Hocine Ziani

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Hocine Ziani (né en 1953) est un artiste plasticien algérien.

Sommaire

[modifier] Biographie

Hocine Ziani est né en 1953, à Dellys, en Algérie, plus précisément en Grande Kabylie. Sa famille habitant la campagne, il passe ses premières années dans un grand isolement culturel. La situation de l’époque, tributaire de la guerre et de l’absence du père, ne le prédestinait a priori pas à ce qu’il est devenu aujourd‘hui : un artiste de renommée internationale. 1962 est l’année de l'indépendance de l’Algérie et de ses retrouvailles avec son père. Jusque-là, le gamin n’avait pas encore connu le banc de l’école. Novembre 1964, le plus proche village est enfin doté d’une école primaire. Hocine s’y inscrit lui-même, âgé alors de 11 ans. Poussé par sa propre sensibilité et aidé par le don de la nature, il s’adonne souvent au dessin. Il mène son apprentissage artistique en autodidacte. 1969, à l’issue des études primaires certes tardives, mais déterminantes, il est interne dans un collège de comptabilité à Bordj-Menael. 1973, il s’installe à Alger pour poursuivre ses études et obtenir un poste de comptable dans une société nationale.

[modifier] La voie de l'art

De novembre 74 à février 77, il accomplit son service militaire. Aussitôt sorti des rangs, il retrouve la comptabilité. Cependant, cela ne durera que quelques mois. Conscient de ses aptitudes artistiques, il laisse tomber en 1978 le métier du chiffre pour celui de la couleur. Il prend donc la ferme résolution de ne vivre que de son art. L’année suivante, 1979, il organise sa première exposition individuelle dans une galerie algéroise. Suivront d’autres manifestations collectives. Dès lors, il rejoint une pléiade d’artistes pour fonder le groupe des 35 où figurent notamment Issiakhem, Temam, Khadda, Denis Martinez, Samsom, Kerbouche, Mesli, Ali Khodja, Louail, Silem, Zoubir, Bourdine et Ouamane.

En 1983, le gouvernement algérien fait appel à tous les plasticiens nationaux pour la fondation d’un musée dédié à l’histoire du pays. Ziani y contribue par une importante production qui va révéler au grand public l’artiste et son talent. Au fil des ans, ses œuvres, généralement de grand format, vont enrichir les collections des institutions gouvernementales ou présidentielles. Sa thématique prend source de l’histoire du pays. Mais, le peintre sent se profiler le piège de la spécialisation. Ailleurs, en Europe et en Amérique, le figuratif est de retour après des décennies de souffrance. La nouvelle tendance s’affirme et occupe une place prépondérante dans le marché de l’art. Ziani réagit. En 1992, il fait une prospection concluante dans les galeries parisiennes. C’est ainsi que va naître une longue collaboration entre l’artiste et le marchand d’art Daniel Lasnon. À partir de 1993, ce dernier lui organisera des expositions, individuelles ou collectives, à Paris, Bruxelles et dans quelques grandes villes de France. Septembre 1994, l’artiste s’expatrie et s’installe à Strasbourg.

En 1997, il rejoint l’internationale Opéra-Gallery, animée par Gilles Dyan, qui présentera son travail dans quasiment tous les continents. Durant plusieurs années, Ziani a fait des envois au Salon. Il est lauréat de plusieurs prix, notamment le Prix de l'Académie des Beaux-Arts, à Paris.

[modifier] Principales expositions

  • Paris : Galerie de la Place (1993, 1996, 2005) ; Opera Gallery (1998, 2000, 2002, 2008) ; Galerie Art-Cadre (2003, 2004, 2005, 2006, 2007)
  • Singapour : Opera Gallery (1997, 1998, 2000, 2001, 2002)
  • New York : Opera Gallery (2000, 2001)
  • Bruxelles : Star Art Gallery (1994)
  • Luxembourg : Galerie Becker (1998)
  • Utrecht : Galerie Oocker (2002)
  • Strasbourg : Galerie Froessel (1993, 1995)
  • Nimes : Galerie du Sud (1995)
  • Aix-en-Provence : Musée Arteum (2001)
  • Charjah : Art Muséum (2005)
  • Roanne : Musée des Beaux-arts (2006)
  • Lyon : Galerie Art-Club (2006, 2007).

[modifier] Palmarès et reconnaissances officielles

  • Prix Karl Beulé de l'Académie des Beaux-Arts, Paris 1997.
  • Médaille d'or, Salon International, Vittel.
  • Premier Grand Prix, Salon des Seigneurs de l'Art, Arles.
  • Premier Grand Prix, Grand Gala National, Nantes.
  • Premier Grand Prix, médaille d'or, Salon International, La Grande Motte.
  • Plusieurs fois médaillé au Salon de La Société des Artistes Français, Paris.

Selon le site de l'artiste, plusieurs de ses oeuvres ont fait l'objet d'acquisitions officielles par Le Musée national des Beaux-Arts, Alger, 1985 - Le Musée Central de l’Armée, Alger, 1984 à 1999 - Le Cabinet du président de la République Algérienne, Alger, 1985 à 1992 - Le président Fidel Castro, Havane, 1986 - Le prince Rachid du Maroc, Rabat, 1987 - Le gouvernement de la République d’Argentine, Buenos Aires, 1990 - Le Ministère de la Culture, Alger, 1992 - L'Assemblée Nationale, Alger, 2001 - Le Musée d'art Contemporain Artéum, Châteauneuf-le-Rouge (Aix-en-Provence), 2001 - Le président vénézuélien Hugo Chavez, Caracas, 2003 - Le Conseil Constitutionnel, Alger, 2007...

[modifier] Bibliographie

  • Magazine Dessins & Peintures, n°14 (mai-juin 2008). Ziani, la magie d'une lumière venue du sud, par Andrée Maennel.
  • Ziani, les lumières de l'histoire, entretiens avec François Pouillon, CPS Éditions, Alger 2002.
  • Drouot Cotation, Dictionnaire des artistes modernes et contemporains, Éditions 2001 et 2002.
  • Élisabeth Cazenave, Les artistes de l'Algérie, Éditions Bernard Giovanangeli.
  • Achour Cheurfi, Mémoire algérienne, Dictionnaire biographique, Éditions Dahleb.
  • Tassili Magazine, Ali El Hadj Tahar, N° 26 et 30.
  • Magazine Univers des Arts, Patrice Josset, n° 11 et 12.
  • Arts Actualités Magazine, Thierry Sznytka, n° 128.
  • Wadi Bouzar, La Mouvance et la Pause, Éditions SNED, 1983.
  • Julie Carpentier, Dernières Nouvelles d'Alsace, 1993 (nov.) et 1995 (n°103).[1]
  • J.C., Les Affiches-Moniteurs, 09.11.1993, Strasbourg.[2]
  • La Liberté de l'Est, S.D. du 24.04.1998.
  • La Peinture Monumentale en Algérie, François Pouillon.
  • Magazine Univers des Arts, Olivier Herbaut, n°60.
  • Bruno Etienne et François Pouillon, Abdelkader le magnanime, Collection Découvertes, Éditions Gallimard./IMA, 2003.
  • Idriss Jazairy, Exposition Juanita Guccione, Washington 2002.
  • Pierre-Stéphane Proust, Les Plus Belles Enveloppes Illustrées, Éditions Normandie Terre des Arts.
  • Algérie Actualité, Ali El-Hadj Tahar, (signé sous le pseudonyme Ali Gharib), 1980, n° 760, Alger.
  • El Maqam (en arabe), n°15, Hamid Ould Ahmed, 23.05.1993, Alger.
  • Alger Républicain, Belkacem Rouache, 31.07.1993, Alger.
  • El Khabar (en arabe), Habet Hanachi, 16.08.1993, Alger.
  • Le Soir d’Algérie, Ali El-Hadj Tahar, 19.09.1993, Alger.
  • El Watan, Ratiba Benbouzid, 25.09.1993, Alger.
  • El Moudjahid, 28.11.1994, Alger.
  • Midi Libre, M.L.R., 07.09.1995, Nîmes.
  • El Watan, Belkacem Rouache, 01.10.1995, Alger.
  • El Watan, N.C., 25.12.1997, Alger.

[modifier] Monographie

  • Ziani, Les lumières de l'histoire, monographie en trois versions : française, arabe et anglaise, CPS Éditions, 2002 et 2003.

[modifier] Lien interne

[modifier] Liens externes