Foulque II d'Anjou

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Foulque II (ou Fulco) d'Anjou (le Bon), fut comte d'Anjou au Xesiècle, comte de Nantes et duc de Bretagne entre 942 et 960. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Foulque Ier le Roux et de Roscille de Loches.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Sa vie

Il est cité pour la première fois dans une charte de son père de 929, avec sa mère et son frère Guy. Il est encore signataire d'une charte de son père en août 941, et il est probable qu'il lui succéda peu de temps après. Allié aux Robertiens, il est plutôt opposé aux comtes de Blois, mais la mort d'Alain II Barbetorte, duc de Bretagne en 952, redistribue les alliances. Foulque II épouse la veuve d'Alain Barbetorte, et prend le contrôle du comté de Nantes au nom de Drogon, le fils de Barbetorte. Celui-ci mourut en 958 dans des conditions mal définies. Foulque II d'Anjou devint comte de Nantes jusqu'en 960, Date à laquelle Hoël Ier fils d'Alain Barbetorte et d'un second mariage, devint à son tour comte de Nantes.

Il céda Saumur au comte de Blois Thibaut le Tricheur, cité que ses successeurs ne réussirent à reprendre que près d'un siècle plus tard. Il prit Méron, à Guillaume III, comte de Poitiers.

Malgré certains méfaits qui lui sont attribués, il laisse par ailleurs le souvenir d'un prince cultivé, poète et artiste. Il est cité pour la dernière fois en septembre 958, lors d'une assemblé regroupant les comtes de Blois, d'Anjou et des seigneurs bretons. Lors de cette assemblée, Foulque II devient comte de Nantes et même duc de Bretagne. En septembre 960, c'est son fils Geoffroy qui est cité comme comte d'Anjou. Il est donc mort entre ces deux dates.

Foulque le Bon est cité dans la Chronique des exploits des Comtes d'Anjou[1], texte écrit entre 1100 et 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulque le Réchin.

[modifier] Mariages et enfants

En 937, il épousa en premières noces Gerberge, décédée avant 952. Aucun document ne mentionne son origine. Une hypothèse la considère comme une fille de Ratburn Ier, vicomte de Vienne, et de Gerberge. Ratburn était lui-même fils de Berillo, vicomte de Vienne, et d'Ermengarde, fille de Boson, roi de Provence[2]. Cette hypothèse s'appuie sur l'apparition des prénoms Gerberge et Ermengarde parmi les Ingelgeriens et sur les bonnes relations entre l'Anjou et la Bourgogne à cette époque. Ce dernier argument n'est pas en soit une preuve, mais seulement un indice, et l'apparition du prénom d'Ermengarde peut s'expliquer autrement. Le seul argument restant en faveur de cette hypothèse est le prénom de Gerberge, qui est cependant trop courant pour être exploitable. Une autre hypothèse la donne comme fille de Geoffroy, vicomte d'Orléans et d'Ada[3]. Cette seconde hypothèse a l'avantage d'expliquer l'apparition du prénom Geoffroy parmi les comtes d'Anjou, ainsi que la transmission du comté du Gâtinais.

Foulque et Gerberge ont donné naissance à :

D'autres enfants leur furent attribués par erreur :

  • Dreux ou Drogon qui aurait été évêque du Puy après son frère, mais la liste des évêques du Puy ne mentionne pas d'évêque de ce prénom au Xe siècle, et sa présence dans les généalogies résulte probablement d'une confusion avec Drogon de Bretagne, fils de Roscille de Blois et d'Alain Barbetorte et beau-fils de Foulque II quand ce dernier épousera Roscille de Blois veuve d'Alain Barbetorte.
  • Humbert le Veneur, cité par Mabille en 1871, mais dont l'existence ne s'appuie sur aucun document
  • Bouchard le Vénérable († 1007), comte de Vendôme, également cité par Mabille en 1871, mais sa filiation a été établie depuis.

Veuf, Foulque se remaria en 954 avec Roscille de Blois, veuve d'Alain II Barbetorte, duc de Bretagne et comte de Nantes, laquelle veuve était sœur de Thibaut Ier le Tricheur, comte de Blois

Précédé par Foulque II d'Anjou Suivi par
Foulque Ier le Roux
comte d'Anjou
Geoffroy Ier Grisegonel

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Une traduction française en ligne est disponible ici. Il existe également une édition en français sous le nom "Légende dorée des comtes d'Anjou"
  2. FranceBalade
  3. Christian Settipani, « Les vicomtes de Châteaudun et leurs alliés », dans Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, sous la dir. de Christian Settipani et Katharine S. B. Keats-Rohan, 2000 [détail des éditions]