Leadership in Energy and Environmental Design

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Le 7 World Trade Center, à New York, première tour certifiée LEED "or".
Le 7 World Trade Center, à New York, première tour certifiée LEED "or".

Le Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) est un système américain de standardisation de bâtiments à haute qualité environnementale créé par le US Green Building Council en 1998. Un bâtiment peut atteindre quatre niveaux : certifié, argent, or et platine.

Les critères d'évaluation incluent : l'efficacité énergétique, l'efficacité de la consommation d'eau, l'efficacité du chauffage, l'utilisation de matériaux de provenance locale et la réutilisation de leur surplus.

Sommaire

[modifier] Historique et définition

Initialement créé par le U.S. Green Building Council (USGBC), le système a été adapté aux marchés canadiens par le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa). Depuis, ses principes ont été largement adoptés[citation nécessaire] : la distribution de points dans cinq catégories pour obtenir une certification ou un niveau supérieur de statut écologique.

LEED est aujourd’hui le système d’évaluation environnementale des bâtiments le plus utilisé au monde, et le modèle sur lequel se basent la plupart des nouveaux autres systèmes. En plus de viser la diminution des ressources utilisées par le secteur de la construction, il a comme objectif de sensibiliser les communautés face à l’environnement.

[modifier] Caractéristiques

[modifier] Avantages

Au Canada, les bâtiments consomment environ un tiers de l’énergie totale utilisée, deux tiers de l’électricité et un huitième des ressources en eau, en plus de transformer les terres qui fournissent les ressources écologiques précieuses. Le monde de la construction néglige souvent toute l’énergie et tous les matériaux nécessaires sur les chantiers de construction. Effectivement, chaque bâtiment en construction ou en rénovation demande énormément de béton, bois, métaux et autres ressources épuisables.

De ce fait, l’obtention de la certification LEED assure que l’entrepreneur et les concepteurs ont fait les efforts nécessaires pour diminuer « l’empreinte écologique » du bâtiment pendant et après la conception. Ces efforts permettent de réduire la consommation de ressources énergétiques (électricité, eau, chauffage), permettant de réduire grandement les frais d’exploitation. En plus de diminuer le « poids environnemental » de la structure, la certification vise à conférer une santé optimale aux occupants du bâtiment quant à la qualité de l’eau, de l’air, l’ergonomie de l’espace, etc. L’utilisation améliorée de l’espace permet d’accroître la productivité des travailleurs et de les sensibiliser face à la problématique environnementale, favorisant le développement d’une communauté durable. Cette sensibilisation portée par les gestionnaires permet de mettre en valeur le bâtiment et l’organisation.

[modifier] Essor et popularité

Le système LEED a beaucoup évolué depuis 1998. Alors qu’il ne s’appliquait qu’aux nouvelles constructions et avait été élaboré en référence aux gratte-ciels de bureaux, il a ensuite été adapté pour d'autres types de bâtiments, et avec la possibilité de l’appliquer aux rénovations de bâtiments existants. Il s’applique maintenant aux édifices commerciaux, industriels, institutionnels et aux édifices résidentiels à multiples logements. Cette ouverture a grandement contribué à sa popularité dans différentes parties du globe[citation nécessaire].

Au Québec, quelques édifices sont certifiés LEED tels que la TOHU du Chapiteau des arts, le pavillon des Sciences biologiques de l'UQAM, le pavillon Lassonde de l’École polytechnique de Montréal avec un pointage de 46 (LEED Or)[1], soit le plus haut pointage décerné à une nouvelle construction au Canada, et la future Maison du développement durable d’Équiterre qui vise une certification platine.

[modifier] Coûts associés

Les méthodes de construction LEED représentent un surcoût par rapport à la construction traditionnelle. Ces surcoûts sont amortis en quelques années, généralement moins de 15 ans, selon l'investissement : La diminution des frais d’exploitation va de pair avec l’amélioration de la qualité de vie des occupants et une qualité de construction supérieure.

Certains gouvernements offrent déjà des subventions pour couvrir les surcoûts liés aux critères de la certification, favorisant son essor. Plus la popularité de cette certification va augmenter, plus d’entrepreneurs vont se lancer pour l’offrir à la population et aux gestionnaires de projets, ce qui devrait la rendre de plus en plus accessible et attrayante.

Dans le même temps, l’engouement pour la construction verte va probablement s'accroître avec la prise de conscience des enjeux environnementaux par les populations : associé au développement de nouvelles technologies, cette évolution devrait également contribuer à diminuer les surcoûts.

[modifier] Critères de la certification

Ces critères créés par l’USGBC, visent directement à respecter la loi des 3 R :

  • réduction des déchets et des ressources utilisées
  • réutilisation des matériaux
  • recyclage des matériaux.

Avec ces objectifs de base, l’obtention d’une certification LEED s’effectue selon l’évaluation de l’ensemble de la construction, de la première pelletée de terre jusqu’à son utilisation quotidienne.

Premièrement, chaque bâtiment est classé dans une des cinq catégories selon son utilisation : LEED NC (nouvelles constructions ou rénovations majeures), LEED BE (bâtiments existants), LEED SC (structure et coque), LEED H (habitations domiciliaires) et LEED IC (intérieurs commerciaux).

Ensuite, le système LEED évalue chaque phase de chaque projet en s’appuyant sur 6 grandes catégories pour lesquelles des crédits sont octroyés : - Aménagement écologique des sites (14 points) - Gestion efficace de l’eau (5 points) - Énergie et atmosphère (17 points) - Matériaux et ressources (14 points) - Qualité des environnements intérieurs (15 points) - Innovation et processus de design (4 points + 1 point s’il y a un professionnel LEED) Ainsi, chaque projet est évalué sur un total de 70 points, menant à l’obtention de différentes certifications : certifié (26 à 32 points), argent (33 à 38), or (39 à 51), platine (52 à 70).

[modifier] Critiques

Ce standard ne tient pas compte des facteurs de l'environnement local, comme la température extérieure moyenne.

[modifier] Notes et références

  1. Service des grands projets de construction - École Polytechnique - Bâtiment vert - Polytechnique Montréal

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Un fichier pdf (en anglais) est téléchargeable à : https://www.usgbc.org/ShowFile.aspx?DocumentID=1095

U.S. Green Building Council
Canadian Green Building Council