East Angus

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45° 29′ 31″ N 71° 39′ 17″ W / 45.491908, -71.65472

East Angus
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Détail
   
Détail
Administration
Pays
Province
Canada Canada
Québec Québec
Région Estrie
Comté ou équivalent Le Haut-Saint-François
Statut municipal Ville
Arrondissements {{{arrond}}}
Fondateur
Date de fondation
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Constitution 1912
Maire
Mandat en cours
Martin Mailhot
2005 - 2009
Site officiel de East Angus
Démographie
Population 3 658 hab. (2006)
Densité 452 hab./km2
Gentilé Angussien, Angussienne
Langue(s) officielle(s) Français
Géographie
Altitudes minimale : {{{mini}}} m.
maximale : {{{maxi}}} m.
Superficie 8,1 km2
Fuseau horaire UTC-5
Indicatif +1-819
Code géographique 41 060
Latitude
Longitude
45° 29′ 31″ Nord
         71° 39′ 17″ Ouest
/ 45.491908, -71.65472
Localisation de East Angus
Lieux d’intérêts
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East Angus (prononcé Ist Ingusse) est une ville située dans la municipalité régionale de comté du Haut-Saint-François au Québec. Au confluent de la rivière Saint-François et Eaton, East Angus est la deuxième ville en importance de la MRC.

Sommaire

[modifier] Historique

East Angus a été érigée en municipalité distincte le 14 mars 1912. Si la population était majoritairement anglophone lors de l'arrivée des premiers colons, l'arrivée de Canadiens-français au cours du XXe siècle a fait d'East Angus une ville majoritairement francophone. Selon le recensement canadien de 2001, 3,5 % de la population est anglophone.

East Angus tire son nom de William Angus, un industriel écossais qui y fit construire un moulin à scie et une papeterie en 1881. Après plusieurs transformations, cette papeterie connut une croissance importante. Arborant aujourd'hui l'enseigne Cascades (East Angus) Inc., elle constitue toujours la principale industrie de la ville. East Angus tente depuis quelques années de diversifier les industries de sa ville. Longtemps catégorisée comme étant une ville mono-industrielle, East Angus a réussi à y attirer quelques entreprises dans son parc industriel.

[modifier] Conflit de travail

L'usine de pâtes et papiers a été l'hôte de plusieurs conflits de travail qui ont marqué l'histoire syndical au Québec.

Le Québec débute sa Révolution tranquille au tournant des années 1960 et la société québécoise se transforme rapidement. La montée du mouvement indépendantiste avec les bombes du FLQ, les manifestations violentes contre toute forme d’oppression et les nombreuses grèves deviennent rapidement la norme dans cette société en ébullition. En 1968, plus de 160 grèves éclatent au Québec, dont celles des usines Domtar d'East Angus et de Windsor. Ce conflit de travail à East Angus va marquer profondément l'histoire de la ville, normalement paisible.

À East Angus et à Windsor, les négociations entre la compagnie Domtar et les syndicats achoppent et provoque une grève violente. Les 1200 employés des deux usines déclenchent une grève le 18 juillet 1968. Celle-ci sera longue, violente et difficile. L'impasse dans les négociations est liée aux conditions salariales. Alors que Domtar offre une augmentation de 18 cents l'heure, le syndicat en demande 53 cents. À l'usine Kruger de Bromptonville, une nouvelle convention collective est signée dans laquelle les employés obtiennent 53 cents d'augmentation salariale l'heure.

La compagnie Domtar refuse de négocier malgré la diminution des demandes syndicales syndicat à 35 cents. Le refus de s’asseoir à la table des négociations provoque l’enlisement du conflit et la grève s’éternise pendant plusieurs mois. Le député de Compton, Claude Gosselin, alors ministre des Terres et des Forêts, propose alors sa médiation pour régler le conflit. C’est un échec. Devant la longueur des négociations, Domtar menace de fermer les deux usines alors que le syndicat exige que le gouvernement mette au pas la compagnie. L’affrontement

Durant la grève, de juillet 1968 à janvier 1969, les villes de Windsor et d'East Angus sont presque complètement paralysées, Domtar étant le plus important employeur. La tension se faisant grandissante, des épisodes violents deviennent inévitables. À la fin juillet, une injonction est émise pour empêcher les syndiqués de bloquer l’entrée de l’usine aux mécaniciens, contremaîtres et gardiens de sécurité. À la mi-août, des voitures de contremaîtres sont vandalisées. Lors d’une manifestation, les grévistes pénétrèrent à l’intérieur de l’usine d’East-Angus et l’occupent pendant quelques heures tout en étant armés. Le 16 septembre, deux gardiens de la Pinkerton sont blessés dans une violente manifestation parce qu’ils sont entrés dans l’usine. Les syndiqués en furie marchent alors sur la ville et sont accompagnés par des sympathisants.

C’est plus de 300 personnes armées de bâtons qui se dirigent vers le poste de police et l’hôtel de ville. On accuse les policiers municipaux d’être à la solde de la Domtar et le maire d’East Angus d’être un scab. En effet, celui-ci est un contremaître de l’usine et n’a pas respecté les lignes de piquetage. La foule tombe alors sur la brigade anti-émeute de la Sûreté du Québec (78 policiers) qui protègent la poste et l’hôtel de ville. Après les négociations, la brigade quitte les lieux et la foule se calme évitant de poser des actes regrettables. Le pont d’East Angus fut même bloqué par les grévistes à un certain moment. Le gouvernement ordonne alors la tenue d’une enquête sur la situation de l’industrie des pâtes et papiers.

Le 21 janvier 1969, les travailleurs entérinent la convention collective à 70 %. De nombreux travailleurs sont néanmoins insatisfaits de l’entente finale. La promesse de ne pas être poursuivis au criminel pour les actes de vandalisme a été l'élément central de l'entente. Domtar accorde finalement une augmentation de 30 cents l’heure. Le syndicat est condammé à 19 000 $ d’amende pour outrage au tribunal et versera 20 000 $ en compensation à Domtar pour les dommages causés à ses usines.

[modifier] Culture et Éducation

Il existe deux salles de spectacle dans la municipalité, lesquelles ont accueilli des artistes populaires du Québec tels que Patrick Norman, Maxim Martin et Michel Anctil. Le Centre culturel possède une salle pouvant accueillir un peu plus de cent personnes alors que l'Auditorium de la Polyvalente Louis-Saint-Laurent peut accueillir plus de 400 personnes.

East Angus compte trois écoles (deux de niveau primaire et une de niveau secondaire). La Polyvalente Louis-Saint-Laurent accueille un peu plus de 800 élèves, de 12 à 18 ans, provenant de toutes les municipalités de la MRC du Haut-Saint-François.

[modifier] Sports

Les Chevaliers représentent la ville dans la Ligue de hockey senior Promutuel du Québec depuis 2004. L'équipe joue ses parties locales à l'aréna Robert-Fournier.

[modifier] Politique

Le 4 novembre 2005, Martin Mailhot a été réélu maire de la ville d'East Angus. Il a défait Stephen Gauley qui tentait de refaire un retour à la table du conseil municipal, par une forte majorité.

[modifier] Résultats électoraux de novembre 2005

  • Les gagnants sont indiqués en caractère gras


Candidat(e)s Siège Voix Pourcentage
Réal Gagné Maire 84 5 %
Stephen Gauley Maire 429 27% %
Martin Mailhot Maire 1048 67 %
Lyne Boulanger Siège 1 Acclamation
Véronique Brunneau Siège 2 827 54 %
Michel Reid Siège 2 718 46 %
Michel G. Roy Siège 3 Acclamation
Yvon Ménard Siège 4 1093 72%
Johanne Sabourin Siège 4 433 28%
Nicolas Lagueux Siège 5 1046 68%
Roger Turmel Siège 5 497 32%
Jacquelin Campagna Siège 6 921 59%
Lisa Cormier Siège 6 627 41%

[modifier] Personnalités originaires d'East Angus

  • Pierre Bourgault, homme politique, essayiste, professeur d'université et animateur de radio.
  • Stéphane Dugal, joueur de hockey professionnel et propriétaire des Chevaliers d'East Angus
  • Claude-Gilles Gosselin, homme politique, ancien ministre des Terres et Forêts dans les cabinets Johnson et Bertrand
  • Donald Thompson, Abbé et homme d'affaires


[modifier] Municipalités limitrophes

Westbury
Westbury N Westbury
O    East Angus    E
S
Westbury
Enclave:

[modifier] Sources

[modifier] Bibliographie

  • Pierre Brousseau, Si Domtar m'était conté ! 1968-1985, par l'auteur, East Angus, mars 2001, 351 pages

[modifier] Liens externes

Autres langues