IKB Deutsche Industriebank

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IKB Deutsche Industriebank AG
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Repères historiques
Création : 1924
Personnages clés : Gunther Brauning (2007)
Fiche d’identité
Siège social : Düsseldorf, Allemagne
Actionnaires : KfW (38% du capital), Allianz AG (25%)
Activité(s) : prêt aux petites et moyennes entreprises
Effectif : 1 700
Site corporatif : www.ikb.de
Données financières
Capitalisation : 580,80 M le 14 février 2007
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IKB Deutsche Industriebank est une entreprise allemande qui fait partie du MDAX. C'est la première banque allemande pour le prêt aux petites et moyennes entreprises. Elle connait actuellement de grandes difficultés.

Sommaire

[modifier] Activités

IKB est spécialisée dans le crédit à long terme pour les entreprises. Pour accorder des prêts, IKB Deutsche Industriebank a recours à un système de rating global basé sur l'analyse qualitative des facteurs suivants: management, valeur ajoutée nette et environnement de l'entreprise, c'est à dire les chances et risques émanant de l'environnement de la branche de l'entreprise. Les experts déterminent dans quelle mesure les risques de la branche se répercutent sur le rating d'entreprise en tenant compte de facteurs qualitatifs particuliers à l'entreprise, ce qui peut conduire à une compensation ou à un renforcement des risques de la branche[1].

[modifier] Historique

  • La Bank für deutsche Industrieobligationen (Bafio), ancêtre de l'IKB est née en 1924 à Berlin, après la crise inflationiste qui a secoué l'Allemagne en 1922. Son objectif est de soutenir l'économie allemande en procurant aux industries allemandes des prêts à long terme.
  • La crise économique des années trente touche durement l'Allemagne, les industries comme les grandes exploitations agricoles de l'Est du pays. En 1931, les lois sur l'aide à l'Allemagne de l'Est et sur l'assistance aux industries modifient les objectifs de la Bafio. La banque a désormais comme objectif d'aider les agriculteurs de l'Est et d'octroyer des prêts aux petites et moyennes entreprises, comblant un vide dans le système bancaire allemand. En 1939, la Bafio devient la Deutsche Industriebank.
  • A partir de 1933, le Nazis tournent l'économie allemande vers la guerre. L'activité de la banque se tourne vers le financement de ces industries principalement pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • La défaite de 1945 entraine une réorganisation des structures bancaires allemandes. En mars 1949, en remplacement de la Deutsche Industriebank, l'Industriekreditbank AG est créée à Düsseldorf. Elle doit servir de relais à la KfW Entwicklungsbank, une banque d'Etat, pour financer la reconstruction allemande en octroyant des prêts à long terme aux PMI. Dans les années 1950, la banque finance le développement des industries minières, sidérurgiques...
  • En 1974, l'Industriekreditbank AG fusionne avec la Deutsche Industriebank pour former l'IKB Deutsche Industriebank. Pendant la fusion, le précédent directoire est remplacé par la Fondation pour la recherche dans l'industrie manufacturière, aujourd'hui appelée Fondation pour la recherche industrielle. La Fondation utilise les dividendes qu'elle reçoit d'IKB pour financer les projets de recherche en direction des PMI. Pour faire face à la concurrence et répondre aux nouveaux besoins de financement, IKB développe plusieurs filiales et le financement des opérations internationales.
  • Entre 1989 et 1999, la banque participe à la restructuration des industries des nouveaux Länder et aides les entreprises allemandes à se développer dans les Etats frontaliers de l'Est. En même temps, elle poursuit son internationalisation rn ouvrant des succursales à Hong-Kong, Paris et Londres. Ces orientations continuent encore aujourd'hui.

[modifier] Les difficultés actuelles

A cause de ses investissements massifs sur le marché des crédits immobiliers américains à risque, les subprimes, IKB a frôlé plusieurs fois la faillite en 2007. La banque a en effet placé par l'intermédiaire le fonds d'investissement Rhineland, plus de 17 milliards d'euros sur ce marché à risque[2]. Comme beaucoup d'autres établissements financiers, elle s'est fait piégée par la titrisation des crédits à risque. Les subprimes, investissements à haut risque mais très rémunérateurs ont en effet été insérés dans des produits financiers complexes où ils ont été mélangés à d'autres prêts plus sûrs pour être revendus à des banques et des investisseurs du monde entier[3]. IKB a plus que d'autres acheté ces titres qui ont perdu une grande partie de leur valeur qunad le marché immobilier américain s'est retourné.

L'intervention de l'Etat et d'un consortium de banques pour un montant de plus de 6 milliards d'euros[4] a permis de la sauver[5]. Un nouveau plan de sauvetage a été lancé en février 2008 pour renflouer l'établissement qui présente encore un trou financier de 950 millions d'euros. Par l'intermédiaire de la banque publique KFW, principal actionnaire, l'Etat doit renflouer la banque[6].



[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Johannes Sausen, Evaluation d'entreprise : Quels facteurs comptent ?, ZKG international, 2004, vol. 57, no1, pp. 48-54
  2. Cécile de Corbière, L'affaire IKB ébranle la finance allemande, Le Figaro, 1' octobre 2007
  3. Claire Gatinois et Anne Michel, Subprimes : l'emballement d'une crise du crédit, Le Monde, 5 février 2007
  4. 3,5 milliards d'euros pour Le Figaro du 1'octobre 2007
  5. L'usine nouvelle précise que les 6 milliards ont été assumés essentiellement par le principal actionnaire, la banque publique KfW [1]
  6. Marie de Vergès, Le gouvernement allemand se porte à nouveau au secours d'IKB, Le Monde, 14 février 2008

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes


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