Joseph-Marie-Louis-Félix Baret

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Félix Baret né à Gardanne le 7 mai 1845 décédé à Marseille le 28 mai 1922 a été avocat, maire de Marseille.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] L’avocat

Après de brillantes études à la faculté de droit d’Aix-en-Provence, il est inscrit dés l’âge de 20 ans au barreau d’Aix-en-Provence. Fin 1868 il plaide avec Gaston Crémieux dans l’affaire des empoisonneuses. Trois marseillaises Marie-Rose Alavena, Marie Autrand et Antoinette Joséphine Duguet sont accusées d’avoir empoisonné leur mari avec de l’arsenic et de la belladone fournis par l’herboriste Joye[1].Les avocats sauvent la tête des accusées ainsi que celle de l’herboriste accusé de complicité.

Pendant la guerre de 1870, il se trouve à Lyon en tant que capitaine des mobiles. Il est chargé des fonctions de commissaire du gouvernement auprès du conseil de guerre chargé de juger les insurgés de la Croix Rousse qui avaient participé à l’assassinat du commandant Arnaud. Il fit condamner plusieurs accusés.

[modifier] L’homme politique

De retour à Marseille, il débute dans la carrière politique et se fait élire en 1881 conseiller municipal. Il est également élu en octobre 1881 conseiller général du canton de Trets où il fut constamment réélu jusqu’en 1911. Dés 1882 il démissionne du conseil municipal car il ne s’entend pas avec le maire de l’époque Brochier. Il fut élu maire en 1887 puis réélu en 1888. D’utiles travaux furent réalisés sous son administration : réfection des trottoirs, construction de la poste Colbert[2], construction de la Bourse du travail, inauguration du lycée de jeunes filles Montgrand et surtout construction d’un réseau d’égouts. En effet la municipalité entreprend un vaste programme de réalisation de travaux d’assainissement rendus nécessaires et urgents par les fréquentes épidémies de choléra. On en comptabilisera 6 depuis 1835 dont la dernière en 1884 qui fit plus de 2000 morts. La ville disposait d’un réseau collectant trois bassins versants avec des exutoires dans le vieux port, le bassin de la Joliette et le ruisseau du Jarret. Les travaux consistaient à réaliser un grand collecteur recueillant toutes les eaux usées pour les rejeter dans la calanque de Cortiou. La déclaration d’utilité publique fut prononcée le 24 juillet 1891 et la pose de la première pierre fut faite le 8 octobre 1891 au Rond-point du Prado en présence du maire et de trois Ministres et de Charles de Freycinet, président du Conseil des Ministres[3].

Il ne se représenta pas à l'expiration de son mandat de maire le 14 mai 1892.

[modifier] Décès

Il décède à Marseille le 28 mai 1922. La ville de Marseille donne son nom à la place située face à la préfecture et qui s’appelait place Saint Ferréol. Il était officier de la Légion d’honneur.

[modifier] Bibliographie

  • Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2001, (ISBN 2-7449-0254-3)
  • Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1937.
  • Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).

[modifier] Références

  1. Renée Dray-Bensousan, Hélène Echinard, Régine Goutalier, Catherine Maran-Fouquet, Eliane Richard et Huguette Vidalou-Latreille, Marseillaises, vingt-six siècles d’histoire, Edisud, Aix-en-Provence, 1999, (ISBN 2-7449-0079-6)
  2. Pierre Gallocher, Zigzags dans le passé, Tacussel, Marseille, 4 volumes, 1984, 1989, 1993, 1995 tome III page 119 (ISBN 2-903963-63-0)
  3. Pierre Gallocher, Zigzags dans le passé, Tacussel, Marseille, 4 volumes1984, 1989, 1993, 1995, tome III page 1107-118 (ISBN 2-903963-63-0)