Herstigte Nasionale Party

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Le Herstigte Nasionale Party van Suid-Afrika (le parti national reconstitué d'Afrique du Sud - HNP) est un parti politique sud-africain d'extrême-droite, né d'une scission avec le parti national en 1969 pour protester contre les aménagements apportés à la politique d'apartheid par le gouvernement de John Vorster. Le HNP s'est ensuite positionné comme un parti afrikaner radical. Réduit à un groupuscule, y compris au sein de la mouvance des partis séparatistes ou autonomiste afrikaners, il est le seul parti politique d'extrême-droite issu de la période d'apartheid encore en activité en 2008.

Sommaire

[modifier] Formation

Le 24 octobre 1969, à Pretoria, Albert Hertzog, ancien ministre des postes, fondait le Herstigte Nasionale Party, avec les éléments exclus du parti national. L'origine du HNP est un désaccord entre ses membres et les aménagements proposés à l'apartheid par le gouvernement de John Vorster et sa politique de la main tendue proposée aux pays africains (Malawi, Côte d'Ivoire...). Le HNP fondait sa doctrine sur un calvinisme radical, pronant une ségrégation raciale complète et l'adoption de l'afrikaans comme unique langue nationale[1]. Lors des élections anticipées du 22 avril 1970, tous les candidats du HNP (3,70% des suffrages) furent laminés et sortis du parlement. La défaite fut similaire en 1974.

Le HNP présentait aussi des candidats dans le sud-ouest africain (Namibie) s'opposant aux conclusions de la conférence de la Turnhalle. Il obtient 1,78% des voix namibiennes en 1978.

[modifier] Emergence du HNP

Après le retrait de Hertzog, le parti est repris par Jaap Marais et en 1981, obtenait 13,1% des voix mais aucun député. Ce sursaut en voix intervenait dans un contexte particulier suite aux émeutes de Soweto, à la mise en place d'un programme réformateur par Pieter Botha et à des dissensions internes au sein du parti national entre verkramptes ("crispés") et verlighte ("éclairés"). Le HNP devint alors la voix d'une opposition extra-parlementaire virulente. Son espoir d'entrer au parlement est vite enterré suite à la formation du parti conservateur d'Afrique du Sud mené par Andries Treurnicht qui devient en 1987, le chef de l'opposition parlementaire et le principal opposant aux réformes de Pieter Botha.

Réduit à un activisme extra-parlementaire, le HNP se lie avec des mouvements et des milices extrémistes afrikaners comme le Mouvement de résistance afrikaner et le Boerestaat Party [2].

[modifier] Période post-Apartheid

Le HNP est brièvement membre du front Afrikaner mené par Constand Viljoen mais après sa dislocation, refuse de participer aux premières élections multiraciales et condamne la formation du front de la liberté. Ils sont alors marginalisés mais participent en 1995 aux élections municipales sur un programmme fondé sur l'auto-détermination des Afrikaners dans le cadre d'un nouvel apartheid.

Après la mort de Jaap Marais en 2000, son successeur est Willie Marais (mort en décembre 2007).

[modifier] Périodique et devise

Die Afrikaner est la publication du HNP et la devise du parti est "Dié Land is ons Land" ("Cette terre est notre terre").


[modifier] Idéologie

Le HNP s'oppose au Volkstaat, proclamant que toute l'Afrique du Sud appartient aux Afrikaners et que les intérêts des populations noires peuvent être préserver dans les bantoustans. Le HNP ne reconnait pas la nouvelle constitution sud-africaine ni les institutions sud-africaines dans leur ensemble. Il se réfère à un apartheid verwoerdien qui n'a pas été appliqué par ses successeurs et qui expliquerait, selon le HNP, l'échec de l'apartheid.


[modifier] References

  1. Brian M. du Toit, 'The Far Right in South Africa', The Journal of Modern African Studies, Vol. 29, No. 4. (Dec., 1991), p. 638
  2. de Toit, op cit, p. 646

[modifier] Liens externes