Hambers

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hambers
Carte de localisation de Hambers
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Arrondissement de Mayenne
Canton Canton de Bais
Code Insee 53113
Code postal 53160
Maire
Mandat en cours
Bertrand Chesnais
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de Bais
Latitude
Longitude
48° 15′ 18″ Nord
         0° 25′ 02″ Ouest
/ 48.255, -0.417222222222
Altitude 112 m (mini) – 291 m (maxi)
Superficie 25,93 km²
Population sans
doubles comptes
548 hab.
(1999)
Densité 21 hab./km²

Hambers est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

De nombreux vestiges attestent d'une présence humaine préhistorique sur le territoire de la commune.

Avant la Révolution, les terres appartiennent aux Seigneurs du Rocher.

[modifier] Hambers dans la résistance à l'Occupation

  • Durant la Seconde Guerre mondiale, le docteur Janvier de Bais, recrute l'abbé Lorier, curé d'Hambers, pour fonder un réseau de résistance bien structuré : le réseau Navarre.

En février 1944 un résistant recherché par la Gestapo, André Deguin, connu sous le nom d'Alex, est caché par le réseau Navarre. Le curé d'Hambers le présente comme un réfugié et le fait embaucher comme commis de ferme à la Valette.

Le réseau dispose d'un poste émetteur caché dans un hangar à Marche sur la route de Bais.

En mai, l'abbé Lorier installe un autre résistant en fuite comme commis de ferme à la Douanière. Puis deux autres rejoignent "Alex" à la Valette où le fermier commence à s'inquiéter. Les deux nouveaux seront finalement logés au bois du Theil en attendant de rejoindre un véritable maquis en forêt de Pail.

Le 1er mai 1944, un message est transmis de Londres pour annoncer au réseau Navarre qu'un parachutage aura lieu dans la nuit au mont du Saule : " Le vin rouge est le meilleur ".

Sont présents à ce premier parachutage : le major de Baissac, le docteur Janvier, "Alex", Demiremont ainsi qu'une équipe d'Hambers et une de Bais. A une heure du matin, l'appareil lâche deux tonnes d'armes contenues dans treize conteneurs et 8 paquets. Une femme est parachutée, Philis Latour, qui sera l'opératrice radio du major de Baissac jusqu'à la Libération. Le matériel sera amené dans les hangars de Marche à l'aide de deux vachères, les chevaux auront parcouru 30 kilomètres dans la nuit et à vive allure. Le lendemain, 2 mai 1944, nouveau message et deux autres tonnes de matériel sont de nouveau parachutés et transportés dans la vachère de M. Hyvard et la Simca 5 du docteur Janvier.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1789 M. Hesnault
1798 2008 Henri Gaillard
1800 1804 M. Fontaine-Ducoudray
1821 1830 M. Lécureil-Duverger
1835 1850 M. Pellouin
1855 1878 M. Huberson
1878 1880 M. Janvier
M. Hubert
Casimir Thomas
mars 2001 2008 Bertrand Chesnay
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
622 707 562 490 451 548
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Eglise

  • Eglise Saint-Gervais et Saint-Protais (XIIe siècle). Stalles sculptées (XVIe siècle). L'église d'Hambers, possède un autel de la Renaissance construit vers 1530 aux frais d'un prêtre, de famille noble, originaire de la paroisse, Eustache de la Haie.[2] L'abbé Angot croit pouvoir l'attribuer aux artistes qui construisaient, à la même époque exactement, la galerie du château du Rocher de Mézangers, [3] Dans tout l'arrondissement de Mayenne et dans celui de Laval, l'autel d'Hambers, et le château du Rocher sont des œuvres uniques. La chapellenie qu'Eustache de la Haie attribua à l'autel qu'il fit construire, dotée en 1528, fut décrétée en 1534. C'est la date précise où l'on construisait la galerie Renaissance du château du Rocher, vers 1535, dit M. Léon Palustre [4]


[modifier] Hameau de Chelé

C'est à chelé qu'on a trouvé les plus anciens vestiges d'occupation humaine dans l'ouest de la France. Concernant le moyen âge, il reste encore les vestiges d'un ancien moulin à vent, à eau et ruine d'un château à Chelé. Ce château date du XII° siècle. Il était entouré de douves à l'époque et l'on pouvait noyer les alentours sur une grande surface ce qui constituait un excellent moyen de défense. Il s'ouvrait par une porterie qui constitue à ce jour la plus ancienne maison connue en Mayenne (XII°S). Le château possédait son étang toujours présent, un moulin à eau au déversoir(ruines) et un moulin à vent dont les murs continuent à défier les siècles (point de vue sur les coëvrons). l'église locale a été en partie détruite. Il en reste la nef transformée en chapelle St Marc. Du moyen âge jusqu'aux années 70, une messe y était dite le 25 avril. Le château était en ruine dès le XVI°S, en 1615, un chène imposant avait poussé dans la salle principale. On peut encore voir des pierres finements taillées dans la chapelle privée du château ainsi que des traces (de moins en moins visibles) de peintures dans la salle principale. Ce château a été construit probablement après un autre bâtiment plus ancien dont il ne reste plus de traces : le château de Viel.


[modifier] Autres monuments

  • Nombreux vestiges préhistoriques
  • * Chapelle Saint-Yves (XXe siècle) au bois du Theil.

[modifier] Montaigu

Icône de détail Article détaillé : Montaigu (Mayenne).

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

  1. Hambers sur le site de l'Insee
  2. C'est pour l'abbé Angot une œuvre fort remarquable qu'on s'étonne de trouver dans ce pays sans aucune relation avec un centre artistique. Cela est même d'autant plus surprenant qu'aucune église du département de la Mayenne ne possède un autel de même style et de même valeur. Si la pensée de la mort, du jugement, de l'enfer et du ciel, et les sculptures du devant d'autel en font un monument mortuaire, et une prédication pour les yeux des fins dernières, l'architecture du retable a, de son côté, un mérite artistique très réel. Il comprend trois arcatures en plein cintre, surmontées d'architraves et de frontons triangulaires que supportent de petits pilastres superposés, dans l'entre-deux des arcades, aux pilastres inférieurs. Le gradin de l'autel, sur lequel s'élèvent les trois arcatures, forme une sorte de murette continue qui les relie l'une à l'autre. La sculpture qui décore cette architecture, élégante de proportions, comprend sur les gradins : les armoiries des donateurs et des cartouches allongés ; sur les pilastres : des calices, ciboires, chandeliers, livres, suspendus par des lacs et entremêlés de feuillages d'ornement. Des cartouches, chargés d'un cœur et d'instruments de la Passion, occupent le centre des frontons sur les rampants desquels courent des volutes en forme d'S. Tout ceci est pour l'abbé Angot très élégant et d'une exécution parfaite.
  3. Dessinée en 1887, pour M. Léon Palustre, gravé et décrit dans la 13e livraison de La Renaissance en France (pp. 160-163). Le seigneur du Rocher de Mézangers était seigneur de la paroisse d'Hambers et les deux localités sont limitrophes.
  4. Et probablement un peu plus tôt, car François de Bouillé, marié en 1510 et non vers 1520, comme l'insinue l'auteur de La Renaissance en France, mourut en 1538. Les lignes de l'architecture du château, arcades, murettes, pilastres, se retrouvent dans le retable d'Hambers ; et les principaux motifs de décoration en bas-relief : faisceaux d'armes dans l'un, ornements et objets du culte dans l'autre, écussons de même forme très compliquée et cartouches dans les deux cas, ont de grandes analogies. M. Léon Palustre attribue le château du Rocher à des ouvriers normands.

[modifier] Source

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes