Gouvernement Verhofstadt III

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Guy Verhofstadt.
Guy Verhofstadt.

Verhofstadt III est le nom du gouvernement belge formé par une coalition pentapartite (dite coalition arménienne), associant les familles démocrate-chrétienne (CD&V flamand, et cdH francophone), libérale (Open VLD flamand, et MR francophone) et le Parti socialiste francophone. C'est la première coalition "asymétrique" d'un gouvernement belge (les socialistes francophones faisant partie du gouvernement sans les socialistes flamands).

Le Premier ministre Guy Verhofstadt a livré sa déclaration gouvernementale à la Chambre le 21 décembre 2007. Le dimanche 23 décembre 2007, après huit heures de débats, il obtient la confiance des députés. Le vote est obtenu majorité (MR, PS, cdH, Open VLD, CD&V/N-VA) contre opposition (Ecolo, Groen!, Vlaams Belang et Lijst Dedecker), soit 97 oui et 46 non. Une élue de la N-VA s'est abstenue pour marquer la défiance du parti nationaliste flamand à l’égard d'un gouvernement dirigé par Guy Verhofstadt et non par Yves Leterme. Ce gouvernement peut compter sur 53 élus francophones (MR 23, PS 20, cdH 10) et 48 néerlandophones (OpenVLD 18, CD&V/N-VA 24+6) soit une majorité des deux tiers des représentants (101/150) permettant de modifier la constitution.

Ce gouvernement succède au gouvernement Verhofstadt II (dit gouvernement de coalition violette).

Les quatorze ministres ont prêté serment devant le roi Albert II le 21 décembre 2007. Ils resteront en fonction en principe jusqu'au 23 mars 2008.

Il s'agit d'un gouvernement intérimaire jusqu'à la formation d'un gouvernement de législature, probablement appelé Gouvernement Leterme, qui sera amené à effectuer des réformes sur les plans communautaire et économique.

Sommaire

[modifier] Composition

Voici la composition du gouvernement conformément à la décision du premier conseil des ministres du 21 décembre 2007[1] :

Néerlandophones :

Open VLD

CD&V

  • Yves Leterme, vice-premier ministre et ministre du Budget, de la Mobilité et des Réformes institutionnelles
  • Jo Vandeurzen, ministre de la Justice
  • Pieter De Crem, ministre de la Défense
  • Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques

Francophones :

MR

  • Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre des Finances et des Réformes institutionnelles
  • Sabine Laruelle, ministre de l'Economie, des Indépendants et de l'Agriculture
  • Charles Michel, ministre de la Coopération au développement

PS

cdH

[modifier] Composition du kern

Le kern, Conseil des ministres restreint, est l'organe qui arbitre les désaccords pouvant survenir au Conseil des ministres. Dans le cadre de ce gouvernement, outre la personne du Premier ministre, il regroupe un représentant de chacun des partis de la coalition, à savoir pour le CD&V Yves Leterme, pour le MR Dider Reynders, pour l'Open VLD Patrick Dewael, pour le PS Laurette Onkelinx, pour le cdH Josly Piette[1].

[modifier] Discours de politique fédérale

Le Premier ministre a reçu une ovation de la part des Représentants lorsqu'il a prononcé les phrases suivantes, appelant au dialogue entre les communautés :

« Depuis la création de notre pays, nous sommes toujours parvenus à résoudre tout conflit, à éclaircir toute contradiction et à mener à bien tout débat. Sans effusion de sang, sans cicatrices indélébiles, sans rancune. Cette approche-là, le monde entier nous l'a toujours enviée. Et c'est sur la base de cette approche que notre pays doit poursuivre son chemin. Bien entendu, notre pays n'est pas immunisé contre les conflits d'idées, de valeurs ou de cultures. Ce n'est pas pour rien que nous vivons au carrefour de la culture européenne. Cependant, lorsque ces conflits désemparent une population, l'affaiblissent, ou risquent même de la paralyser, nous devons opter pour la voie qui a toujours constitué le fondement de notre prospérité : la voie du dialogue. »

[modifier] Échéance du gouvernement

Guy Verhofstadt a confirmé lors de son discours de politique fédérale prononcé le 21 décembre 2007 devant la Chambre des Représentants qu'il cèderait sa place au plus tard le 23 mars 2008 :

« Chers collègues, je tiens à rappeler les conditions sous lesquelles j'ai accepté cette mission. Je ne présiderai ce gouvernement que pendant une période limitée. En effet, j'estime qu'il est évident que le résultat des élections soit respecté. Au plus tard le 23 mars, le dirigeant de la principale formation, Yves Leterme, sera présenté pour mettre sur pied le gouvernement définitif.[2] »

Josly Piette a également répété dans plusieurs médias qu'il quitterait le ministère de l'Emploi le 23 mars 2008.

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

(fr) (nl) Informations concernant le nouveau Gouvernement sur le Portail fédéral