Injection intramusculaire

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La voie intramusculaire d'injection (IM) est utilisée en médecine dans les cas d'urgence, notamment dans les interventions psychiatriques pour injecter des produits sédatifs. Cette voie thérapeutique est aussi utilisée pour lutter contre les douleurs aiguës (colique néphrétique - colique hépatique) avec des antalgiques ou pour injecter des antibiotiques.

Les sites d'injection préférentiels sont : le quadrant supéro-externe du muscle grand fessier, le deltoïde, plus rarement le quadriceps.

Le produit injecté peut être absorbé plus ou moins rapidement en fonction de ses propriétés chimiques.

Notons que, afin d'être certain de ne pas être accidentellement en intraveineux, l'opérateur doit tirer sur le piston de la seringue pour vérifier l'absence de reflux avant d'injecter.

Exemples de produits administrés par voie IM :

[modifier] Avantages - inconvénients

  • Le muscle est un volume qui ne possède pas d'espace vide peut recevoir une substance supplémentaire, mais la quantité injectée doit donc être réduite (10 cm³ représentent déjà un gros volume).
  • La vitesse de résorption est aléatoire
  • Les vasoconstricteurs puissants (adrénaline) peuvent provoquer une contraction intense du muscle, qui retient le produit localement, ce qui provoque des dégâts locaux
  • Le traumatisme musculaire est susceptible de provoquer un saignement difficile à interrompre (ce type d'injection doit être évité chez une personne susceptible de faire un infarctus du myocarde).
  • En cas de faute d'asepsie, il peut se former un abcès dans le muscle
  • En cas de difficulté à trouver une veine, la voie intramusculaire a l'avantage d'être toujours facile à réaliser.
  • C'est une voie à éviter en cas de risque hémorragique (trouble de la coagulation ou traitement anticoagulant : héparine ou coumarinique)
  • La localisation du site d'injection (quart supéro-externe) est très importante à respecter afin de ne pas léser le nerf sciatique.