Gérard Bessette

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gérard Bessette

Gérard Bessette (25 février 1920 à Sainte-Anne-de-Sabrevois, Québec - 21 février 2005 à Kingston dans l'Ontario) est un romancier, poète et critique littéraire canadien (québécois, ontarien).

Sommaire

[modifier] Biographie

Bessette grandit à Montréal, où il fait des études classiques au Collège Saint-Ignace et à l'Externat classique Sainte-Croix. Il poursuit ses études à l'Université de Montréal, soutenant en 1950 une thèse de doctorat sur « Les Images dans la poésie canadienne-française ». N'ayant pu obtenir un poste universitaire au Québec, surtout à cause du fait qu'il est athée, il enseigne pendant sept ans à l'Université Duquesne à Pittsburgh, aux États-Unis (1951-1957). Il trouve ensuite un poste à Kingston, d'abord au Collège militaire royal du Canada en 1958, puis au Département d'Études françaises de l'Université Queen's à Kingston, en Ontario (1959-1979). C'est dans cette ville qu'il meurt, le 21 février 2005.

[modifier] Œuvre

L'œuvre romanesque de Bessette a connu une évolution importante au cours des années. Le Libraire, son roman le plus populaire et le plus étudié, traite avec une subtile ironie la question de la censure au Québec avant la Révolution tranquille. Lui-même victime de la situation qu'il dénonce, l'auteur passe par la France pour réussir à faire publier ce roman en 1960. Cet ouvrage est précédé d'un premier roman, La Bagarre (1958), de facture réaliste, qui raconte l'histoire d'un étudiant montréalais de tendance gauchiste qui doit renoncer à ses études par solidarité avec ses camarades ouvriers du Montreal Transit Company. Les Pédagogues (1961) offre un tableau mordant du milieu collégial québécois et de l'institution artistique à la fin des années 1950.

En 1965, L'Incubation adopte le monologue intérieur et une facture apparentée au Nouveau roman, marquant un changement de style radical dans l'œuvre. Cette expérimentation sera poursuivie et élargie dans Le Cycle (1971), où sept narrateurs différents se livrent à des monologues intérieurs d'une grande complexité. Bessette obtient le prix du Gouverneur général pour chacun de ces deux romans. Suit La Commensale (1975), rédigé plus tôt, et qui a peut-être été injustement négligé à cause de cela. En 1977, il publie Les Anthropoïdes, que certains considèrent comme son chef-d'œuvre.

En 1979, Le Semestre décrit le dernier semestre d'un professeur de l'Université Princesse en train de se livrer à une psychocritique de Serge d'entre les morts de Gilbert LaRocque. Ainsi, la frontière entre le texte et le hors texte se brouille progressivement avec les années, car Bessette se livre effectivement à la psychocritique, lui aussi, dans Une littérature en ébullition et Trois romanciers québécois; il est même un des rares critiques à avoir cultivé systématiquement cette approche. Par la suite, la frontière entre la production romanesque et la critique continue à s'amincir, ce qui donne lieu à des livres assez inusités, tels que Mes romans et moi (1979) et Les Dires d'Omer Marin (1985). Omer Marin, le narrateur de ce récit autobiographique, est le même professeur de l'Université Princesse qui narre Le Semestre. Dans Les Dires d'Omer Marin, celui-ci parle de divers projets de retraite, envisageant de publier plusieurs nouveaux ouvrages. Malheureusement, ce livre sera le dernier publié du vivant de Bessette.

Toute l'œuvre de Bessette vise à traduire la complexité des rapports entre l'individu et le collectif, son inconscient, ses mythes.

[modifier] Honneurs

[modifier] Œuvres

  • 1958 : La Bagarre
  • 1960 : Le Libraire
  • 1961 : Les Pédagogue
  • 1962 : Poèmes Temporels
  • 1965 : L'Incubation
  • 1968 : Un Littérature en Ébullition
  • 1971 : Le Cycle
  • 1973 : Trois Romanciers Québécois
  • 1975 : La Commensale
  • 1977 : Les Anthropoïdes
  • 1979 : Mes Romans et Moi
  • 1979 : Le Semestre (OCLC 6487984)
  • 1980 : La Garden-Party De Christophine
  • 1985 : Les Dires D'Omer Marin
  • 1987 : Le Cycle

[modifier] Liens externes

Autres langues