Ligne Joret

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La ligne Joret est un isoglosse découvert et publié par Charles Joret au XIXe siècle. Cette ligne de partage de parlers locaux est commun au normand et au picard, qui forment ainsi un groupe des parlers normanno-picards.

Sommaire

[modifier] Description géographique

Comprenant les Îles Anglo-Normandes, avec le jersiais, le guernesiais et le sercquiais, la ligne Joret s'étend de Granville à la frontière belge. Passant un peu au nord de Granville et de Villedieu-les-Poêles, elle partage le département de la Manche en deux, sépare le département du Calvados de celui de l'Orne, traverse le département de l'Eure. Pour la Normandie, on peut donc distinguer entre un normand septentrional et un normand méridional.

Pour l'ancienne Picardie, la ligne Joret la traverse de l'Amiénois à la Thiérache.

[modifier] Principes linguistiques décrits

Au nord de cette isoglosse, le c dur latin suivi de a a été conservé dans les idiomes normanno-picards, là où elle a évolué en un ch dans les langues romanes qui ont formé le français. De même, le g suivi de a a conservé sa dureté au nord, là où il s'est ouvert au sud.

La ligne Joret joue un rôle aussi important en Normandie que la Benrather Linie séparant les haut et bas allemands.

[modifier] Exemples significatifs

Le latin canem, est ainsi devenu quien au nord de la ligne Joret, et chien au sud. De même, on va différencier cat de chat, vaque de vache (latin vaca), et gardin (à comparer garden en anglais) de jardin. Voir aussi cève pour chèvre (prononcé quèv en cauchois) et péquer pour pêcher.

[modifier] Bibliographie

  • Des caractères et de l'expansion des patois normands. Ch. Joret 1883

[modifier] Voir aussi

Autres langues