Guiscriff

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Guiscriff
Carte de localisation de Guiscriff
Pays France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Arrondissement de Pontivy
Canton Canton du Faouët
Code Insee 56081
Code postal 56560
Maire
Mandat en cours
André Lamandé
2001-2008
Intercommunalité Communauté de Communes du pays du roi Morvan
Latitude
Longitude
48° 03′ 02″ Nord
         3° 38′ 39″ Ouest
/ 48.0505555556, -3.64416666667
Altitude 70 m (mini) – 237 m (maxi)
Superficie 85,46 km²
Population sans
doubles comptes
2 319 hab.
(2006)
Densité 27 hab./km²

Guiscriff est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne.

Le nom breton de la commune est Gwiskriw.

Ses habitants se nomment les Guiscrivites.

Sommaire

[modifier] Origine du nom

L'origine du nom Guiscriff est énigmatique. Il pourrait venir de Guic, terme issu du latin vicus et signifiant le bourg que l'on retrouve dans les noms des localités de Guissény et Guimiliau et de Criff, nom d'un saint difficile à identifier.

[modifier] Géographie

La commune de Guiscriff est une commune du centre Bretagne appartenant à la Cornouaille morbihannaise. Elle est bordée au nord-est par la rivière Inam ou Ster-Laër principale affluent de la rive droite de l'Ellé et au sud par le ruisseau de Saint-Eloi. L'Inam sert de frontière naturelle avec les communes limitrophes de Gourin, Le Saint et Le Faouët. Les autres communes limitrophes ont pour nom Roudouallec, Scaër, Saint-Thurien, Querrien et Lanvénégen. Les principales hauteurs se trouvent dans le sud de la commune au voisinage du Miné Bibon et de Kerviniou. De ces hauteurs on peut jouir d'une belle vue vers le lointain en direction des montagnes Noires.Le bourg se trouve légèrement excentré vers le nord-ouest de la commune tandis que le reste de la population se disperse dans plus de 200 lieux-dits et écarts. Ces derniers ont pour la plupart des noms à consonance bretonne. Les villages dont le nom commence par ker sont notamment légion. En voici un petit échantillon :

[modifier] Lieux dits et écarts

  • Bigodou
  • Bonizac
  • Botréal
  • Brohat (colline boisée)
  • Cosquer Saint Antoine (vieux village de Saint Antoine)
  • Kerglemes (village de Clement)
  • Kerhervé (village du dénommé Hervé)
  • Kerhoadic (village du dénommé Coadic)
  • Kerjulien (village de Julien)
  • Kervenozael
  • Languédoret (ermitage de Cadoret)
  • Le Croissant (le croisement)
  • Le Merdy (maison du chef)
  • Lobou (les cabanes)
  • Nanc (l'angle)
  • Ninez d'en bas (l'île d'en bas)
  • Nonnenou (les frênes)
  • Penéhoc (tête de saumon)
  • Penguilly (le bout du bocage)
  • Penarjun (le bout du marais)
  • Restarfloc'h (l'essart du dénommé Le Floc'h)
  • Rosquennec
  • Saoutalarin (terre d'Alarun)
  • Stang Ludu
  • Treuzéva
  • Ty Jambou (maison du dénommé Jambou)

[modifier] Climat

Le climat de Guiscriff est un climat tempéré de type océanique dégradé. Le secteur de Guiscriff est le plus arrosé du Morbihan. La moyenne des précipitations annuelles y est de 1200 millimètres contre un peu plus de 600 à Belle-île. La moyenne des températures annuelles y est de 10°C.[1].

[modifier] Histoire

[modifier] Maisons nobles

Sous l'Ancien Régime, Guiscriff comptait deux maisons nobles: celles de Gournois (famille du Bot du Grego) et de Kervelaouenne, avec les fiefs de Toulgoat (famille de Benervenne en 1400, puis de Kergus de Kerstang).

[modifier] XIe et XIIe siècle

  • 1058 : Première mention de la paroisse de "Guiscri" dans le cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Donation à l'abbaye des villages de Cadigue et Quillernan par Auffret vicomte de Gourin.
  • Entre 1088 et 1114 les moines de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé fondent un prieuré à Pont-Briant suite à la donation de nombreuses terres dans la région à l'abbaye. Parmi les principaux donateurs se trouvent le duc de Bretagne Alain Fergent et le vicomte de Gourin Tanguy Ier.
  • Vers 1113 un dénommé Cadoret se fit religieux à Sainte-Croix de Quimperlé et apporta en offrande à l'abbaye deux villages de Guiscriff dont l'un s'appelait Saint-Alarun ou se trouvait une chapelle dédiée à Saint-Hilaire.

[modifier] XVIIe siècle

1675: Révolte des Bonnets Rouges. Des habitants de la paroisse participent au pillage le 11 juillet 1675 du château de Kergoet en Saint-Hernin ou demeurait le sieur Le Moyne de Trévigny. Parmi les 17 paroisses qui doivent verser 50 000 £ de dédommagements au seigneur du lieu, Guiscriff est imposée à hauteur de 3000 £.

[modifier] XVIIIe siècle

  • 1720-1721 : Entre le 3 juin 1720 et le 18 octobre 1721 les enterrements à Guiscriff ont été mouvementés suite à un arrêt de la cour du 16 août 1719 défendant l'inhumation des corps dans l'église paroissiale. Certaines familles ont outrepassé cet arrêt quitte à enterrer leurs proches « sans assistance ni ministère d'aucun prêtre ». Parfois « avec grand tumulte » ou de force après avoir fermé les portes de l'église, parfois contre la volonté du défunt ou de son conjoint.
  • 1790 : Rattachement de Guiscriff au Morbihan. Pour fournir à Quimperlé un hinterland à l'Est situé dans le Finistère, les députés bretons cèdent plusieurs paroisses situées sur la rive droite de la rivière Ellé au Morbihan dont Guiscriff. Ces communes se retrouvent isolées par leur langue. On y parle le breton cornouaillais alors que sur la rive gauche on parle le breton vannetais.
  • 1792-1800 : Les Chouans. En 1792 les habitants de Guiscriff s'opposent à la réquisition des grains et du bétail ainsi qu’aux assignats. En 1793 ils refusent la levée des conscrits et le remplacement des prêtres réfractaires par des prêtres constitutionnels. À partir de 1794 Guiscriff, comme les communes alentours, est un bastion chouan ou se succèdent les escarmouches entre bleus et blancs.

[modifier] XIXe siècle

  • 1840 : Partage et mise en valeur des grandes landes de Guiscriff entourant le bourg à partir de 1840. Ces landes occupaient plus de 10% de la surface communale (865 ha).
  • 1896 : Mise en service en Août 1896 de la ligne de chemin de fer à voie métrique Rosporden-Carhaix.La ligne dessert huit arrêts intermédiaires dont le Bourg de Guiscriff. Elle sera désaffectée en Juillet 1967.

[modifier] XXe siècle

La commune paie un lourd tribut lors de la première guerre mondiale puisque 278 jeunes Guiscrivites décèdent au combat ou des suites de leurs blessures selon les chiffres du monument au mort communal.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 André Lamandé
mars 2008 Renée Courtel SE
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[2])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 786 2 695 2 500 2 631 2 786 3 153 3 016 3 418 3 570
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 396 3 452 3 531 3 558 3 724 3 754 3 894 4 330 4 594
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 660 4 972 5 380 5 896 5 525 5 182 5 063 5 034 4 222
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
3 740 3 377 2 931 2 734 2 529 2 394 2 319 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Histogramme



Après avoir connu une forte croissance démographique au cours du XIXe siècle grâce à une natalité vigoureuse la commune de Guiscriff a enregistré son maximum démographique dans l'entre deux guerres avec une population de 5896 habitants au recensement de 1921 malgré les lourdes pertes humaines dues à la Première Guerre mondiale. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale la population ne cesse de décroître suite à un important exode rural. L'implantation sur son territoire de l'abattoir de la Chaillotine ainsi que d'un aérodrome à Keranna n'ont pas permis d'enrayer ce processus.

[modifier] Économie

  • abattoir de volailles (poulets et dindes) La Chaillotine rebaptisé Les Volailles de Keranna après sa reprise par le groupe Glon.

[modifier] Événements

  • journées portes ouvertes de l'aérodrome de Keranna

[modifier] Lieux et monuments

chapelle Saint Antoine
chapelle Saint Antoine
  • l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XVe-XVIe siècle)
  • la chapelle de Saint-Maudé (XVe-XVIe siècle)
  • la chapelle Saint-Éloi (XVe-XVIe siècle)

Saint Eloi étant le saint protecteur des chevaux le lieu a connu pendant longtemps une activité importante. On peut y voir une statue en bois polychrome du XVIIe représentant le saint en train de ferrer un cheval ainsi que des ex-voto de chevaux en bois.

  • la chapelle de Locmaria (XVIe siècle)
  • la chapelle Saint-Antoine (XVIe siècle)
  • la chapelle Saint-Tugdual (vers le XVIIe siècle)
  • l'ancienne chapelle Saint-Guénaël (XVIe siècle)
  • dolmen de Kerviniou et rochers de Miné Bidon (néolithique)
  • village de Kerglemez (maisons du XVIIe siècle)

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Louis de Carné, Guiscriff, scènes de la Terreur dans une paroisse bretonne, précédé d'une notice historique sur la chouannerie, 1835.

[modifier] Notes et références

  1. Météo-France - Climatologie
  2. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962

[modifier] Liens externes