Igney (Vosges)
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Igney | |
Pays | France |
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Région | Lorraine |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Canton | Châtel-sur-Moselle |
Code Insee | 88247 |
Code postal | 88150 |
Maire Mandat en cours |
Jean-Marie Remy 2008 - 2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Moyenne Moselle |
Latitude Longitude |
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Altitude | 286 m (mini) – 373 m (maxi) |
Superficie | 7,66 km² |
Population sans doubles comptes |
1 090 hab. (1999) |
Densité | 142,30 hab./km² |
Igney est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Hérédiens.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Igney est situé essentiellement sur la rive gauche de la Moselle, à l'ouest de Vaxoncourt, entre Thaon-les-Vosges au sud et Nomexy au nord. Le canal de l'Est traverse la commune, ainsi que la voie ferrée Nancy-Épinal. La cuesta qui sépare Igney de Oncourt et Frizon à l'ouest est fortement boisée (bois de l'Âtre, puis en direction de Nomexy bois de la Héronnière).
[modifier] Histoire
Le lieu est déjà occupé à l'époque gallo-romaine (vestiges de voie romaine en direction du bois de la Héronnière). Son nom serait la forme moderne de Ign (le feu)-iacum (le domaine).
Dès le Xe siècle, la communauté du lieu est déjà érigée en paroisse, ainsi qu'en témoigne un relevé de redevance de dix deniers au chapitre de Remiremont. Igney comptait deux seigneuries, dont l'une aux mains de la famille de Mitry, très ancienne famille lorraine présente dans l'administration messine dès le XIIIe siècle. Françoise-Gabrielle-Rose de Mitry, dame d'Igney, fut une poétesse de talent remarquée à la cour du roi Louis XIV. Elle publia deux recueils de vers, dont l'un dédié au marquis de Torcy.
Le village d'Igney fut le théâtre de la première bataille de la campagne de France en janvier 1814 (connue sous le nom de « combats d'Épinal » qui opposa les troupes cosaques de l'hetman Platov alliées aux Wurtembergeois commandés par leur prince royal en personne, et les divisions des généraux français Rousseau et Duvigneau. Les Français gagnèrent cette bataille meurtrière pour les alliés et réussirent à faire leur jonction avec le gros de la Grande Armée de Napoléon Ier aux environs de Toul.
Sur la grande voie de communication Nancy-Épinal, Igney reçut des visites de personnalités prestigieuses en route pour les eaux vosgiennes, notamment de Plombières… le duc d'Orléans, en 1842, peu de temps avant sa mort accidentelle à Paris, l'empereur Napoléon III, la famille impériale et la cour dans les années 1860.
Igney s'est tournée vers l'industrie textile dès la fin du XIXe siècle avec (entre autres) la maison Manuel et a connu son essor principal dès le début du XXe siècle avec l'arrivée du personnage phare de cette région Marcel Boussac. Son usine textile comportait un tissage et une filature. Elle a compté près de 600 salariés jusque dans les années 1960. Avec l'effondrement de l'empire Boussac, Igney vit des heures difficiles. Bien qu'il ait enrichi le pays d'une manière incontestable et permis aux familles ouvrières de vivre mieux durant près d'un demi siècle, le paternalisme humaniste de Marcel Boussac a dû faire face à des conflits sociaux qui, importés par les états-majors politico-syndicaux, dépassaient largement le cadre de l'entreprise et de la région. L'esprit communautaire communal s'en est trouvé profondément modifié au point que toute mutation économique et/ou culturelle semble aujourd'hui encore impossible.
Également touchée par la déprise de l'activité d'élevage bovin, la commune tire ses revenus de taxes professionnelles de quelques entreprises de dimension notable, dont les Ets Coanus, charpente couverture, spécialisée dans la restauration de toitures de monuments historiques (a notamment restauré les toitures du musée du Louvre), et les Ets Mangenot, boissons et combustibles. Quelques artisans dynamiques y emploient une poignée de salariés, pour la plupart dans des secteurs très qualifiés. Depuis plusieurs dizaines d'années, la commune fait exploiter les gravats (à usage de construction et voirie) du lit de la Moselle, activité certes rémunératrice, mais génératrice de désagréments environnementaux (navettes de camions-bennes, influence sur le paysage), dont certains graves (faune et flore). La réhabilitation des exploitations en étangs aménagés fait le bonheur des amateurs de pêche et des promeneurs.
Après une longue période de baisse, Igney voit sa population croître légèrement dans la mouvance de développement des cités voisines de Thaon-les-Vosges, Chavelot, Épinal… au sud et de Nomexy au nord.
Blasonnement
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[modifier] Patrimoine
Dans l'église Saint-Benoît, des fresques du XIIe siècle représentant les quatre évangélistes (dont deux seulement ont été préservées par les transformations successives de l'église, sont classées monuments historiques par arrêté du 27 novembre 1905.
On peut voir, en outre, dans cette église deux statues honorables en bois doré du XVIIIe siècle : une Vierge à l'Enfant et un saint Nicolas, des éléments de décoration de l'ancien chœur du XIIe siècle, une Vierge de pierre polychrome des XVe/XVIe siècles (Notre-Dame d'Igney dont la légende dit que, découverte dans les sables de la Moselle lors du creusement du canal de l'Est, elle fut chargée sur un chariot pour être transportée vers Épinal… Mais, arrivés devant l'église d'Igney, les bœufs auraient refusé d'aller plus loin. Installée dans une chapelle latérale, elle est devenue l'objet d'un important culte local et d'un pèlerinage de septembre éteint depuis les années 1950).
On peut voir, place de la Fontaine, les vestiges de l'école primitive XVIIIe siècle (façade de la boulangerie) et, à quelques pas de là, en face du salon de coiffure, une fenêtre à linteau trilobé probablement du XVIe siècle.
On peut voir également, au musée départemental d'Art ancien et contemporain à Épinal, une remarquable statue en grès de l'École Rhénane, probablement du XVe siècle, représentant grandeur nature un saint Pierre porteur de ses clés. Elle a été découverte dans une cave du village fin XIXe siècle.
On peut voir aussi, dans le vieux cimetière, la tombe du colonel de Faber, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit.
[modifier] Personnages remarquables
- Françoise-Gabrielle-Rose de Mitry, dame d'Igney : poétesse remarquée au XVIIIe siècle pour deux recueils de poésie édités, notamment à Francfort-sur-le-Main.
- C. Chevalier : instituteur. Auteur d'une remarquable monographie communale fin XIXe siècle consultable aux Archives départementales des Vosges.
- Sœur Marguerite Gaillard : l'une des co-fondatrices au XVIIe siècle de la Congrégation de Notre-Dame (religieuses enseignantes) crée par Pierre Fourier (devenu saint Pierre Fourier) et mère Alix Le Clerc.
- L'adjudant Jacquot : héros de la Première Guerre mondiale
- Humbert Celotto : peintre paysagiste et de scènes religieuses, lauréat du prix de Rome de peinture 1934, Humbert Celotto est venu s'installer à Igney après avoir rejeté le fascisme italien. Il a signé de très nombreuses huiles et aquarelles dispersées aujourd'hui, consacrées presque exclusivement aux villes et villages vosgiens (son huile Place des Vosges à Épinal est remarquable), et la décoration de plusieurs églises, dont Igney et Saint-Prancher
- Gilles Laporte [1] : écrivain, scénariste, conférencier. Prix Émile Moselly, prix Erckmann-Chatrian, prix des Conseils généraux de Lorraine et prix de l'Académie de Stanislas. Auteur de nombreux films TV ("Les Chardons de la colline", "Les Verres du Tsar"…), nouvelles, pièces de théâtre, romans historiques ("Les Dernières violettes de La Mothe" 1997, "Frédéric, le roman de Chopin" 2000, "Julie-Victoire, première bachelière de France" 2007), romans contemporains ("Le Verre de moisson" 1998), "Les Anneaux de la Fiancée 1-EAU 2005, 2-AIR" 2006)… Il est aussi peintre apprécié.
- Dasto [2] : peintre. De son vrai nom Dany Stouvenin, très représentatif de la peinture contemporaine, il a acquis une réputation internationale. Ses œuvres, qui manifestent un attrait certain pour l'élévation spirituelle, figurent dans les plus grands musées. Pierre Hugli a écrit de lui qu'il est « le peintre de la lumière intérieure ». Il réside en Suisse.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2008 | 2014 | Jean-Marie Remy | ||
mars 2001 | 2008 | Gérard Kurtzmann | ||
Bernard Gavoille | ||||
André Faccini | PCF | |||
Georges Defranoux | Décédé en 1971 | |||
1947 | 1950 | Joseph Parisot | PCF | (1912-1999) |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
1308 | 1310 | 1307 | 1171 | 1075 | 1090 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |