In partibus infidelium

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In partibus infidelium, c'est-à-dire « dans les contrées des infidèles » en latin - souvent abrégé en in partibus ou i. p. i. - est un titre honorifique désignant un ancien siège épiscopal de l'Église, désormais disparu, souvent situé en Afrique du Nord, au Proche-Orient ou en Grèce. Bien que sans fidèles, l'évêque in partibus est sacré, le titre lui étant donné pour justifier son élévation au rang d'évêque. Il peut alors être appelé à des fonctions administratives au sein de la curie romaine ou de la diplomatie vaticane. Les évêques in partibus sont souvent affectés comme coadjuteurs (adjoints) de l'évêque en charge d'un siège ordinaire. Ces coadjuteurs ont pour vocation à succéder à l'évêque en titre et attendent en patience la dépouille de leur prédécesseur. Il existe aussi des archevêchés in partibus.

On préfère aujourd'hui parler d'« évêque titulaire » plutôt que d'« évêque in partibus ».

Un exemple intéressant d'évêché in partibus ayant eu une certaine durée est celui de Bethléem. En 1168, le croisé Guillaume IV, comte de Nevers avait promis à l'évêque de Bethléem que si cette ville devait tomber aux mains des musulmans, il l'acueillerait, lui ou ses successeurs dans la petite ville de Clamecy, sur ses terres de Bourgogne. Après la prise de Bethléem par Saladin en 1187, la volonté du défunt comte fut honorée et l'évêque de Bethléem élut domicile dans l' hôpital de Panthénor, à Clamecy en 1223. Clamecy demeura le siège permanent de l'évêché in partibus infidelium de Bethléem pendant près de 600 ans, jusqu'à la Révolution française en 1789.[1]

[modifier] Liste d'archevêchés et d'évêchés in partibus

[modifier] Références

  1. de Sivry, L: "Dictionnaire de Géographie Ecclesiastique", page 375. , édition de 1852. Archives ecclésiastiques des lettres adressées par les évêques in partibus de Bethléem aux évêques d'Auxerre.

[modifier] Sources