Lucien Rivard

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Lucien Rivard est né le 16 juin 1914 dans la paroisse de Sainte-Cécile à Montréal. Il est le fils de Joseph Rivard & Belzémire Demers. Il s’est marié le 22 avril 1961 à Saint-Maurice-Duvernay à Laval avec Marie Beaupré. Lucien Rivard est mort le 3 février 2002 à Laval.

Passeur de drogues et impliqué dans des affaires de vol dans les années 1940, [1] il est d'abord considéré comme un escroc insignifiant ("petty crook"),[2] mais dans les années 1950, il s'établit à Cuba, exploite un casino et s'engage dans le trafic de l'héroïne. En 1958, il revient à Laval (Québec) et continue ses activités interlopes (drogues, armes, etc.) sous le couvert de l'exploitation de la société « Domaine Idéal »[2]

Ses activités le conduisent à la prison de Bordeaux, dont il s'échappe en 1965. La légende dit qu'il a escaladé le mur à l'aide d'un boyau d'arrosage, obtenu sous prétexte d'arroser la patinoire de la prison alors qu'il fait 10 degrés à l'extérieur, mais il aurait en fait corrompu ses gardiens. Sa cavale dure quatre mois avant qu'il soit repris puis extradé vers les États-Unis[3]. Pendant son absence, il écrit des lettres à diverses personnalités dont Lester B. Pearson, Premier Ministre du Canada, dans lesquelles il déclare : « La vie est courte, vous savez. Je n'ai pas l'intention de rester en prison toute ma vie. »[4]

[modifier] Conséquences

À la suite de l'évasion de Rivard, des soupçons de corruption ont pesé sur le gouvernement canadien. Une enquête a été instituée et Guy Favreau, le ministre de la Justice, a été contraint de démissionner.[5]

L'évasion de Rivard a inspiré la chanson The Gallic Pimpernel.[2] Quant à l'agence de presse Canadian Press, elle a décerné à l'intéressé le titre de Canadien de l'année 1965 (Canadian Newsmaker of the Year)[6]. En 2006, on annonce le financement de la production du film intitulé Le piège américain avec Charles Binamé à la réalisation et l'acteur Rémy Girard dans le rôle titre, film qui prend l'affiche le 16 mai 2008.[7] Le scénario est très librement inspiré de la vie de Rivard. Un livre publié en 2008 est d'ailleurs consacré à Rivard.[8]

[modifier] Références

  1. "Man who triggered Pearson scandal dies," Daily Mercury, Guelph, Ontario: February 14, 2002, pg. A.11
  2. abc (en) Alan Hustak, "Rivard rocked Ottawa: Drug-smuggler and escape artist dies peacefully at 83," The Gazette, Montreal, Quebec: February 14, 2002. pg. A.4.
  3. "Man who triggered Pearson scandal dies," Daily Mercury, Guelph, Ontario: February 14, 2002, pg. A.11
  4. (en) Tu Thanh Ha, "Montreal mobster nearly sank Liberals," The Globe and Mail, Toronto, Ontario: February 14, 2002. pg. A.3.
  5. "Man who triggered Pearson scandal dies," Daily Mercury, Guelph, Ontario: February 14, 2002, pg. A.11
  6. (en) "Newsmakers since 1946," Trail Times, Trail, B.C.: December 27, 2001. pg. 13.
  7. (en) "Six Quebec films get green light," The Gazette, Montreal, Quebec: December 3, 2006. pg. A.29.
  8. (fr) Lucien Rivard Le caïd au coeur du scandale
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lucien Rivard ».
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