Les Andelys
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Les Andelys | |
Pays | France |
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Région | Haute-Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Arrondissement des Andelys (chef-lieu) |
Canton | Canton des Andelys |
Code Insee | 27016 |
Code postal | 27700 |
Maire Mandat en cours |
Laure Dael 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes des Andelys et de ses Environs |
Latitude Longitude |
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Altitude | 7 m (mini) – 161 m (maxi) |
Superficie | 40,62 km² |
Population sans doubles comptes |
9 047 hab. (1999) |
Densité | 222,7 hab./km² |
Les Andelys est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie.
Ses habitants sont appelés les Andelysiens.
Sommaire |
[modifier] Devise
Fecit Utraque Unum (Les deux ne font qu'un), pour le petit et le grand Andelys.
[modifier] Géographie
La commune des Andelys est située dans le département de l'Eure (27), dans la région Haute-Normandie. Les Andelys se trouve encaissé dans une vallée au cœur des boucles de la Seine. Située à 100 kilomètres de Paris et 40 de Rouen, la ville est très touristique grâce notamment à la Collégiale des Andelys ou encore au Château Gaillard, classé monument historique. Le nom de la ville, les Andelys, vient du regroupement des deux bourgades le Petit Andely et le Grand Andely, deux villes séparées il y a plusieurs siècles par d'immenses marais.
[modifier] Histoire
La ville appartenait jadis aux archevêques de Rouen, mais elle fut cédée en 1197 au duc de Normandie, à qui Philippe-Auguste l'enleva en 1204. Henri IV la reprit aux Ligueurs en 1591.
[modifier] Le Château-Gaillard
[modifier] Historique et architecture
Le monument qui a fait la célébrité de la petite ville Normande est sans doute le Château Gaillard dont les ruines surplombent la vallée de la Seine. Le château est visible à des kilomètres à la ronde.
A la fin du XIIe siècle, la Normandie appartenait à la couronne d'Angleterre et le roi de France lorgnait sur ses terres riches qui lui auraient permis le contrôle de la Seine et un accès à la mer. Ainsi, les Ducs de Normandie cherchaient à protéger cette position stratégique en construisant des châteaux forts (Louviers, Pont de l'Arche) pour protéger la capitale normande, Rouen.
Richard Cœur de Lion, lance la construction de château Gaillard en 1196 sur une falaise de craie surplombant la vallée de la Seine, une position censée être imprenable, pour empêcher toute incursion par les navires français ; il fait installer trois rangées de pieux dans le fleuve en contrebas. La construction de Château Gaillard durera un an et, selon la légende, Richard Cœur de Lion aurait déclaré en 1198 : "Qu'elle est belle, ma fille d'un an ! Que voilà un château gaillard !".
Le Château à proprement parler est précédé d'une barbacane triangulaire cernée d'imposants fossés - 20m en largeur, plus de 10m en profondeur - creusés dans la craie. Cet ouvrage protège l'entrée unique. Château Gaillard est tout en longueur car il colle à la falaise. Une forme allongée oblige à étirer la défense ; c'est un inconvénient mais il est compensé par la sécurité qu'offre l'escarpement. Sur plusieurs dizaines de mètres, un mur rideau descend jusqu'à la ville fortifée du Petit Andely. L'enceinte du donjon est l'élément le plus original du château. Au sommet, des mâchicoulis ont été aménagés pour défendre les pieds des murailles. Sur ce point, Château-Gaillard est en avance sur son temps - la mode des mâchicoulis ne prendra qu'au XIVe siècle. La tour dans laquelle on entre par le premier étage forme un bec orienté vers le plateau, afin de dévier les projectiles des machines de guerre.
[modifier] Siège et prise
Dès 1203, au début du siège, le gouverneur de la place fera évacuer les habitants venus se réfugier au château dans les fossés et ainsi les villageois se retrouveront une grande partie de l'hiver entre les murailles du château et les armées françaises (un tableau de grande dimension retraçant cet épisode du siège se trouve dans la salle d'instance de la mairie des Andelys). Dès 1203, Philippe Auguste mènera une campagne en règle contre le site de Château Gaillard.
En février 1204, c'est l'assaut à partir du plateau. Pour prendre la barbacane, les mineurs descendront dans le fossé et creuseront une galerie sous la tour maîtresse. Cette mine sera étayée par des troncs que l'on incendiera. Ses fondations sapées, la tour s'écroulera et les défenseurs se replieront par un pont mobile derrière l'enceinte de la basse cour.
Quand le roi de France attaque, Richard a fait place à Jean sans terre. Ce dernier a fait construire une chapelle dont les fenêtres donnent sur la muraille sud. Une poignée de soldats français s'introduisent par là et à la faveur d'un incendie, actionnent le pont mobile de l'intérieur. Les défenseurs devront refluer vers l'ultime abri : le Donjon.
Ironie de l'histoire : les fiers mâchicoulis ne serviront pas. Philippe Auguste attaquera par l'entrée, à laquelle on accède via un pont taillé dans la craie. Les Français tenteront de miner l'enceinte sans succès. Puis, grâce au pont, ils avanceront un engin de jet pour fendre la muraille. A l'intérieur, des 180 défenseurs au départ, il n'en reste plus que 120. Pas de baroud d'honneur pour eux : le 6 Mars 1204, ils se rendront avec leur gouverneur.
La conception du château n'aura permis qu'une défense passive : lorsqu'un point était pris, seule la retraite était possible. L'absence d'une seconde entrée a interdit toute contre-attaque. Face à un ennemi puissant, Château Gaillard devait tomber.
La chute de Château Gaillard a ouvert la route de Rouen aux troupes françaises, la capitale normande est tombée quelques mois plus tard, le duché revenant donc à la couronne française.
Dans les années suivantes, Château Gaillard fut restauré et fut repris par les Anglais après huit mois de siège au cours de la guerre de Cent ans. Devant les progrès de l'artillerie, Château Gaillard fut laissé à l'abandon, devenant le refuge des bandits. Son démantèlement fut ordonné par Henri IV, la plupart des pierres servirent à la construction du château de Gaillon.
Sources: Science et vie junior, Hors-série numéro 47 : Le Moyen Âge, Janvier 2002
[modifier] Héraldique
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville des Andelys :
« Parti, au premier d'argent, à deux grappes de raisin de sable, dont une en pointe défaillante à senestre ; au deuxième d'azur, à deux tours d'argent, dont une en pointe défaillante à dextre ; au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lis d'or, » avec la devise : « FECIT UTRAQUE UNAM. »
tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).
Malte-Brun signalait en outre qu'on rencontre parfois ce blasonnement sous une forme simplifiée (il s'agit du blason du Grand Andely):
« D'argent, à trois grappes de raisin de sinople, deux en chef et une en pointe. »
Blasonnement du Petit-Andely :
"D'azur, à trois tours d'argent, au chef cousu de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or."
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1886 | - | Bizet | - | - |
1936 | - | Hugot | - | - |
1965 | 1983 | René Tomasini | UDR | - |
1995 | 2008 | Franck Gilard | UMP | député, conseiller général |
2008 | 2014 | Laure Dael | PS | conseillère générale |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Jumelages
- Harsewinkel (Allemagne) - Voir la page en allemand sur Harsewinkel
[modifier] Démographie
v. 1882 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|
5 574 | 6090 | 7053 | 8196 | 8124 | 8455 | 9047 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
Par ailleurs, lors du recensement de 1999, la population totale, incluant les doubles comptes, était de 9 307 habitants.
[modifier] Économie
- Objectif Services : Société de services informatiques ;
- La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Eure.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- Château-Gaillard
- Église Notre-Dame des Andelys
- La commune a été récompensée par deux fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[2]
[modifier] Célébrités
- Adrien Turnèbe (1512-1565)
- Nicolas Poussin, peintre, né au hameau de Villers en 1594
- Yvon Douis, footballeur né en 1935
- Charles Chaplin, peintre
- Marcel Lefevre, héros du Groupe de chasse Normandie-Niémen
- Jean-Pierre Blanchard (1753-1809), premier homme à avoir traversé la Manche en ballon.
- Svetchnikoff, disciple du maître spirituel G.I. Gurdjieff
- Henry Torrès (1891-1966), homme politique
- Louis-Urbain-Aubert de Tourny est un administrateur français du XVIIIe siècle, qui œuvra à Bordeaux. Il est né aux Andelys en 1695 et est mort à Paris en 1760.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- [http://www.ville-andelys.fr/ Site officiel de la Ville avec des pages complètes sur son Histoire, son Patrimoine, les Grands Hommes qui y virent le jour ou y vécurent,...
- [http://office-tourisme.ville-andelys.fr/ Office de tourisme
- Culture et Tourisme aux Andelys
- Promenade au pays des Andelys
- Les Andelys sur le site de l'Institut géographique national