Erdeven

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Erdeven
Carte de localisation de Erdeven
Pays France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Arrondissement de Lorient
Canton Canton de Belz
Code Insee 56054
Code postal 56410
Maire
Mandat en cours
Léon Nabat
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de la Ria d'Étel
Latitude
Longitude
47° 38′ 35″ Nord
         3° 09′ 19″ Ouest
/ 47.6430555556, -3.15527777778
Altitude 0 m (mini) – 36 m (maxi)
Superficie 30,64 km²
Population sans
doubles comptes
2 523 hab.
(1999)
Densité 82 hab./km²

Erdeven est une commune française, située dans le département du Morbihan et dans la région Bretagne.

Le nom breton de la commune est An Ardeven: le pays de la dune.

Ses habitants se nomment les Erdevennois et Erdevennoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située au bord de mer, Erdeven est une station balnéaire qui voit passer sa population de 2500 habitants à 15 000 en période estivale.

Ses 3 plages de sable fin séparées par deux massifs rocheux sont du nord au sud:

  • Kerminihy où le naturisme est toléré
  • Kerouriec
  • Kerhillio, la plus connue

[modifier] Histoire

Erdeven se dit en breton : An Ardeven. L'article An se retrouve devant de nombreux noms de lieux : An Alre : Auray ; An Oriant : Lorient... On peut le rapprocher des noms de personnes qui commencent souvent par un article français : Le Goff, Le Mentec, etc.

Ar Deven : Ar doit être pris ici non au sens de l'article breton, mais au sens du préfixe signifiant "près de", "du côté de". Tout comme Armor est le pays du côté de la mer et Argoat le pays du côté de la forêt. Devenn (ou Deuenn ou Teuenn...) signifie la falaise, la dune.

Donc Erdeven = Le pays du côté de la dune

Ce toponyme semble apparaître pour la première fois sous sa forme actuelle dans une charte du Cartulaire de Quimperlé remontant à la fin du XIe siècle.

Les nombreux mégalithes, témoins de notre préhistoire, attestent que la présence humaine était effective depuis plusieurs millénaires. On trouve également sur notre sol les traces des tribus gauloises, les Vénètes, qui combattirent Jules César et continuèrent sur notre rivage leur activité de fabricants de sel, par cuisson de l'eau salée jusqu'à évaporation (Kerhilio). Durant les quatre siècles qui suivirent, les Romains occupèrent notre région, y laissant leurs marques tels des voies carrossables, des villas, des postes militaires dont des fouilles récentes ont permis de retrouver les vestiges.

Puis vinrent les Bretons qui s'assimilèrent à la population locale, s'organisant en paroisses autour des sanctuaires chrétiens qu'ils érigeaient. La période du moyen-âge ne semble pas avoir laissé de traces précises, mais dès 1350 les seigneurs de Talhouet-la-Motte vinrent se fixer à Kéravéon, et y firent construire leur château qui subit d'importantes modifications au XVIe siècle, mais surtout à la fin du XVIIIe siècle où fut construite la triple enceinte en même temps qu'était réalisée la rénovation des bâtiments principaux et la construction du donjon. Les armes de la famille étaient "un losangé en bannière d'argent et de sable". Par le jeu des succession, la seigneurie de Keravéon passa aux familles de Cambout de Coislin, du Botdéru puis de Soussay. En 1795, l'orangerie servit de prison aux officiers royalistes capturés par le général Hoche lors de la bataille de Quiberon, mais en se retirant les soldats incendièrent le domaine. Nous devons le manoir actuel à Adélaîde du Coislin, comtesse de Botdéru, qui fut une ardente royaliste légitimiste, qui prit une part active à la petite chouannerie allant jusqu'à faire tirer le canon pour chasser les soldats du roi citoyen Louis-Philippe.

Une autre noble famille s'était établie en Erdeven, puisqu'on trouve dans les archives, en 1427, la trace du château moyenâgeux d'Alain de Kercadio. La propriété passa à la famille de Larlan, seigneurs de Kercadio et Rochefort, d'ancienne extraction de chevalerie. Suivirent les Gouyon de Vaudurand à qui nous devons le manoir actuel qui date du XVIIIe siècle. Le dernier représentant de cette famille prit possession du château en 1763. Il s'agit de Jean-Louis Gouyon de Vaudurand, ancien évêque de Saint Pol de Léon.

Erdeven est actuellement une harmonieuse commune de 2600 habitants, ouverte sur l'avenir mais fidèle à son histoire.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Léon Nabat
mars 2008 ... Marie-Françoise Le Jossec
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1864 1910 1986 2145 2352 2523 2606
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Patrimoine architectural. On ne peut évoquer le patrimoine architectural d'Erdeven sans mettre en avant le grand domaine seigneurial de Keravéon. Dès l'entrée monumentale o­n prend conscience de l'importance des lieux, de la triple enceinte de murs et de douves, du château et de son donjon. Le manoir de Kercadio est également chargé d'histoire avec sa tour moyenâgeuse et ses vestiges du passé. Plus simplement, c'est dans la campagne qu'au détour des sentiers o­n rencontre des maisons typiques de la Basse-Bretagne, dans des hameaux abritant un vieux puits ou une fontaine de pierres, sans oublier le calvaire presque toujours présent. Dans cette région qui connut plusieurs moulins à vent, celui du Narbon est le seul qui existe encore et dont o­n voit parfois tourner les ailes.

L'église paroissiale. Daté de 1755, le clocher, tout en granit, se compose d'une tour carrée surmontée d'une partie octogonale se terminant en lanterne. Les bas-côtés sont venus élargir la nef à partir de 1832, lui donnant son apparence actuelle. Au pignon du midi est adossée une croix dont le soubassement de granit porte la date de 1851. Au fond du chœur, une grande croix s'adosse au mur entre les statues de saint Pierre et saint Paul. La chaire monumentale toujours en place est soutenue par un ange sculpté. Au-dessus de la porte de la sacristie, un blason de la famille Thalhouët de Keravéon, seigneurs d'Erdeven. Un bénitier en marbre polychrome est adossé au premier pilier du midi.

La chapelle de la Vraie Croix. Un simple chemin l'a longtemps séparée de l'église paroissiale, ce qui a provoqué l'amputation, à deux reprises, de la façade. La dernière fois, en 1957, elle a reculé de cinq mètres pour laisser plus de place à la route. Reconstruite à l'identique, elle conserve une porte cintrée surmontée d'une ouverture circulaire et, en haut un, clocheton terminé en flèche. La façade au midi comporte sur sa longueur un banc de granit ainsi qu'une porte en anse de panier aux pilastres décorés datant de la fin du XVIe siècle. Le chœur comporte un autel en bois derrière lequel se trouve un retable-lambris ayant pour motif central un bas relief de l'Annonciation. Sur les côtés, deux fausses niches sans statue. Dans le mur du midi, une tablette en niche encadrée de colonnettes à chapiteau du XVIe.

La Chapelle Saint-Sauveur. L'une des mieux conservées d'Erdeven, elle garde son aspect typique de la Renaissance bretonne. La façade occidentale comporte une porte en plein cintre moulurée et le clocher d'origine dominé par une courte flèche. La façade méridionale garde son long banc mural et une porte en plein cintre entre deux pilastres plats, et trois fenêtres dont une en arc brisé. L'autel est une simple table de bois posée sur quatre piles de granit, accompagné d'un tableau de la crucifixion qui devait faire partie d'un retable disparu.

La chapelle Sainte-Brigitte de Lophéret. Construite durant la seconde moitié du XIXe siècle, elle fut détruite au cours de la seconde guerre mondiale et ne fut reconstruite qu'en 1961. De forme rectangulaire, avec un clocher en saillie sur la façade, qui surmontait une porte actuellement murée. La façade méridionale comporte un porche et trois fenêtres en plein cintre ainsi qu'une une autre en arc brisé sur un pignon. La table de bois de l'autel est portée par deux piles de granit. Derrière, une croix plaquée au mur abrite un bas relief de sainte Face. Les anciennes statues de sainte Brigitte et de saint Roch sont réunies à droite de l'autel, en avant d'une ancienne niche.

La chapelle Saint-Germain. Abondamment restaurée au cours des âges, comme en témoigne le disparate de sa maçonnerie et de ses baies. Les deux pignons sont aveugles. Un clocheton moderne domine celui de l'ouest, avec une courte flèche entre quatre minuscules pinacles. La façade du midi comporte une porte en arc brisé et, outre deux ouvertures rectangulaires, une grande fenêtre en plein cintre qui s'inscrit dans un pignon en pénétration sur la toiture. La date de 1635 se lit dans le mur du chevet, auquel s'adosse un retable fait de compartiments rectangulaires, portant au centre un tableau carré représentant le "Repentir de saint Pierre". Il y a plusieurs niches latérales portant des statues.

La chapelle de Saint-Guillaume de Lisveur. Reconstruite en 1885, sa façade occidentale présente une petite porte en anse surbaissée surmontée d'une petite niche puis d'une rosace aveugle. Au sommet, un joli clocheton. o­n trouve une porte et deux fenêtres sur la façade nord, trois fenêtres sur celle du midi, toutes garnies de vitraux datant du XIXe siècle. L'autel de bois se divise en trois compartiments, s'accordant avec le retable à trois panneaux avec fausses niches où se tiennent des statues en bois.

La chapelle des Sept-Saints. Quelle que soit son origine, o­n ne la connaît qu'en ruine au XIXe siècle et elle ne sera remise en état qu'en 1899. Elle connut rapidement la décrépitude et les tentatives de protection ne firent qu'accélérer son déclin. Ce n'est qu'au cours des dernières années du XXe siècle qu'une association la prit en charge pour en refaire le bel édifice que l'on voit actuellement, avec sa charpente apparente en plein-cintre. Au fronton, une plaque : Er seih sant a vreiz izel. Un statuaire qui est un groupe processionnel portant les statuettes des sept saints fondateur des évêchés bretons, debout sur une montagne de nuages. En bois polychrome, restauré en 2003, il date probablement de 1905, et o­n le promenait en procession le jour du pardon qui se célébrait le dernier dimanche d'août. L'ensemble du statuaire, tout comme les vitraux, célèbrent les sept saints : Brieuc, Corentin, Malo, Patern, Pol, Samson et Tugdual.

  • A la sortie de la ville, en se dirigeant vers Carnac / Quiberon, on pourra admirer les alignements de mégalithes de Kerzerho.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

Grand arc mégalithique. Libre d'accès et d'une valeur archéologique riche et variée, ce circuit du Grand Arc Mégalithique, situé en grande partie entre lande et forêt, vous conduit à travers 6000 ans de mystère, de légendes, de folklore et de recherche scientifique d'une civilisation inconnue. Vous ne manquerez pas de vous interroger sur la motivation des hommes qui o­nt dressé ces pierres monumentales, et sur les techniques qu'ils o­nt pu employer. Vous aurez l'occasion de découvrir plus de mille menhirs qui poussent en liberté au milieu des ajoncs et se perdent dans la lande en attendant que vous les visitiez. Vous ne manquerez pas les magnifiques dolmens tels celui du Mané-Croch, celui du Mané-Bras, sans oublier celui de Crucuno donc la pierre monolithique sommitale (60 tonnes) serait la plus importante connue. A votre tour, placez vos pas dans les empreintes laissées par les hommes du Néolithique.

Sentiers de randonnée. Quatre-vingt kilomètres de sentiers balisés sillonnent notre campagne, à l'écart des voies de circulation. Ils vous conduiront depuis les plages jusqu'à la forêt, par la dune et par la lande, vous feront découvrir les villages isolés et leurs chapelles, leurs vieilles fontaines et calvaires. Certains ne peuvent être parcourus qu'à pied, d'autres peuvent accueillir les bicyclettes ou les VTT, mais tous vous font apercevoir l'âme de notre pays. L'Office de Tourisme vous procurera les plans de ces parcours, afin que vous puissiez trouver sans difficulté les sites les plus remarquables. Vous emprunterez le Circuit des Villages, la Vieille Route, les Sentiers de l'Océan, sans oublier le Circuit des Mégalithes et Châteaux ou du Grand Arc Mégalithique. Si vous avez oublié votre bicyclette, plusieurs loueurs vous proposeront leurs services. Dans le parc de Keravéon, vous pourrez utiliser la parcours de santé qui serpente dans la forêt et propose une grande variété d'exercices à la portée de tous.

Plages. Notre littoral de sable fin s’étend sur huit kilomètres, depuis l’entrée de la Rivière d’Etel jusqu’à la moitié de la presqu’île de Quiberon. Il fait le bonheur de tous ceux et celles qui, loin des plages encombrées, cherchent à s’isoler, à humer l’air iodé qui fouette le sang et hâle la peau. O­n y pratique, en toute liberté, les jeux et les sports liés à la mer. Vacances libérées, vivifiantes, vacances toniques face à l’océan et à son immensité, dans un environnement de qualité. La plage de Kerhillio, la plus grande, est très familiale et permet les baignades en toute sécurité. Elle est surveillée en juillet et août. Un club de plage donne des cours de natation, loue des canoés et organise des tournois de beach-volley. O­n pratique également le char à voile et le cerf volant La plage de Kerouriec, petite crique au milieu des barques, face à l’îlot de Roëlan. La plage de Kerminihy, la plus à l’ouest, plage des naturistes, plage des adeptes du soleil intégral.






[modifier] Notes et références

  1. Erdeven sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes