Gustave Dron
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Gustave Dron (né en 1846 à Marcoing - mort en 1930 à Tourcoing) fut médecin et un homme politique tourquennois. En tant que Maire de Tourcoing, il est resté célèbre par son action sociale et l'essor qu'il sut donner à sa ville, alors à l'apogée de sa puissance économique industrielle.
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[modifier] Mandats
Très populaire par son dévouement à la population tourquennoise en tant que médecin, il devient conseiller municipal vers 1890.
Gustave Dron est élu Maire radical de Tourcoing en 1899 suite au décès de son prédécesseur Victor Hassebroucq. Réélu en 1905 et en 1911, il reste maire pendant la Première Guerre Mondiale et est fait prisonnier par les Allemands en 1918. Libéré après l'armistice du 11 novembre 1918, il démissionne en 1919.
Il est de nouveau élu Maire et Sénateur de Tourcoing en 1925.
Il meurt en fonctions en 1930.
[modifier] Action politique et sociale
Gustave Dron, médecin de métier, s'émeut de la paupérisation de Tourcoing, et surtout de la forte mortalité infantile. Il lança une politique d'assistance et de développement local sans précédent :
- création du Bureau de Bienfaisance (1894) ;
- construction de la Ferme de la Bourgogne (d'une soixantaine d'hectares ; consacrée à la production de lait pasteurisé pour les nourrissons) ;
- création du Sanatorium en 1904 - 1906 (actuel Hôpital Dron) ;
- construction du Stand de Tir (1905 ;
- construction du Beffroi et Chambre de Commerce (1906) ;
- construction d'une piscine municipale ;
Il fait voter par le conseil municipal l'obligation pour les écoliers tourquennois de se rendre à la piscine pour apprendre à nager et enfin, la consécration de son action municipale (et de la puissance industrielle de Tourcoing), l'Exposition Internationale Textile de 1906, où le Président de la République, Armand Fallières, vient inaugurer la nouvelle Gare et les pavillons internationaux.
Il crée en 1912 l'Union Post-Scolaire de Tourcoing, association originale "ayant pour but de réunir en un solide faisceau tous les groupements créés en vue de développer les oeuvres péri et post-scolaires publiques à l'enseignement laïc scolaire". Cette association existe toujours, avec le même objectif.
[modifier] Pendant la Première Guerre Mondiale
En 1914, la guerre éclate de nouveau entre la France et l'Allemagne. La population tourquennoise se mobilise, les hommes partent au front, mais Tourcoing est occupée par l'ennemi en novembre 1914. Gustave Dron est obligé d'entrer en relations avec l'occupant mais fait tout son possible pour entraver les exigences des Allemands et protéger les populations des exactions de l'ennemi. Il ne peut malheureusement empêcher le pillage des usines et industries textiles de la ville, et certaines exécutions arbitraires.
Sa résistance aux ordres des forces d'occupation lui vaut d'être arrêté et envoyé au fond d'une geôle allemande. On afflige le même sort à une centaine de notables tourquennois, dont le directeur de l'Institution Libre du Sacré-Cœur, le chanoine Leleu, à la différence que ceux-ci ne sont pas emprisonnés mais déportés en Lituanie.
Il est libéré après l'armistice et est acclamé par les Tourquennois à son retour en 1919, en compagnie de Georges Clemenceau.
[modifier] Les années 1920
Gustave Dron, ayant démissionné en 1919 (suite à des problèmes de santé), est réélu Sénateur-Maire de Tourcoing en 1925. Il meurt en fonctions en 1930.
A sa mémoire, les Tourquennois élevèrent une statue en pierre (sur piédestal et frise décrivant sa vie) à son effigie, ainsi que la création d'un grand boulevard Art déco joignant la gare au centre-ville en 1935.
