Jules Noël

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Jules Noël, ou Jules Achille Noël, de son vrai nom Louis Assez Noël, né à Nancy le 4 janvier 1810 et décédé en Algérie le 26 mars 1881, est un peintre français. Il a peint beaucoup sur le motif en Bretagne et en Normandie.

Son père étant lorrain et sa mère étant originaire de Plougasnou, il a passé une partie de son enfance à Quimper où son instituteur de père lui apprend le dessin. Il est formé à l'académie de Charioux à Brest où l'on affectionne les vues de port et les tableaux d'histoire.
Il enseigne le dessin à Saint-Pol-de-Léon, puis à Lorient et va ensuite résider à Nantes de 1839 à 1843. Grâce au duc de Nemours, fils de Louis-Philippe Ier, il obtient un poste de professeur de dessin au lycée Henri-IV à Paris et y reste jusqu'à sa retraite en 1879.
Pendant les vacances scolaires, il voyage beaucoup en Bretagne et en Normandie où l'attirent les paysages urbains et maritimes. Il pratique la peinture à l'huile, l'aquarelle et le dessin. Il travaille beaucoup dans la région de sa belle-famille entre Auray et Hennebont, mais fréquente aussi les villes portuaires que sont Douarnenez, Brest, Quimper, Morlaix et Landerneau.

Port de Brest, 1864, Huile sur toile (Brest, Musée des Beaux-Arts)
Port de Brest, 1864, Huile sur toile (Brest, Musée des Beaux-Arts)

Son style peut être rapproché de celui d'Eugène Isabey et le romantisme ambiant lui inspire des sujets de tempêtes, de naufrages et de côtes sauvages. Il affectionne les détails, tant matériels qu'humains. Il sait traiter les effets de lumière sur les nuages avec une finesse pré-impressionniste proche de celle d'Eugène Boudin et Johan Barthold Jongkind. Il se montre un dessinateur très sûr de son art, tout autant qu'un habile coloriste.

Il a connu un succès éclatant de son vivant, car son éclectisme et ses qualités foncières ont été appréciées. En 1846, Baudelaire célébra cet artiste pour sa ligne clair et ses couleurs vives. Pourtant la postérité l'a qualifié de petit maître, probablement parce qu'il ne s'est rattaché à aucune école de son époque. En revanche, sa cote est toujours restée élevée et il est présenté dans de nombreux musées, dont celui de Quimper qui, en collaboration avec celui de Dieppe, organise en 2005 la première exposition depuis 125 ans.

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