Guillaume le Maréchal
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Guillaume le Maréchal (William Marshal en anglais) (vers 1145 – 1219, Caversham), chevalier anglais, 1er comte de Pembroke, comte de Longueville. Tournoyeur réputé, il est surnommé « le meilleur chevalier du monde ».
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[modifier] Biographie
Il est le fils de Jean le Maréchal et de Sybille de Salisbury, sa seconde épouse. Le surnom de Maréchal remonte à son grand-père Gilbert le Maréchal, maréchal de la cour du roi Henri Ier Beauclerc.
Il fait son apprentissage avec Guillaume de Tancarville, son cousin germain, chambellan d'Angleterre. Il entre ensuite au service de Patrice de Salisbury, son oncle maternel. Il se fait remarquer en défendant vaillamment Aliénor d'Aquitaine dont le convoi, qu'il escortait, fut attaqué par le seigneur de Lusignan. Son oncle meurt au cours de l'affrontement.
Il est chargé de l'éducation du roi Henri le Jeune († 1183). En 1173-1174, il le suit dans la révolte de celui-ci contre son père Henri II d'Angleterre. Pendant plusieurs années, il mène une bande de chevaliers réunis autour du jeune roi de tournoi en tournoi. À la mort de ce dernier, il escorte son corps à Rouen. Puis il part deux ans en croisade. Il est de retour en 1187, quelque temps avant la défaite de Hattin.
Le roi Henri II le prend alors à son service. Il lui accorde le fief de Cartmel dans le Lancashire. Il est l'un des derniers fidèles du vieux roi dans la lutte de ce dernier contre ses fils, au premier chef desquels le jeune Richard Cœur de Lion.
En 1189, Henri II lui avait promis la « pucelle de Striguil », promesse confirmée par Richard Cœur de Lion. Il épouse donc Isabelle de Clare (vers 1172 – 1220), fille de Richard de Clare dit Strongbow († 1176), comte de Pembroke et de Buckingham.
Isabelle était la petite-fille de Dermot, roi de Leinster, et aussi l'arrière-petite-fille de Robert de Beaumont, comte de Meulan, et de sa deuxième épouse Élisabeth de Vermandois, de la maison capétienne. Isabelle lui apporte tous ses titres et terres : le comté de Pembroke, la moitié du comté de Longueville et près du quart de l'Irlande.
Régent d'Angleterre, il bat le 20 mai 1217 les troupes françaises à la bataille de Lincoln au cours de laquelle il tue le comte Thomas du Perche.
Le grand chevalier mourut en 1219, sa femme Isabelle mourut un an plus tard.
[modifier] Famille et descendance
Il épousa Isabelle de Clare (vers 1171 – 1220), fille de Richard de Clare dit Strongbow († 1176), comte de Pembroke et de Buckingham. Ils eurent cinq fils et cinq filles. Leurs fils n'eurent aucune descendance :
- Guillaume dit le Jeune († 1231), 2e comte de Pembroke. Époux en secondes noces d'Aliénor d'Angleterre (1215 – 1275), fille cadette du roi d'Angleterre Jean Ier. Elle sera ensuite l'épouse de Simon V de Montfort. Sans descendance ;
- Richard († 1234), 3e comte de Pembrocke, qui héritera de Longueville. Fut assassiné à Kilkelly, Irlande. Sans descendance ;
- Gilbert († 1241), ecclésiastique, 4e comte de Pembroke. Sans descendance ;
- Gauthier († 1245), 5e comte de Pembroke. Sans descendance ;
- Anseau ou Aselme († 1245), 6e comte de Pembroke. Sans descendance ;
- Maheut (Maud), épouse d'Hugues Bigot qui deviendra comte de Norfolk, puis épouse de Guillaume IV de Warenne, 5e comte de Surrey ;
- Isabelle († 1240), épouse de Gilbert de Clare, 5e comte d'Hertford et 1er de Gloucester ; puis elle épouse Richard de Cornouailles, comte de Cornouailles puis roi des Romains, frère cadet du roi Henri III d'Angleterre ;
- Ève, épouse de Guillaume de Braose, seigneur de Brecknock (mourut 1231 en Galles) ;
- Sybille, épouse de Guillaume de Ferrières, comte de Derby ;
- Jeanne.
Sa devise était : « Dieu aide le Maréchal ».
La biographie de Guillaume le Maréchal émane principalement de l’Histoire de Guillaume le Maréchal, œuvre de 19 214 vers, en couplets rimés octosyllabiques, rédigée peu de temps après sa mort à la demande de son fils, en anglo-normand, à partir du témoignage de son écuyer Jean D’Erlay.
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[modifier] Voir également
[modifier] Sources
[modifier] Bibliographie
- Georges Duby, Guillaume le Maréchal ou le meilleur chevalier du monde, 1re édition chez Fayard, 1984.
- Paul Meyer, Histoire de Guillaume le Maréchal, Paris, Société de l’Histoire de France, 1891-1901, avec une traduction partielle des sources originales en français moderne.