Prison de Bordeaux

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La prison de Bordeaux, de son nom officiel l'Établissement de détention de Montréal, est une prison provinciale québécoise située dans le nord de l'Île de Montréal, plus exactement au 800, Boulevard Gouin ouest, Montréal. La prison accueille actuellement les détenus masculins condamnés à des peines de deux ans moins un jour d'emprisonnement. Y sont aussi hébergés des prévenus en attente de procès. C'est la plus importante prison provinciale au Québec, avec une capacité maximale de 1189 détenus.

Sommaire

[modifier] Histoire

Construite de 1908 à 1912, cet établissement était une de seules prisons de type Pennsylvanien en Amérique du Nord. Le coût initial accordé pour sa construction sera de 500 000 dollars, mais, en 1912, le Trésor public avait déjà dépensé plus de deux millions et demi.

Ce type de détention était en vogue en Europe du XIX siècle. Cependant, le nom de ce système est dû au premier pénitentiaire de ce genre érigé en Philadelphie en 1821 où l'on favorisait l'isolement cellulaire de jour et de nuit. La philosophie sur laquelle se base ce système est que la méditation conduit au repentir et à l'amendement du coupable. Ce régime réalise la séparation totale du détenu, à différence du régime Auburnien, où on applique un régime de travail en commun le jour et d'isolement cellulaire la nuit.

[modifier] Architecture

Du point de vue architectural, la détention est en forme d'astérisque avec une tour centrale vers laquelle convergent 6 ailes, surmontée d'un dôme dont la coupole est située à 150 pieds au-dessus du sol. La chapelle catholique occupe le sommet de cette tour. La détention est aussi caractérisée par des grandes cellules à des murs imposants, des portes pleines et de grandes fenêtres donnant sur l'extérieur.

Actuellement, la prison a changé de structure interne dans les ailes D et B qui ont été démolies pour donner place à des secteurs complètement modernes où la technologie joue un rôle essentiel. L'aile D a été remodelée entre les années 1992 (après l'émeute générale) et 1996, puis le secteur B entre 1998 et 2001. Pour ces deux ailes( D et B), on a installé un système de caméras de surveillance relié à une guérite fortifié aux vitres teintées où un agent contrôle électroniquement les lumières du secteur et des cellules, le verrouillage des portes, les systèmes d'aération et la visualisation par les biais d'écrans reliés aux caméras. Ce qui étaient des ailes d'environs 200 écrous, elles sont devenues aujourd'hui des ailes à des cinq ou six secteurs ( deux par étage) de près de 35 personnes, ce qui facilite le contrôle et l'approche personnalisée et humaine entre l'agent et l'incarcéré.

En juillet 2007, le secteur A fut fermé pour faire aussi l'objet d'une restructuration totale.

[modifier] Exécutions

Quatre vingt personnes, dont trois femmes, ont été pendues dans l'enceinte depuis sa construction et jusqu'à 1962. L’échafaud : J’ai vu les dernières pendaisons à la prison de Bordeaux. Auteur(s) : R. Duguay

[modifier] Émeutes importantes

Le 29 Juin 1960, les détenus causent de dégâts majeurs et, une semaine après, d'autres troubles éclatent à cause de difficiles conditions de détention, mais ils se font réprimer par les escouades anti-émeute de la Sureté du Québec et celle de la Police de Montréal.

[modifier] 1992

La plus grande émeute de l'histoire de la prison a eu lieu cette année-là. Quatre ailes, sauf l'aile A, sont brulées et détruites presque entièrement. La cause est attribué à la surpopulation qui durait depuis plusieurs mois, surtout dans le secteur D. Les agents ont été obligés de quitter leurs postes et certains d'entre eux ont dû être placés armés sur le mur de la zone périphérique afin d'éviter les évasions et en attendant l'arrivée de troupes spéciales de la Sureté du Québec. Le secteur D a été complètement brûlé et détruit, ce qui a obligé les autorités à le refaire. Aucun agent, ni incarcéré, n’a été tué, mais il y a eu plusieurs blessés et d'autres incommodés par la fumée.

[modifier] 2003

Émeute dans le secteur A. Le secteur qui avait été épargné durant les évènements de 1992 y a goûté cette année-là. Une tension entre des agents et de détenus est la cause non officielle de cette émeute. Des objets, comme de balles de billard, ont été lancés vers les agents. Ensuite, des incendies ont été allumées en peu partout et du matériel brisé. Les grabuges ont duré toute la nuit. La brigade de pompier de la prison de bordeaux, a repris le contrôle tôt le matin assisté de l'escouade tactique de la Sureté du Québec. C'est grâce à l'intervention des équipes d'intervention de la prison que les agents de services correctionnels ont pu reprendre le contrôle de la situation.