Jules Lemaitre

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Jules Lemaitre
Jules Lemaitre

François Élie Jules Lemaitre (ou Lemaître) est un écrivain et critique dramatique français né à Vennecy (Loiret), le 27 avril 1853 et mort à Tavers (Loiret) le 5 août 1914.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de lettres en 1875, Jules Lemaitre fut successivement professeur de rhétorique au lycée du Havre, maître de conférences à l'École supérieure des lettres d'Alger en 1880, chargé de cours de littérature française à la Faculté des lettres de Besançon en 1882 et professeur à celle de Grenoble en 1883.

Collaborateur de La Revue bleue et du Temps, il se fit connaître comme critique dramatique au Journal des Débats. Ses critiques ont été recueillies dans Les Contemporains (7 séries, 1886-1899) et Impressions de théâtre (10 séries, 1888-1898). En 1884, il renonça à l'enseignement pour se consacrer exclusivement à la littérature.

S'essayant lui-même au théâtre, il donna Révoltée à l'Odéon, Le Député Leveau au Vaudeville et Le Mariage blanc au Théâtre-Français. Il a également publié des contes, des nouvelles, un roman (Les Rois), et des poésies.

Dans les années 1880-1885, il fit la connaissance de Madame de Loynes, son aînée de quinze ans. Elle allait devenir la femme de sa vie et lui le centre de son salon en même temps que l'instrument de son ambition politique. C'est sous son impulsion que Lemaitre participa en 1899 à la fondation de la Ligue de la patrie française, destinée à faire campagne pour la reconnaissance de la culpabilité du capitaine Dreyfus, et dont il devint le président. En cette qualité, il prononça de nombreux discours et collabora à L'Écho de Paris. Il démissionna en 1904. Il appartint ensuite à l'Action française dès sa création en 1908, qui coïncida avec la mort de Madame de Loynes.

Il fut élu à l'Académie française le 20 juin 1895 en remplacement de Victor Duruy.

Sa sépulture se trouve dans le cimetière de Tavers (Loiret).

[modifier] Jugement d'un contemporain

« Les œuvres poétiques de M. Jules Lemaitre passèrent à peu près inaperçues à leur apparition et son oubliées aujourd'hui ; ses romans, non plus, n'ont jamais fait grand bruit et ses pièces de théâtre, toujours accueillies favorablement cependant, ont rarement fixé le succès ; mais ses travaux de critique littéraire et dramatique ont établi sa réputation. Écrivain plein de verve, il déploie, en ses analyses, toutes les ressources d'un esprit brillant et d'un style abondant ; il amuse le lecteur et le charme souvent, mais il arrive rarement à le convaincre ; jouant toujours avec les idées, s'abandonnant à tous les caprices de sa fantaisie et évitant d'émettre des opinions trop absolues, il semble n'attacher lui-même qu'une minime importance à ses jugements. « C'est un fantaisiste qui s'amuse, » a dit de lui M. G. Lanson.[1] »

[modifier] Œuvres

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Voir sur Wikisource : Jules Lemaitre.

Poésie
  • Les Médaillons, poésies (1880)
  • Petites Orientales, poésies (1883)
Critique
  • La Comédie après Molière et le théâtre de Dancourt, thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris (1882)
  • Quomodo Cornelius noster Aristotelis poeticam sit interpretatus, thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris (1882)
  • Les Contemporains (7 séries, 1886-1899)
  • Impressions de théâtre (10 séries, 1888-1898)
  • L'Imagier, études et portraits contemporains (1892)
  • Jean Racine (1908)
  • Fénelon (1910)
  • Châteaubriand (1912)
  • Les Péchés de Sainte-Beuve (1913)
Théâtre
Varia
  • Sérénus, histoire d'un martyr. Contes d'autrefois et d'aujourd'hui (1886)
  • Dix contes (1890)
  • Les Rois, roman (1893)
  • La Franc-maçonnerie (1899)
  • Contes blancs : la Cloche ; la Chapelle blanche ; Mariage blanc (1900)
  • En marge des vieux livres, contes (1905)
  • La Vieillesse d'Hélène. Nouveaux contes en marge (1914)

[modifier] Résidences

  • Rue d'Artois
  • Rue Gay-Lussac
  • 62, rue de Rome
  • 39, rue des Écuries-d'Artois, au rez-de-chaussée (aujourd'hui rue d'Artois)

[modifier] Notes et références

  1. C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, vol. II, 1899-1919, p. 213.

[modifier] Liens externes


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