Louis-Antoine Beaunier

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Louis-Antoine Beaunier (15 janvier 1779 à Melun, 20 août 1835) fut un ingénieur français, créateur de la première ligne de chemin de fer française, fondateur de l'école nationale supérieure des mines de Saint-Étienne et un des pionniers de l'industrie métallurgique.

[modifier] Biographie

Fils d'un homme de lettres devenu haut fonctionnaire, proscrit lors de la révolution française et obligé de se cacher à Paris, Louis-Antoine Beaunier fait parti en juillet 1794 des vingt élèves admis dans la première promotion de l'école des mines de Paris. Rapidement remarqué pour les qualités de ses travaux en minéralogie il grimpe rapidement les échelons de l'administration. En 1813 il est nommé à la tête de la nouvelle école des mines de Geislautern en Sarre. Mais à la chute du Premier Empire en 1815 la Sarre n'appartient plus à la France et Louis-Antoine Beaunier retourne à Paris où il suggère la création d'une nouvelle école à Saint-Étienne. Le 19 août 1816 il est donc nommé directeur de l'école des mineurs de Saint-Étienne.

Beaunier a également joué un rôle non négligeable dans le premier essor de la métallurgie. Dès 1817 il chercha à perfectionner la fabrication des aciers français en faisant raffiner à la houille, par les méthodes allemandes, les produits des aciéries de Rives (Isère), et en donnant à ces aciers raffinés les diverses qualités que réclament les usages divers auxquels ils sont destinés. Ayant obtenu l'autorisation (le 1er février 1817) de diriger une entreprise particulière, il suggère à Milleret, avec lequel il était lié, d’établir à La Bérardière, près Saint-Etienne, une usine, qui, dès la première année, livre, sous la raison sociale Beaunier, de Brou & Cie à la quincaillerie et à l’arme des produits supérieurs : baïonnettes, ressorts de platine, limes, fleuret. En 1819, à la suite de l'exposition des produits de l'industrie française, le gouvernement lui accorde une médaille d'or et la croix de la Légion d'honneur. « Si je l'avais reçue comme ingénieur, écrit-il, il me faudrait en avoir honte : les plus dignes auraient dû passer avant moi. » A l'exposition suivante, en 1823, il est fait rappel de la médaille d'or de 1819, pour les aciers fondus et autres, de toutes qualités, obtenus à La Bérardière.

Parallèlement il se rend plusieurs fois en Angleterre pour étudier les tous nouveaux chemins de fer. Le 26 février 1823 il obtient la concession de la première ligne d'Europe continentale reliant Saint-Étienne à Andrézieux qui sera mise en service le 30 juin 1827. Malheureusement pour lui la concession à d'autres compagnies des deux autres lignes prévues (Saint-Étienne -Lyon et Andrézieux-Roanne) et l'aménagement des canaux dans le nord de la France et en Belgique facilitant l'acheminement de la houille à Paris, feront que la ligne ne sera jamais très rentable. En septembre 1830, il est appelé au conseil d'État, comme maître des requêtes sous la présidence du ministre de l'Intérieur Adolphe Thiers. En janvier 1833 il est élevé au grade d'officier de la légion d'honneur. En juillet 1835 il est pris d'une infection de goutte, et en décède un mois plus tard.

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