Elko (langue)

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L'Elko est une langue artificielle créée en 2002 par Ziecken Azuris. Il s'agit d'une langue construite qui fonde sa structure sur des éléments mythologiques et symboliques tels que la numérologie, la runologie ou le Tarot de Marseille. L'Elko se distingue donc des langues dites « naturelles ».

Le mot Elko signifie "langue des dieux" car son vocabulaire provient du nom des divinités et des lieux présents dans les mythologies du monde entier. Il s'agit donc d'une langue « a priori » car elle ne tire pas son vocabulaire de langues déjà existantes, comme c’est le cas pour l’Espéranto, le Volapük ou même l’Ido que l’on appelle quant à elles langues « a posteriori ».

Bien que l’Elko pourrait prétendre à une utilisation internationale, ceci n’en n’est pas la motivation première. Le destin se chargera de faire vivre cette langue comme il se doit. L’Elko répond toutefois à des lois de neutralité, de logique et de facilité d’apprentissage. Elle peut être utilisée par n’importe quel peuple, n’importe quelle culture. Elle ne nécessite aucun pré-requis culturel ou social, c’est pourquoi on parle de langue « neutre ».

Sommaire

[modifier] Morphologie

L'Elko fonctionne à l'aide de clés (1012 au total), qui s'additionnent entre elles pour former potentiellement des millions de mots par agglutination. C'est donc une langue agglutinante.

Voici quelques exemples de clés :

  • RAN = ciel
  • WEK = animal
  • WAK = véhicule
  • WEL = dieu
  • KOW = langue
  • DAW = groupe
  • KER = chien
  • LEW = bâtiment
  • TAB = livre
  • TEB = leçon

Plus deux clés se ressemblent morphologiquement, plus elles se ressemblent sémantiquement

KAB (symbole) / NAB (écriture) / TAB (livre) / TEB (leçon), etc.

[modifier] Agglutination

La plupart des mots sont obtenus par agglutination, cela signifie que l'on assemble les clés les unes aux autres pour obtenir des sens plus précis. Pour cela on place à droite la clé informant sur la catégorie à laquelle appartient le mot (activité, individu, véhicule, matière,...) : c'est le classificateur.

La clé placée à gauche est en revanche appelée spécificateur et apporte des informations complémentaires permettant de distinguer tous les mots possédant le même catégorisateur.

exemples :

RAN (ciel) + WAK (véhicule) = ranak avion

Dans cet exemple, WAK est le catégorisateur et RAN est le spécificateur. Il est à noter par ailleurs que le « w » disparaît lors de l’agglutination.

  • RAN (ciel) + WEK (animal) = ranek oiseau
  • KER (chien) + WEK (animal) = kerek chien
  • KER (chien) + DAW (groupe) = kerda meute

[modifier] L'affixation

Il existe en Elko 22 affixes - qui sont en fait, des clés réduites à une seule voyelle - qui apportent suivant leur position, des informations différentes :

  • 6 préfixes : pour former le genre et le nombre (ex: akerek chienne, okereka chien,...)
  • 8 suffixes : pour distinguer les différents types de morphèmes (ex: kereko chien, kereka canin,...)
  • 4 infixes : pour obtenir des nuances sémantiques(ex: toira plus fort, koara faible,...)
  • 4 affixes particuliers: servant également à obtenir des nuances sémantiques

[modifier] exemple de texte

BABELA KESO

1. Nanta Telo niti’za wopa asko to ikeno. 2. Wakia kere, mandao peki to peli lepo Shinear gare. 3. Kize kowi: "Bau mawi ikito to kani ho kakore". Ikito woti gono to linna hi nutna. 4. "Ig Kowa : bau keti tewo to gedo iri ! Hoa muno dasi rano. Keni iri po ne rona geinnana Tele". 5. Eltio kaapi lambai tewo to gedo, Oketa iwido keta ho. 6. "Eltio kowa a ! Ig diba manda to asko, ko keta diwo ! Nunta wudu dasua igi ! 7. Bau kaapi to kimi iga asko dane kize teki ! " 8. Eltio kimroni igi nantele to betu kiti tewo. 9. Keni ka tewo Babel weno Eltio askimi to mankimi nantele.

LE TEXTE DE BABEL

1. La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots. 2. Or en se déplaçant vers l'orient, les hommes découvrirent une plaine dans le pays de Shinéar et y habitèrent. 3. Ils se dirent l'un à l'autre: "Allons! Moulons des briques et cuisons-les au four". Les briques leur servirent de pierre et le bitume leur servit de mortier. 4. "Allons! Dirent-ils, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre". 5. Le SEIGNEUR descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils d'Adam. 6. "Eh, dit le SEIGNEUR, ils ne sont tous qu'un peuple et qu'une langue et c'est là leur 1ère oeuvre! Maintenant, rien de ce qu'ils projetteront de faire ne leur sera inaccessible! 7. Allons, descendons et brouillons ici leur langue, qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres"! 8. De là, le SEIGNEUR les dispersa sur toute la surface de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. 9. Aussi lui donna-t-on le nom de Babel car c'est là que le SEIGNEUR brouilla la langue de toute la terre, et c'est de là que le SEIGNEUR dispersa les hommes sur toute la surface de la terre.

[modifier] le SAMMITO

Le Sammito est l’équivalent du Fundamento en Espéranto. Il s’agit d’une sorte de règlement présentant les règles de grammaire de base de la langue et visant à la préserver de modifications trop conséquentes. Ainsi, si l’une des règles du Sammito n’est pas respectée, on ne pourra alors plus parler d’Elko mais d’une langue qui lui serait dérivée.

Le Sammito compose de 22 règles fondamentales développant chacune un aspect essentiel de la grammaire. Il fait partie avec la liste des clés des deux seuls éléments nécessaire pour apprendre l'Elko.

Le terme de Sammito signifie "règles de base". Il représente le passage obligé pour tout apprenant en Elko. Il permet d’atteindre le niveau de conversation de tous les jours.


Les 22 règles du SAMMITO :

règle n°1 L’ALPHABET

L’alphabet de l’elko ne compte que 22 lettres, 14 consonnes (b d f g h k l m n p r s t z), 5 voyelles (a e i o u), 2 glides (j w) et une diphtongue (ei)

a b d e ei f g h i j k l m n o p r s t u w z

règle n°2 LA PRONONCIATION

La prononciation elkanne ne pose pas de problème car la plupart des lettres ont la même prononciation qu’en français. Sauf :

- le « e » qui se prononce [è] comme dans sel - le « h » qui s’expire légèrement comme en anglais hello - le « j » qui se prononce [y] comme dans yaourt - le « u » qui se prononce [ou] comme dans hibou - le « ei » qui se prononce [èy] comme dans sommeil

règle n°3 L’ACCENT TONIQUE

Il n’existe pas vraiment en elko, on se contente de prononcer distinctement toutes les consonnes d’un mot. Chaque consonne se prononce séparément de sa voisine.

kalla [kal-la] il a fait beau kala [kala] beau, belle

règle n°4 LES CHIFFRES ET LES NOMBRES

Les chiffres de l’elko sont : nunta (0), narta (1), nutta (2), asta (3), elta (4), akta (5), matta (6), sasta (7), alta (8), tamta (9).Les nombres se font par juxtaposition des chiffres, en elko on eppelle les nombres puis on ajoute la particule « -ta » signifiant nombre (une seule particule par nombre).

narnutnunta cent-vingt

règle n°5 LE GENRE

En elko il existe trois genres se marquant au moyen de préfixes facultatifs : le masculin « o- », le féminin « a- » et le neutre « e- ». Ils ne sont utilisés que pour distinguer les êtres sexués.

mano être humain amano femme

règle n°6 LE NOMBRE

En elko il existe trois nombres se marquant au moyen de préfixes facultatifs : le singulier « u- », le pluriel « i- » et le duel « y- ». Ces préfixes ne s’appliquent que sur les noms.

mano être humain imano êtres humains

règle n°7 LES ADJECTIFS

Les adjectifs se marquent au moyen du suffixe « -a ». Ils sont invariables

mano être humain mana humain, e, s règle n°8 LES ADVERBES

Les adverbes se marquent au moyen du suffixe « -e ».

mano être humain mane humainement

règle n°9 LES VERBES

Les verbes se marquent au moyen du suffixe « -i ». Ils sont invariables, ils ne se conjuguent pas.

mano être humain mani humaniser

règle n°10 LES NOMS COMMUNS

Les noms communs se marquent au moyen du suffixe « -o »

TEW (ville) tewo ville

règle n°11 LES PRONOMS

Les pronoms se marquent également au moyen du suffixe « -o ». En elko il existe quatre personnes : ro (première personne), lo (deuxième personne), go (troisième personne) et ko (démonstratif et indéfini). Pour former les pronoms il suffit de choisir le genre et le nombre adéquat.

ero je ago elle iro nous oigo ils

règle n°12 LES NOMS PROPRES

Les noms propres se transcrivent phonétiquement et utilisent un auxiliaire les définissant.

Tuluz tewo Toulouse

règle n°13 LE LIGATIF

Le ligatif permet d’éviter la juxtaposition de deux mots de même nature (deux verbes, deux noms,…). Il se marque au moyen du suffixe « -u » placé sur le premier des deux mots.

rosu wami vouloir manger

règle n°14 LA CONJUGAISON

Elle n’existe pas en elko. On utilise à la place des auxiliaires temporels, il en existe quatre en elko : le passe (wedu), le présent (wodu) le futur (wudu) et le conditionnel (wadu).

ego wami il mange ego wedu wami il mangeait

règle n°15 LES PARTICIPES

Il existe deux participe en elko, se marquant au moyen d’un suffixe : le participe passé « -a » et le participe présent « -ia » wama mangé wamia mangeant

règle n°16 LES PREPOSITIONS

Les prépositions se marquent en elko au moyen du suffixe « -e ».

WUT (extérieur) wute dehors, hors de, …

règle n°17 LES CONJONCTIONS

Les conjonctions prennent le suffixe « -o ».

nuto lien, conjonction, coordination,… nuto et

règle n°18 LA NEGATION

La négation se marque au moyen de la particule « ne »

Ero ne wami je ne mange pas

règle n°19 L’ARTICLE

Il n’existe pas d’article en elko, ni défini, ni indéfini. Cependant on utilise parfois la particule "o" pour traduire l'article défini (le, la, l', les) mais uniquement dans les cas d'ambiguités.

tano arbre, un arbre, l’arbre

règle n°20 LES CLES

L’elko fonctionne à l’aide petites racines de trois lettres que l’on appelle « clés ». Il en existe plus de 700. Elles sont toujours présentées en majuscules mais utilisées en minuscules. Le sens de chacune d’entre elles est indiqué entre parenthèses et le champ sémantique qu’e en italique.

TAN (arbre) arbre, arbuste, bois, arborescence,…

règle n°21 L’AGGLUTINATION

Les mots se forment par agglutination des clés et des affixes. Un mot compte au minimum une clé et un affixe. KAN (feu) + DUL (bâton) = kandulo torche

règle n°22 LA SYNTAXE

La syntaxe elkanne est rigide et compte quatre éléments : le sujet (S) le verbe (V), le complément (Co) et le circonstant (Ci), ce dernier informe sur le lieu et le temps de l’action.

Le chien (S) mange (V) un os (O) dans le jardin (Ci)

[modifier] Mythologie elkanne

L'Elko dispose depuis 2004 d'un univers qui lui est propre : le Losda. Etant composé de plusieurs mondes on lui préfère le terme de "multivers". Il s'agit d'un univers fantastique expliquant en partie les grands mystères de notre monde (le triangle des Bermudes, les lignes de Nazca, le monstre du Losch Ness,etc.).

La mythologie elkanne est progressive, cela signifie qu'elle peut s'enrichir par le biais d'avatars (ou identité virutelle). Ainsi, elle se complète petit à petit, grâce à l'intervention d'internautes volontaires. Il existe une base de travail présentant les éléments de base à respecter afin de respecter une certaine cohérence, mais la liberté est grande.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe