Fort de Cormeilles-en-Parisis
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Fort de Cormeilles-en-Parisis | |
Cormeilles-en-Parisis (France) | |
Type d'ouvrage | Fort |
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Construction | De 1874 à 1877 |
Utilisation |
Le Fort de Cormeilles-en-Parisis est un des plus grands forts militaires de la région parisienne.
« [...] tandis qu'en face, au bout d'une chaîne de collines, des terres remuées indiquaient le nouveau fort de Cormeilles »
(Maupassant, Une partie de campagne, 1880)
Sommaire |
[modifier] Histoire
Le Fort de Cormeilles fut construit entre 1874 et 1877 dans le cadre du plan de fortification établit par le général Séré de Rivières ; il fait partie intégrante de la place forte de Paris. Cet ouvrage, même s’il n'était pas le plus important du dispositif d’ensemble de la défense de la capitale, tirait néanmoins de sa situation dominante proche du confluent de la Seine, une valeur stratégique importante. Le Fort de Cormeilles disposait de 64 canons et sa garde nécessitait 1095 hommes de troupes, 36 officiers et 14 chevaux, avec 3 mois d’approvisionnements.
Des canons anti-aériens de 75 mm y furent positionnés en 1914 pour tenter d'abattre les Zeppelins venus bombarder Paris. Au début des années 1930, l'État-major du 407e RADCA y est installé ; quatre canons de 75mm sont mis en place dans des encuvements sur le « Cavalier ».
Une compagnie de tirailleurs marocains en a la garde à partir de 1944 et il fut utilisé comme prison jusqu'en 1956. Des fonctionnaires du ministère de la Justice y sont logés dont une grande majorité de familles de gardiens de prisons qui travaillent en des sites éloignés comme la prison de Fresnes. Ces familles sont logées dans les « traverses-abris » de l'Escarpe et du « Cavalier » ;une école maternelle est construite dans un bâtiment préfabriqué en face du pavillon des officiers.
Les dernières familles - principalement des Harkis et la famille du gardien - quittent le fort au début des années 1970. L'armée en reprend la gestion complète vers 1965 et le 23e RIMa de Maisons-Laffitte y installe en 1967 un centre d'initiation commando qui fonctionnera jusqu'en 1997.
Il est aujourd'hui la propriété de l'Agence des Espaces Verts de la Région Île-de-France qui en a confié la gestion à l’Association des « Amis du Fort de Cormeilles ». Cette association s'est donné pour objectif de sauvegarder et restaurer le site, tout en le faisant vivre en y permettant l'installation d'ateliers d'artistes et des tournages cinématographiques. Des visites sont organisées le premier dimanche de chaque mois et à l'occasion de certains évènements comme les journées européennes du patrimoine.
[modifier] Le cinéma
Du fait de sa taille, de la variété de ses bâtiments, de son réseau de galeries et de sa proximité d'avec la capitale, le fort de Cormeilles est régulièrement utilisé comme décor au cinéma (environ quatre tournage par an).
Par exemple :
- Max Jacob, de Gabriel Aghion avec Dominique Blanc et Jean-Claude Brialy (tournage en 2006)
- Aux abois, de Philippe Collin, avec Elie Semoun (2005)
- prison d'Arles dans l'Affaire Dominici, de Pierre Boutron, avec Michel Serrault (téléfilm, 2004)
- Un jour avant l'aube, de Jacques Ertaud (1994)
- Le sang des autres, de Claude Chabrol, avec Jodie Foster (1984)
- La nuit des généraux de Anatole Litvak (1967) ou Peter O'Toole y abat Omar Shariff à coup de révolver
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Batterie de Bouviers
- Fortification (généralités)
- Système Séré de Rivières
- Les forts détachés de la Place de Paris
- Liste de forts, fortifications, citadelles et places fortes en France
- La catégorie Catégorie:Fortification de la Première Guerre mondiale
- le fort de Villey-le-Sec : grand témoin du système de fortification Séré de Rivières