Gato Barbieri

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Gato Barbieri, né à Rosario en Argentine le 28 novembre 1934, est un saxophoniste ténor argentin.

Fils d'un charpentier, violoniste amateur, il découvre le ténor auprès d'un oncle saxophoniste puis le jazz en écoutant Charlie Parker en 1944. II débute sur le requinto (petite clarinette). Cinq ans de cours particuliers de clarinette à Buenos Aires, mais il aborde également le saxophone alto et la composition.

II joue dans l'orchestre de Lalo Schifrin en 1953 et choisit le ténor en 1955. En 1962, après quelques mois au Brésil, il s'installe à Rome et se fait vite connaître comme sideman (avec Jim Hall, Ted Curson). II rencontre à Paris, en 1965, Don Cherry et le suit à New York pour enregistrer chez Blue Note « Complete communion » (1965) et « Symphony for improvisers » (1966).

Entre-temps, à Milan, il participe aux Nuovi Sentimenti de Giorgio Gaslini. En 1967, il enregistre ses deux premiers disques sous son nom (In search of the mystery et Obsession). II participe à la suite « A genuine Tong Funeral » écrite pour Gary Burton par Carla Bley et collabore avec celle-ci: « Escalator over the hill », « Tropic appetites », et avec le Liberation Orchestra de Charlie Haden.

Ses duos avec Dollar Brand (1968) impriment à sa musique un tournant décisif en direction de ses origines sud-américaines et, plus largement, des musiques du tiers monde. Associé à Lonnie Liston Smith jusqu'en 1973, il dirige de nombreuses formations pour Flying Dutchman, où défilent Roswell Rudd, Joe Beck, John Abercrombie, Stanley Clarke, Jean-François Jenny-Clark, Ron Carter, Chuck Rainey, Beaver Harris, Lennie White, Roy Haynes, Pretty Purdie, Nana Vasconcelos, Airto Moreira, James M'Tume.

Alors que son triomphe au Festival de Montreux ("El pampero") et sa contribution à la bande-son du film « Dernier tango à Paris » (Bernardo Bertolucci) sous la direction d' Oliver Nelson le rendent de plus en plus populaire, il accentue, à partir de 1973, la référence à ses racines en s'entourant de musiciens sud-américains, notamment dans la série « Chapter one » à « Chapter four » pour Impulse. Puis sa production pour A & M notamment, s'est faite selon des options de plus en plus commerciales au sein d'importantes formations de studio, mais loin du jazz et au profit d'un public beaucoup plus large. Aujourd'hui, il poursuit une carrière dans le smooth jazz.

Simultanément marqué par l'univers coltranien et sa fructueuse collaboration avec le trompettiste d'Ornette Coleman, Don Cherry, Gato Barbieri se situe au cœur de la problématique soulevée par l'évolution du free jazz au cours des années 1960. Tout à la fois styliste du timbre, qu'il malmène à outrance, et lyrique tenté par l'expressivité du cri et l'authenticité de la mélodie, hésitant entre la véhémence et le plaisir, l'illisibilité et la limpidité, il a su fonder son propre équilibre sur un enracinement dans une tradition populaire. Tout comme Dollar Brand ou Chris McGregor, il a montré l'histoire de la musique noire américaine en exemple aux musiques populaires du tiers-monde.

[modifier] Eléments de discographie

  • « Complete communion » (Don Cherry, 1965)
  • « Hamba Khale » (avec Dollar Brand, 1968)
  • « Escalator over the hill (Carla Bley, 1968), » (1969),
  • « Under fire »,
  • « El pampero » (1971)
  • « Fenix » (1971)
  • « Chapter two: Hasta siempre » (1973)
  • « Chapter four: Emiliano Zapata » (1975)..

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