez pas sans moi français Nella Martinetti Atilla Sereftug Céline Dion
1989 Lausanne Suisse Yougoslavie Yougoslavie Rock me serbo-croate,
anglais
Stevo Cvikic Rajko Dujmic Riva
1990 Zagreb Yougoslavie Italie Italie Insieme : 1992 italien Toto Cutugno Toto Cutugno Toto Cutugno
1991 Rome Italie Suède Suède (C) Fångad av en stormvind suédois Stephen Berg Stephen Berg Carola
1992 Malmö Suède Irlande Irlande Why me? anglais Sean Sherrard Sean Sherrard Linda Martin
1993 Millstreet Irlande Irlande Irlande In your eyes anglais Jimmy Walsh Jimmy Walsh Niamh Kavanagh
1994 Dublin Irlande Irlande Irlande Rock’n roll kids anglais Brendam Graham Brendam Graham Paul Harrington,
Charlie McGettigan
1995 Dublin Irlande Norvège Norvège Nocturne norvégien Petter Skavlan Rolf Løvland Secret Garden
1996 Oslo Norvège Irlande Irlande The voice anglais Brendam Graham Brendam Graham Eimear Quinn
1997 Dublin Irlande Royaume-Uni Royaume-Uni Love shine a light anglais Kimberley Rew Kimberley Rew Katrina and the Waves
1998 Birmingham Royaume-Uni Israël Israël Diva hébreu Yoav Ginay Tzvika Pik Dana International
1999 Jérusalem Israël Suède Suède Take me to your heaven anglais Gert Lengstrand Lars Diedricson Charlotte Nilsson
2000 Stockholm Suède Danemark Danemark Fly on the wings of love anglais Jørgen Olsen Jørgen Olsen Olsen Brothers
2001 Copenhague Danemark Estonie Estonie Everybody anglais Maian Kärmas Ivar Must Tanel Padar,
Dave Benton,
2XL
2002 Tallinn Estonie Lettonie Lettonie I wanna anglais Marija Naumova,
Marats Samauskis
Marija Naumova Marija Naumova
2003 Rīga Lettonie Turquie Turquie Everyway that I can anglais Demir Demirkan Demir Demirkan,
Sertab Erener
Sertab Erener
2004 İstanbul Turquie Ukraine Ukraine Wild dances anglais,
ukrainien
Oleksandr Ksenofontov,
Ruslana Lyzhytchko
Ruslana Lyzhytchko Ruslana Lyzhytchko
2005 Kiev Ukraine Grèce Grèce My number one anglais Christos Dantis,
Natalia Germanou
Christos Dantis Élena Paparízou
2006 Athènes Grèce Finlande Finlande Hard rock Hallelujah anglais Mr. Lordi Mr. Lordi Lordi
2007 Helsinki Finlande Serbie Serbie Molitva serbe Saša Milošević Mare Vladimir Graić Marija Šerifović
2008 Belgrade Serbie Russie Russie Believe anglais Jim Beanz
Dima Bilan
Jim Beanz
Dima Bilan
Dima Bilan
2009 Russie

Notes :

  • (A) En 1969, il y eut 4 vainqueurs ex æquo étant donné qu’il n’y avait pas de règle en cas d’égalité ; un tirage au sort désigna les Pays-Bas comme organisateur de l’édition de 1970.
  • (B) La chanson gagnante de 1975, Ding-Dinge-Dong, du groupe Teach-In, porte plusieurs titres différents selon les 45 tours : Dinge-Dong en France, Ding-a-Dong au Royaume-Uni.
  • (C) En 1991, à la fin du vote, la France et la Suède étaient premiers à égalité avec 146 points ; pour départager les ex æquo, on devait compter le nombre de notes à douze points et le nombre de notes à dix points (les deux notes maximales) que les autres pays leur avaient attribués ; la France et la Suède avaient reçu un nombre égal de notes de douze points, en revanche la Suède avait 5 fois la note de dix points contre 2 fois pour la France : la Suède fut donc proclamée vainqueur.

Actuellement la règle pour départager un éventuel ex æquo à la première place est le nombre de notes reçues par les pays concernés (que ce soit un ou douze). Si à l'issue de ce compte il reste toujours deux pays ou plus ex æquo on recherchera le nombre de 12 points reçus par chacun d’eux, puis le nombre de dix points, huit, sept, et ainsi de suite jusqu'à un. Si au terme de cette procédure un ex æquo subsiste, alors tous les pays concernés seront déclarés vainqueurs.

[modifier] Par nombre de victoires

[modifier] Actes notables et incidents

La France n'a pas pu participer à l'édition 1974 (qui vit la consécration d'Abba avec leur tube Waterloo) pour cause de décès du Président de la République Georges Pompidou, survenu à ce moment-là. C'est la chanteuse Dani qui devait représenter la France avec le titre "La Vie à 25 ans". Dani devait reparticiper au concours en 1975 avec la chanson "Comme un boomerang" mais on lui refuse, certaines phrases de la chanson étant jugées choquantes pour l'époque. En 2002, Dani ressort ce titre qu'elle chante en duo avec Etienne Daho, et le commercialise. Elle connaitra un franc succcès.

En 1977, à Londres (Royaume-Uni), après l'annonce de sa victoire, Marie Myriam doit se diriger vers la scène pour la présentation du prix, mais tarde à venir. En quittant la green room, Marie se retrouve face à un cadreur de la BBC qui a chuté et bloque le passage. Marie Myriam se voit dans l'obligation d'aider l'homme à se relever afin de pouvoir passer.

En 1982, la France ne participe pas au Concours, ce qui provoque un tollé général. Il y a eu un problème de droit de retransmission, TF1 qui devait le retransmettre n'a pas pu pour diverses raisons.

En 1985, à Göteborg (Suède), Lill Lindfors la présentatrice revient sur scène pour l'annonce des votes, après l'intermède et perd sa robe en plein direct. Coutumière du fait, il s'agissait d'un gag qui n'aurait pas été apprécié par les responsables du Concours.

En 1990, en direct de Zagreb, l'Espagne passe en 1re position, représentée par le groupe Azúcar Moreno qui chante Bandido. Les deux chanteuses (qui sont soeurs) et les musiciens sont sur la scène. La bande-son démarre, mais les soeurs Moreno n'ont pas de retour et ne chantent pas. Stupéfaites, elles retournent en coulisses chercher des explications, tandis que la musique continue et le reste du groupe tentant de faire bonne figure en mimant du playback. Quelques instants plus tard, les chanteuses reviennent et entament normalement leur performance. Elle se classeront 5e sur 22. Dès le début de la cérémonie, le commentateur français (pour Antenne 2) Richard Adaridi annonce qu'il a un mauvais retour et que le son n'est pas très bon.

En 1991, à Rome (Italie), la France et la Suède arrivent à égalité, s'ensuit un énorme cafouillage pour désigner le vainqueur, tout le monde se met à faire le décompte des points et Léon Zitrone (le commentateur français pour Antenne 2) est exaspéré. La Suède est désignée vainqueur, il ne peut plus y avoir de vainqueurs ex-eaquo, depuis l'égalité entre 4 gagnants en 1969. Le Grand Prix est attribué à la chanson ayant obtenu le plus souvent le nombre de points maximum (12 points). Si la chanson gagnante ne peut être déterminée à l'aide de cette procédure, l'élément décisif sera alors le nombre de fois qu'elle aura remporté 10 points. Pour la France : cinq fois 12 points et deux fois 10 points. Pour la Suède : cinq fois 12 points et cinq fois 10 points.

En 1995, le groupe Secret Garden gagne pour la Norvège avec la chanson "Nocturne", certains pays s'offusquent de cette victoire, jugeant que la chanson comporte très peu de paroles (en effet c'est la chanson qui comporte le moins de phrases de toute l'histoire de l'Eurovision).

En 1999, à Jérusalem (Israël), lors de la remise de la récompense à la gagnante Charlotte Nilsson, Dana International gagnante en 1998, se prend le pied dans le bas de sa robe et chute sur scène alors qu'elle portait le trophée pour le remettre à l'auteur de la chanson. C'est l'auteur qui aidera Dana à se relever. Elle quittera la scène en riant...

En 2006, des religieux grecs (le concours se tenant à Athènes) ont essayé de faire pression sur le comité organisateur en le menaçant de représailles dans le but de faire interdire la venue du groupe finlandais Lordi, qu'ils considéraient comme des envoyés de Satan. La menace n'a pas aboutie. Mais la victoire de Lordi a d'ailleurs été considérée par ces religieux comme nulle et non avenue. La presse suédoise considéra que cette victoire était « une décadence satanique ; la victoire du mauvais goût et de la laideur », s'est empressé de considérer vainqueur la chanteuse suédoise Carola, qui n'est pourtant arrivée que cinquième. Michel Drucker, refusant de reconnaître la victoire de Lordi, déclara qu'à ses yeux c'était le chanteur russe Dima Bilan, 2ème, qui était le véritable vainqueur. Ironie du sort, ce dernier revint pour l'édition 2008 et gagna, cette fois réellement, sans que Drucker n'ait pû en être témoin puisque depuis la victoire de Lordi, il ne veut plus jamais entendre parler d'Eurovision.

En 2007, Marija Serifovic gagne pour la Serbie avec la chanson "Molitva", certains l'accuse de plagiat sur une chanson albanaise.

En mai 2008, un documentaire présenté par TVE (la télévision espagnole), affirme que les votes et le résultat final du Concours Eurovision de la chanson 1968 ont été truqués (1ère : Massiel avec La la la, 2ème : Cliff Richard avec Congratulations avec une différence d'un point). Cliff Richard qui n'a jamais supporté cette 2ème place réclame maintenant sa victoire.

[modifier] Dérapages des commentateurs

  • 1997 et 1998 : alors que le concours est encore diffusé sur France 2 (il passera en 1999 sur France 3), c'est Olivier Minne qui commente. Désireux de dépoussiérer un peu le style habituellement ampoulé de l'émission, il fait alors des commentaires très dynamiques, voire insolents envers le côté un peu trop sérieux et solennel du concours. Passant l'éponge la première fois, France 2 n'apprécie guère la récidive et décide, malgré le soutien des téléspectateurs à Olivier Minne, de licencier ce dernier sans ménagement. Olivier Minne ne reviendra sur France 2 que des années plus tard[réf. nécessaire].
  • 2001 et 2002 : Marc-Olivier Fogiel et Dave, qui veulent, à leur tour, dépoussiérer le style de l'Eurovision, lancent des commentaires déplacés à l'encontre de certains concurrents ainsi que sur les présentateurs, et n'arrêtent pas de se moquer. Ils prennent également l'habitude de parler sur le début de certaines chansons. Leur « prestation » a suscité beaucoup de réactions de la part de télespectateurs et d'autres pays, notamment en 2002 en Estonie, qui avait demandé des excuses.
  • 2003 et 2004 : Laurent Ruquier commente respectivement avec Isabelle Mergault et Elsa Fayer. Ruquier qui connaît les remontrances faites à Fogiel et Dave, essaie avec ses co-animatrices d'être moins moqueur, et pourtant, ils vont dans le même sens, sans être aussi virulent que leurs prédécesseurs. Bernard Montiel sur TMC fit la même chose.
  • 2005 : Julien Lepers (qui commente à nouveau après 1999 et 2000) se sent presque gêné de commenter aux côtés de Guy Carlier, qui n'hésite pas à en rajouter comme par exemple inviter les téléspectateurs français de ne plus voter pour la Belgique pour les prochaines années sous prétexte que celle-ci n'a donné aucun point à la France (d'ailleurs, la Belgique n'est plus parvenue à se qualifier en finale depuis cette année-là).
  • 2006 : à Athènes (Grèce), les commentateurs français Michel Drucker et Claudy Siar n'acceptent pas la présence du groupe de hard rock finlandais Lordi (qui n'ont d'ailleurs pas toujours été soutenus dans leur propre pays, puisque des ligues se sont crées en Finlande pour essayer de faire annuler la désignation (pourtant due aux votes des téléspectateurs finlandais) du groupe comme candidat de la Finlande, allant même jusqu'à supplier la Présidente de la Finlande d'intervenir, en vain) et le raillent ouvertement avant et après sa prestation (faute de pouvoir parler pendant, car les micros des commentateurs sont automatiquement coupés pendant les prestations des candidats). Mais en constatant, au moment des votes, que le groupe est en tête du tableau de classement, leurs moqueries laissent place à une explosion de colère, de haine, de mépris, et de rage en plein direct[réf. nécessaire]. Le tout doublé par une déception extrêmement amère à l'officialisation de la victoire des candidats finlandais. Drucker et Siar ont également parlé pendant la performance finale de Lordi, empêchant les télespectateurs d'écouter à nouveau la chanson. Mollement soutenus par France Télévisions et certains autres médias, Michel Drucker et Claudy Siar seront en revanche critiqués très brutalement par nombre d'internautes. Ces derniers exigeront d'eux de présenter des excuses publiques, ce qu'ils refuseront de faire (cf. YouTube, Hard-Rock Magazine n°6 (juin 2006), Hard'N'Heavy n°124 (juillet 2006) et 125 (août/septembre 2006), et Rock Hard n°56 (juin 2006) et 57 (juillet-août 2006). Ces événements décideront France Télévisions, qui gère le choix des représentants français, à élargir de beaucoup le spectre musical des futurs candidats Hexagonaux. Sur la chaîne monégasque TMC, Bernard Montiel, déçu que Monaco n'ait pas été selectionné lors de la demi-finale, passera la soirée à rejeter son exaspération sur presque tous les candidats. C'est Laurent Ruquier qui invitera Lordi dans On a tout essayé sur France 2, le 23 octobre 2006 (veille du concert du groupe à l'Elysée-Montmartre). En Belgique, le commentateur Jean-Pierre Hautier a dit après la première prestation des Finlandais que s'ils gagnaient, il se déguiserait en chauve-souris. Ce qu'il a fait 1 mois avant l'édition 2007 dans l'émission Ma télé bien aimée de Jean-Louis Lahaye.
  • 2007 : Julien Lepers revient, cette fois aux côtés de Tex. Mais alors qu'il se montre le plus respectueux possible des candidats (y compris des gagnants précédents, Lordi, même si lui et Tex parleront pendant leur prestation de début de show), Tex se lance toute la soirée dans des jeux de mots et plaisanteries ridicules qui lasseront vite les téléspectateurs[réf. nécessaire].

Les dérapages parmi les commentateurs ne sont pas l'apanage de la France: Terry Wogan, pour la BBC fut également controversé certaines années, pour des commentaires déplacés, voire crus envers certains candidats. Certains radiodiffuseurs ont souhaité son renvoi en déposant des plaintes auprès de l'UER. En vain, puisque le Monsieur Eurovision britannique est toujours en poste.

[modifier] Chanteurs ayant participé au concours


Nombres de participations de certains artistes :

4 fois : Peter, Sue et Marc pour la Suisse (1971, 1976, 1979 avec Pfuri, Gorps et Kniri, 1981).

3 fois : Lys Assia pour la Suisse (1956 vainqueur, 1957, 1958), Corry Brokken (1956, 1957 vainqueur, 1958), Romuald (Luxembourg 1969, Monaco, 1964, 1974), Domenico Modugno pour l'Italie (1958, 1959, 1966), Carola pour la Suède (1983, 1991 vainqueur et 2006).

2 fois : Jean-Claude Pascal (Luxembourg 1961 Vainqueur, 1981), Isabelle Aubret (France 1962 vainqueur, 1968), Fredi (Finlande 1967, 1976), Vicky Leandros (Luxembourg 1967, 1972 vainqueur), Guy Bonnet (France 1970, 1983), Anne-Marie David (Luxembourg 1973 vainqueur, France 1979), Johnny Logan (Irlande 1980 vainqueur, Irlande 1987 vainqueur), Chiara (Malte 1998 et 2005), Charlotte Perrelli (Suède, vainqueur 1999 sous le nom Charlotte Nilsson, et 2008), Helena Paparizou (Grèce, en 2001 dans le groupe Antique, Grèce 2005 vainqueur), Fabrizio Faniello (Malte, 2001 et 2006), Dima Bilan (Russie 2006 et en 2008 vainqueur).

[modifier] Influence de la rivalité et des conflits israélo-arabes sur la diffusion

En participant au Concours Eurovision de la chanson, chaque chaîne de télévision en compétition s'engage à retransmettre la manifestation dans son intégralité (demi-finale et finale). C'est pourquoi le Liban, en 2005, après avoir annoncé sa première participation, s'est retiré de la compétition. La chaîne de télévision libanaise qui devait retransmettre l’événement, ne pouvait se soumettre au règlement car la loi libanaise interdit toute référence à l’État hébreu, puisque Israël n’est pas reconnu par le Liban. La chanson retenue était Quand tout s’enfuit, interprétée en français par Aline Lahoud.

Ce n’est pas la première fois que ce style d’incident arrive. En 1978, la télévision de Jordanie (JRTV) retransmet l’émission en direct, mais au passage de la chanson israélienne, la chaîne décide de diffuser une image de fleurs. Quand il y a eu la certitude de la victoire israélienne, la diffusion des votes fut interrompue pour diffuser un film américain. Le lendemain, la Belgique, représentée par Jean Vallée qui avait terminé deuxième, fut annoncée comme gagnante par les services d’informations de Jordanie.

[modifier] Critiques

[modifier] Style musical trop formaté pour l’Eurovision

Certains téléspectateurs critiquent le fait que la majorité des chansons de l’Eurovision sont formatées et ne traduisent pas la réalité de la scène musicale. On note toutefois que ce formatage est en voie notable de régression, et que ce sont majoritairement les nouveaux pays participants qui ont apporté la fraicheur et l'originalité dans le concours.

Des critiques ont pu être adressées dans le fait de faire concourir des candidats proposant une musique « pop » assez consensuelle, ceci afin de plaire au plus grand nombre de télespectateurs issus de cultures et de pays différents. Cette critique est toutefois à tempérer au regard de gagnants des dernières années, par exemple Dana International pour Israël en 1998, ou Lordi pour la Finlande en 2006.

[modifier] Le problème de la langue

Nombre de téléspectateurs critiquent aussi que la plupart des participants ne chantent pas dans leur langue maternelle (voir la colonne "langues" dans le tableau des participants). Pourtant si cette restriction a été levée, c’était à la demande majoritaire des nouveaux pays parlant souvent des langues nationales minoritaires, non représentées parmi les autres pays devant voter pour eux.

Au niveau national aussi, il peut y avoir des divergences: en 2008, le chanteur d'électro-pop Sébastien Tellier, choisi par France 3 pour représenter la France, provoque un scandale auprès des députés UMP avant même le 24 mai (date de la finale du concours) à cause de sa chanson « Divine », dont les paroles sont en anglais. En définitive, il accepte de modifier le morceau en y plaçant une phrase en français, réduite à 13 mots. Il se classa 19ème avec 47 points. Rappelons qu'au Concours 2001, Natasha St-Pier qui représentait la France avec "Je n'ai que mon âme" a chanté les 2/3 de sa chanson en français et la fin en anglais. Elle chante exclusivement cette version pour le concours. Elle se classa 4ème. Au Concours 2004, Jonatan Cerrada a chanté "A chaque pas" en francais et quelques mots en espagnol à la fin. Il se classa 15e. En 2007, les Fatals Picards qui chantaient "L'Amour à la française" ont fait du "franglais" : ils mélangeaient des paroles en français (en parodiant l'accent anglophone) et en anglais (souvent dans une même phrase). Le groupe se classa 22ème. Des représentants français ont chanté dans des langues régionales : Dan Ar Braz et l'Héritage des celtes en Breton en 1996, et le chanteur Kali en Créole en 1992.

Certains pays, comme la Belgique, n'hésitent plus à envoyer des chansons dans des langues imaginaires. Le groupe Urban Trad avec "Sanomi" en 2003 (2e) et le groupe Ishtar en 2008 éliminé en demi-finale.

[modifier] Votes de voisinages et influence inter-culturelle

Les statistiques des votes montrent une forte tendance de certains pays votants à privilégier des pays limitrophes, géographiquement ou linguistiquement, avant leur qualité musicale intrinsèque, ce qui créé un biaisement dans les résultats. Les organisateurs tempèrent cette objection par le fait que, s'il existe des votes de voisinage, c'est que ces pays sont culturellement proches, et donc à même de voter pour des pays partageant les mêmes goûts.

On note l’influence assez certaine de la solidarité régionale, surtout parmi les anciens pays du « Bloc de l'Est ». Toutefois, cette solidarité pourrait être accentuée par le système de sélection pour la finale, qui privilégie les 4 grands pays (le Big 4), qui part ailleurs appartiennent à des cultures en forte concurrence.

[modifier] Alliances géographiques persistantes

une carte des alliances de facto
une carte des alliances de facto

Comme dit précédemment pour les votes de voisinages, on voit une vraie alliance entre les pays de l’Est, mais il existe aussi une alliance du Sud (Espagne, Andorre, Portugal, Italie), une du Nord (Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Islande)[réf. nécessaire] et une alliance du Nord-Ouest (Royaume-Uni et Irlande), une du Sud-Est (Grèce, Chypre, Macédoine et Albanie), tout comme ce fut le cas entre les francophones (Ouest) (France, Monaco, Belgique, Luxembourg, Suisse mais se rajoute avec eux l'Arménie et la Turquie) et dans une moindre mesure entre l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse ; ce qui leur a permis par ailleurs de prendre quelques points mais de garder toujours les 2 dernières places de la finale). Toutefois, les alliances d'Europe de l'Ouest tendent à s'estomper, ces pays jouant davantage le jeu vue l'ancrage culturel du concours dans leurs cultures ; alors que les alliances du bloc de l'Est sont toujours plus frappantes d'année en année.

Beaucoup de ces zones d’alliances influant sur le concours correspondent aux aires de proximité linguistiques ou historiques.

Il existe aussi des apports de points non négligeables de l'Allemagne, de la France, de la Belgique et des Pays-Bas à la Turquie, et de la France et de la Belgique à l'Arménie (comme par exemple en 2008 ou ces pays ont presque tous donné leurs 12 points à l'Arménie), dues aux importantes communautés turque et arménienne dans ces pays (vote de Diaspora)[2].

[modifier] Neutralité des retransmissions télévisées

La solidarité inter-régionale exprimée dans les votes ne s’exerce plus beaucoup entre les grands pays et participants historiques, malgré l'insistance souvent exprimée par les journalistes commentant l’évènement dans chaque pays. La neutralité des commentaires lors de la transmission de la finale est d’autant plus difficile à tenir que la retransmission montre les expressions de nationalisme des concurrents et de leurs partisans dans la salle (même si alors les opérations de votes sont normalement closes quand vient la longue phase de dépouillement) que les téléspectateurs retiennent fortement d’année en année.

[modifier] Le Concours Eurovision de la chanson junior

En 2003, l'Union européenne de radio-télévision créa le « Concours Eurovision de la chanson junior ». Ce concours permet à des enfants de 10 à 15 ans de participer à l’Eurovision. À la différence de du Concours Eurovision « historique », les enfants doivent avoir écrit eux-mêmes la chanson (paroles et musique), ne pas avoir été en collaboration sur un projet artistique professionnel (CD, DVD, concert…), être de la nationalité du pays qu’ils représentent et la chanson doit être dans la langue du pays qui la présente.

[modifier] Histoire de l’Eurovision junior et le MGP Nordic

L'ancêtre de ce Concours Eurovision junior est le MGP Nordic, le Concours nordique de la chanson junior. Les Danois, ayant trouvé l’idée intéressante, décidèrent donc de créer en 2002 un concours test, le MGP Nordic. Le but était le même que dans les finales nationales, les concurrents représentant l’un des trois pays scandinaves (Suède, Norvège et Danemark). Razz, un des participants danois, gagna cette édition.

Par la suite ces pays nordiques laissèrent de côté cette première édition du MGP pour courir dans le cadre de l’Eurovision l’année suivante. Mais en 2006, ils se sont retirés de l’Eurovision junior pour organiser à nouveau entre eux une nouvelle édition du MGP Nordic en novembre à Stockholm. La chaîne suédoise, TV4 a repris le flambeau de l’Eurovision junior et en 2006 a attribué le meilleur classement à la Suède.

[modifier] Les vainqueurs du Concours Eurovision junior

Il est à noter les bonnes performances de l’Espagne qui se classa deuxième en 2003 et 2005, et première en 2004.

  • En 2003, 16 pays participaient à la première édition organisée à Copenhague au Danemark. La chanson gagnante était la chanson présentée par la
    • Croatie Croatie interprétée par Dino : Ti si moja prva ljubav (« Tu es mon premier amour »).
  • En 2004, 18 pays participants à Lillehammer en Norvège et c'est l’
    • Espagne Espagne qui remporte la palme avec l’artiste María Isabel et Antes muerta que sencilla (« Plutôt morte que normale »).
  • En 2005, 17 participants à Hasselt en Belgique. La
    • Biélorussie Biélorussie l’emporte avec Мы вместе (« On est ensemble ») par Ksenia Sitnik. La chanteuse Lindsay fut la seule à chanter en français parmi les candidats.
  • En 2006, 15 pays participaients à Bucarest
    • Russie Russie Nastya et Masha Tolmacheva avec le titre echa (Printemps).
  • En 2007, 17 pays participaient à Rotterdam aux Pays-Bas.
    • Biélorussie Biélorussie Alexey Zhigalkovich avec le titre "С друзьями" ("Avec des amis")

A noter que la France n'a participé à ce concours qu'en 2004 (6eme sur 18)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Sébastien Tellier 19e. Attribution des points en finale
  2. [1] Analyse des résultat de l'Eurovision 2008

[modifier] Articles connexes

Éditions du Concours Eurovision de la chanson

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