Djami

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Djami. Miniature du XVIIe siècle. Collection du Pr. Souleymanov
Djami. Miniature du XVIIe siècle. Collection du Pr. Souleymanov

Djami (en persan : جامی), de son nom complet Abd al-Ramān ibn Amad Nūr al-Dīn Ǧāmī (en persan : نورالدین عبدالرحمن جامی), né le 18 août 1414 à Djam (Afghanistan) et mort le 19 novembre 1492 à Hérat (actuellement en Afghanistan) est un des poètes iranien les plus réputés du XVe siècle, et un des derniers poètes soufi de Perse. Sa renommée est plutôt fondée sur son autorité mystique que sur ses talents de poète et d'écrivain. Il a travaillé pour le grand émir timouride Husayn Bayqara à Hérat.

Il a été appelé à la cour du sultan Aboû-Sâïd. Ses poèmes mystiques apparaissent dans les compositions de Behzad, le grand peintre miniaturiste qui a également été employé par Husayn Bayqara avant de partir chez les Séfévides d'Iran à Tabriz, après la chute des Timourides.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il est né dans un village proche de Jam, mais quelque temps avant sa naissance, sa famille émigre vers la cité de Hérat (à présent en Afghanistan) où il étudie le péripatéticisme, les mathématiques, la littérature arabe, les sciences naturelles, et la philosophie islamique à l'Université Nizamiyyah d'Hérat.

Après quoi, il part à Samarcande, le plus grand centre d'études scientifiques du Monde Islamique à l'époque, où il termine ses études. Il devient un fameux soufi, membre de la branche naqshbandi de cet ordre.

Il passe la fin de sa vie à Herat.

[modifier] Enseignement

En tant que Cheykh soufi, il met au point plusieurs voies d'enseignement du soufisme.

De son point de vue, l'amour est la pierre angulaire fondamentale pour bien commencer une journée tournée vers la spiritualité. À l'un de ses élèves qui clamait qu'il n'avait jamais aimé, il dit : « Va d'abord trouver l'amour, ensuite reviens près de moi, je te montrerais le chemin. ».

[modifier] Oeuvres

Djami a écrit près de 87 livres et lettres, dont certains ont été traduits en anglais ou en français. Son oeuvre va de la prose à la poésie, du populaire au religieux.

Il a également écrit quelques traités historiques.

Sa poésie est inspirée par les ghazals d'Hafez et son Haft Awrang. De son propre aveu, Djami a aussi été influencé par les travaux de Nizami.

Les plus remarquables de ses nombreux ouvrages sont:

Djami appartenait à la secte des soufis : il a exposé leur doctrine dans un de ses ouvrages et a donné la vie de 619 soufis.

Au XVIe siècle, la poésie de Djami était extrêmement populaire dans le monde iranien, et a permis d'enrichir l'art de la peinture de nouveaux thèmes. Cela marque le début de développement de nombreuses écoles artistiques, surtout en Iran.

[modifier] Bibliographie

  • « Djami », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
  • Oïna et Riyâ , poème traduit par Antoine-Léonard de Chézy, 1822, in Journal asiatique, réédité in La Danse de l'âme, recueil d'odes mystiques et de quatrains des soufis, où l'on trouve aussi une notice sur Djâmi et son Béhâristân, par Jean-Baptiste Grangeret de la Grange, collection « D'Orient et d'Occident », éditions InTexte, Toulouse, 2006, ISBN 2-9514986-7-5
  • Patrick Ringgenberg, « La beauté et l'amour chez Djâmi », in revue Aurora, automne-hiver 2006.

[modifier] Source

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jami ».