David Edward Jenkins

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David Jenkins fut évêque anglican de Durham.

Sommaire 1 biographie 2 œuvre 2.1 doctrine 2.2 société 3 réception 4 lire aussi 4.1 Jenkins par lui-même 4.2 sur le libéralisme théologique

[modifier] biographie

• né en 1925
• 1969-1975 passage au C.OE.E où il impulse et participe à une réflexion sur l'éthique sociale en particulier lors du colloque Technology and Social Justice: An International Symposium On the Social and Economic Teaching of the World Council of Churches From Geneva 1966 To Uppsala 1968 [Technologie et justice sociale : symposium international sur l'enseignement social et économique du Conseil œcuménique des Églises de Genève (1966) à Uppsala (1968)]
• 1979-1984 Chaire de théologie de l'université de Leeds
• 1984-1995 évêque de Durham
• Depuis 1996, vicaire général honoraire de l'évêché de Ripon-Leeds

Dans un livre publié en 1968, Guide to debate about God, il passe en revue la théologie depuis le XVIIIe siècle : Schleiermacher, Barth mais aussi Bonhoeffer et Tillich. Il affirme :

Ou bien Dieu n'existe pas ou bien il doit établir sa propre existence

. Le débat ne se situe plus autour de l'existence de Dieu mais sur la façon dont le croyant peut le montrer aux autres.

[modifier] œuvre

[modifier] doctrine

Dans une émission de TV, en 1985, Free to believe, portant sur les éléments miraculeux dans les doctrines chrétiennes et sur les éléments des confessions de foi, Jenkins expose des vues sortant de l'ordinaire.

• Par exemple, sur la naissance virginale, il balaie le célèbre argument que critiquer cette doctrine bafoue la liberté divine. Certes, Dieu pourrait procéder ainsi, mais ce n'est pas là sa façon de procéder pour entrer en contact avec les humains. Modifier les processus naturels ou biologiques perturberait le plan qu'il a lui-même construit. Cette obsession est hellénistique car le judaïsme préconise une vie familiale et une sexualité normale. La figure de Marie, vierge et mère, entraîne la misogynie chez certains chrétiens. Jenkins s'étonne de cette curieuse doctrine qui lie la naissance virginale et l'incarnation ; selon lui, l'incarnation ne nécessite aucunement la naissance virginale.
• Sur la résurrection, il en critique avec humour la représentation traditionnelle, celle d'un vieillard au bord d'un nuage exécutant un tour de passe-passe avec un squelette. Ce récit ne lui semble pas une définition digne de Pâques.

Il résulte de cette émission que la signification de Jésus comme Sauveur de l'humanité s'exprime en mythes comme le chant des anges et l'étoile des mages. Le Christianisme n'est pas la seule révélation divine, ni la seule recherche de Dieu qui ne saurait être limité en un seul lieu, une seule civilisation. Tous les acquis des sciences historiques, archéologiques, philologiques doivent être appliqués avec ardeur à la Bible en général et au Nouveau Testament en particulier.

Il récidive en 1992 dans une émission de TV de la BBC, Desert island Disc

[modifier] société

David E. Jenkins est aussi connu pour son soutien

• aux femmes dans l'accès aux ministères
• aux personnes homosuelles dans l'accès tant aux ministères qu'au mariage. Il a d'ailleurs célébré, le premier jour où cela fut possible, le mariage du Revérend Christopher Wardale et de Malcolm Macourt, un universitaire en retraite, après qu'ils furent unis par le pacte d'union cevile prévu par la loi du Royaume-Uni.
  • en particulier, il soutint l'élection du Révérend Gene Robinson comme évêque du Diocèse du New Hampshire aux USA et celle du Reverend Dr Jeffrey John comme évêque de Reading, dans le Diocèse d'Oxford au Royaume-Uni.

[modifier] réception

La presse populaire, dès 1985, en particulier le Daily Mail, s'en empare. Elle tente de discréditer David Jenkins en tronquant ses propos en sorte qu'ils apparaissent blasphématoires au yeux d'un public populaire. Par exemple, dans les déclarations sur la résurrection, il omet les passages concernant sa vision d'une définition correcte de Pâques, comme l' expérience des apôtres pour ramener la déclaration à la question du tour de passe-passe.

L'émission de TV avait été diffusée entre l'élection de Jenkins et sa consécration comme évêque. Quelques semaines après la consécration ^[1], la foudre tomba sur la cathédrale d'York. La presse à sensation relia les 2 évènements pour ajouter que la hiérarchie de l'Église d'Angleterre était peuplée de prélâts athées.

A regarder les choses a posteriori, Jenkins ne proclamait pas la mort de Dieu, ne questionnait pas la divinité de Jésus, ni l'incarnation. Jenkins considère que le message chrétien est centré sur la foi, l'engagement ^[2] et l'amour compatissant. Il ajoute que la confiance dans les choses surnaturelles obscurcit ce message.

---notes

[modifier] lire aussi

[modifier] Jenkins par lui-même

• photos de D.E. Jenkins
• David Jenkins, Guide to debate about God, 2 éditions et réimpressions entre 1968 et 1985 (Lutterworth Press, Cambridge)
• David Jenkins, The Calling of a Cuckoo", autobiographie et plaidoyer pour le libéralisme théologique, recension en anglais

[modifier] sur le libéralisme théologique

• histoire et sociologie
  • Hugh R. Boudin, Libéralisme théologique en Grande Bretagne, 1963-1991, Problèmes d'histoire des religions, Université Libre de Bruxelles
• interview de David Jenkins [en] transcript de la BBC Breakfast with Frost
• Sea Of Faith [en] article sur BBC News concernant le couyrant théologique dont se réclame David Edward Jenkins
• le pour et le contre
  • Dr. Mark Goodacre critique l'article du Wikipédia anglais sur David Jenkins (Mark Goodacre est un chercheur spécialiste du Nouveau Testament. Il souligne l'habitude prise dans la presse de tronquer les propos de Jenkins pour le discréditer)
  • Sur le site d'une église baptiste fondamentaliste pasteurs anglicans qui ne croient pas en Dieu [en] (liste discréditant les ministres anglicans - En ce qui concerne Jenkins, ce discrédit se fait sur les propos tronqués dans la presse)

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