Géographie de la Corse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Corse
Corsica
Photosatellite de la Corse (NASA) 2000x2000 pixels
Pays France
Principale ville Ajaccio, Bastia
Localisation Mer Méditerranée :
mer Ligure,
mer Tyrrhénienne,
bassin algéro-provençal
Superficie 8 680 km²
Point culminant Monte Cinto
2 706 m
Géologie Île continentale
Population 279 000 hab. ((2006))
Densité 32 hab./km²

La légende (fausse) veut que les Grecs aient baptisé cette île de la Méditerranée « Kallisté » : « la plus belle ». Aujourd'hui, la Corse est connue sous le nom d'« île de beauté » et ses paysages époustouflants séduisent à coup sûr les visiteurs. Grâce à ses mille kilomètres de côtes, dont environ trois cents de sable fin, la Corse est un endroit rêvé pour les plaisanciers, les plongeurs et autres amoureux de la grande bleue.

Sommaire

[modifier] Relief

La Corse est une montagne dans la mer. Son altitude moyenne de 568 m en fait la plus élevée des îles de Méditerranée occidentale. Une centaine de sommets ont une altitude supérieure à 2000 mètres. Des moraines, de nombreux lacs et l'aspect de certaines vallées témoignent de l'existence passée de glaciers.

La Corse est composée de nombreux marécages sur les littoraux. Lors de l'invasion romaine, les romains furent très touchés par la malaria.

Voici les sommets les plus caractéristiques en Haute-Corse :

  1. le Monte Cinto (2706m), point culminant de l'île de corse
  2. le Monte Rotondo (2622m)
  3. le Monte d'Oro (2389m)

et en Corse du Sud :

  1. le Monte Renoso (2359m)
  2. l'Incudine (2135m)

[modifier] Faune et flore

Au début du siècle, certains l'avaient surnommée l'île verte, pour la différencier des autres îles méditerranéennes beaucoup plus arides. En effet, la Corse, malgré sa position méridionale et un ensoleillement sans pareil, est une île verdoyante. Le couvert végétal est essentiellement constitué de maquis et de forêts (pinèdes, hêtraies, châtaigneraies). La flore présente des affinités marquées avec celle de la Sardaigne et de la péninsule italienne, mais aussi avec d'autres îles méditerranéennes éloignées (Baléares, Sicile).

[modifier] Espèces endémiques

Icône de détail Article détaillé : Espèces endémiques à la Corse.
Lézard de Bedriaga
Lézard de Bedriaga

L'insularité de la Corse détermine une relative pauvreté biologique par rapport aux zones continentales voisines, notamment en ce qui concerne les vertébrés terrestres. Cet appauvrissement naturel est compensé par la présence de nombreux taxons endémiques :

  • le pin Laricio Pinus nigra laricio
  • l'aulne odorant Alnus alnobetula suaveolens
  • la violette corse Viola corsica
  • l'ancolie de Bernard Aquilegia bernardii
  • le cerf de Corse Cervus elaphus corsicanus
  • la sittelle corse Sitta whiteheadi
  • le lézard de Bedriaga Archaeolacerta bedriagae
  • le papillon porte-queue Papilio hospiton

[modifier] Géologie

[modifier] Histoire géologique

La Corse a parfois reçu le nom d' élysée de la géologie du fait de ses affleurements spectaculaires et de sa riche histoire géologique :

  • à la fin du mésozoïque ( crétacé supérieur), la remontée de l'Afrique et de la petite plaque ibérique vers le nord forme par compression la chaîne pyrénéo-provençale. La Corse et la Sardaigne en font partie. Les ophiolites sont charriées en altitude, ce qui explique leur emplacement bien au-dessus du niveau de la mer actuellement.
  • au début du Cénozoïque, le microcontinent corso-sarde est à nouveau émergé mais reste accolé au sud de la France, à la hauteur du Massif des Maures. C'est entre la fin de l'éocène (35 MA) et le début du Miocène(18 MA) qu'une nouvelle phase tectonique d'extension et de rotation donne finalement à la Corse son insularité, un caractère montagneux, et porte à l'affleurement ses roches variées.

[modifier] Domaines géologiques

La géologie insulaire détermine quatre grands domaines géographiques :

  • la Corse cristalline, à roches magmatiques, qui comprend les deux tiers de l'île, à l'ouest d'une ligne Calvi-Solenzara ; on y trouve les sommets les plus élevés.
  • la Corse schisteuse ou alpine au Nord-Est (dont le cap Corse), fortement boisée.
  • une dépression centrale de l'Île Rousse à Corte et Solenzara, sillon d'altitude modérée
  • des plaines et plateaux côtiers formés de roches sédimentaires : plaine orientale, causse de Bonifacio...

[modifier] Climat

Son climat est de type méditerranéen, souvent tempéré par l'altitude.

[modifier] Températures

Dans les zones littorales, la température moyenne annuelle est de 14,5 à 16,5°C. Le littoral nord-est bénéficie souvent des températures les plus clémentes en raison d'un effet de Foehn.

La température s'abaisse nettement avec l'altitude et l'éloignement de la mer ; en moyenne et haute-montagne, les brouillards et gelées sont fréquents, tout comme la persistance de névés jusqu'à la fin de l'été dans certains massifs.

[modifier] Précipitations

L'île présente une sècheresse estivale typique du climat méditerranéen. Des orages sont fréquents dès la fin du mois de juillet ; ensuite la pluviosité est maximale en octobre-novembre et février-mars.

Le littoral est chaud et sec, avec des précipitations moyennes inférieures à 700 millimètres par an[1] ; les montagnes sont par contre abondamment arrosées (moyenne supérieure à 1000 millimètres par an), piégeant les vents porteurs d'humidité.

[modifier] Vents

La Corse est balayée par de nombreux vents, particulièrement violents aux extrémités de l'île (Cap Corse, Bonifacio) ce qui explique la présence ancienne de moulins et désormais d'éoliennes. Durant la sècheresse estivale, ils favorisent la propagation d'incendies dévastateurs.

Ces vents déterminent grandement le climat général et local (mésoclimat). Ainsi le libecciu apporte chaleur et pluie aux versants exposés à l'ouest, pour être ensuite ressenti comme plus froid et sec à l'intérieur de l'île.

[modifier] Notes et références

  1. P. Simi, Le climat de la Corse (1964)
Autres langues