Démétrius II de Géorgie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Démétrius II de Géorgie (géorgien; დემეტრე II თავდადებული Demetre II Tavdadebuli "le Dévoué") (1259 mort le 12 mars 1289), roi de Géorgie de 1270 à 1289.

Sommaire

[modifier] Biographie

Demetrius II était le fils du roi David V de Géorgie et de son épouse Gvantsa fille du prince Kakhaber Kakhaberidzé , Démétrius était âgé de seulement 4 ans lorsque sa mère est tuée sur ordre du Khan Mongol en 1263.

Il succède à son père en 1270, à l’âge de 11 ans et règne d’abord jusqu’en 1273 sous la régence de son beau-frère Sadun III Mankaberdeli (mort en 1283) Atabeg et Amirspasalar (Commandant en chef),désigné par les Mongols.C'est pour cette raison qu'à sa mort, Démétrius II refusa le poste d'Atabeg à son fils Kouthlou-Bouga et s'en fit un ennemi juré.

Bien qu’il porte le titre de roi des "Géorgiens et des Abkhazes", Démétrius II ne règne en fait que sur la partie orientale de son royaume. La Géorgie occidentale était entre les mains des descendants de David IV Narin qui s'étaient proclamés rois d'Iméréthie et la province du Samtskhé , gouvernée, par le prince indépendant Békha Ier Jakeli était directement soumise aux Mongols.

Démétrius participa également aux campagnes des Mongols au Proche Orient contre les Mamelouks d’ Égypte et il se distingue particulièrement avec Bekha Ier Jakeli à la tête d’une armée géorgienne de 15;000 hommes sous les ordre de Mangou Temur frère d’Abaqa lors de la seconde bataille de Homs en 1281. Malgré la défaite des troupes Mongoles les géorgiens rapportèrent d’importantes dépouilles

Démétrius se comporte comme un sujet loyal de l'Ilkhan il est un partisan d’Ahmad Teküder (1282-1284) mongol converti à l’Islam puis d’Arghun (1284-1291), porté au trône en réaction par les chefs traditionnels mongols Bouddhistes ou nestoriens. Il développe des relations amicales avec la noblesse mongole. Bien qu’il soit déjà marié à une princesse grecque de Trébizonde il prend comme seconde épouse la princesse Mongole Sorgala.

En 1288, sur ordre d’ Arghun Khan, il soumet la province rebelle de Derbend sur les bord de la mer Caspienne. La même année le Khan Arghun découvre un complot organisé par le puissant ministre Bugha, dont un fils avait épousé une fille de Démétrius II. Bugha et sa famille furent exécutés et le roi de Géorgie soupçonné de complicité, convoqué à l'Ourdo tenu dans la capitale Mongole pour se justifier, sous menace d’une invasion immédiate de la Géorgie.

Malgré l’avis du Catholicos et de ses conseillers Démétrius II qui voulait éviter à son pays les horreurs d’une nouvelle invasion des Mongols refuse de se réfugier dans la montage et décide d’accepter l’ultimatum. Il se rend à la résidence d’Arghun où Kouthlou-Bouga le fils de l'ancien régent tissait des intrigues contre lui. Démétrius se présente devant l'Ordou et est immédiatement emprisonné. Il sera décapité à Movakan le 12 mars 1289. Son corps ramené en Géorgie est inhumé à Mtskheta. Il sera ensuite canonisé par l’Eglise Orthodoxe Géorgienne qui le considère comme un Martyr Demetre Tavdadebuli (le dévoué).

[modifier] Mariage et descendance

le Roi Démétrius II eut simultanément trois épouses[1]

1) en 1277 Ne une princesse de L’Empire grec de Trébizonde, fille de l’Empereur Manuel Ier de Trébizonde dont

2) Sorgala princesse Mongole dont

  • Princesse Jidga Khatoun épouse l’Empereur Alexis II de Trébizonde
  • Prince Iodigar
  • Prince Bahadour

3) en 1280 Natalia fille de Béka Ier Jakeli Atabeg de Samtskhé

[modifier] Notes

  1. La "Chronique Géorgienne" note avec indulgence que Démétrius devia un peu de la voie droite, se mela aux gentils, prit leurs principes d'intempérance, de libertinage, suivit le cours de ses désirs et épousa trois femmes Histoire de la Géorgie Marie-Félicité Brosset page 598 & 599
Précédé par Démétrius II de Géorgie Suivi par
David V Ulu
roi de Géorgie
1270-1289
Vakhtang II

[modifier] Sources

  • Alexandre Manvélichvili, Histoire de la Géorgie Nouvelles Éditions de la Toison d'Or Paris (1951) pages 235, 236, 237.
  • Nodar Assatiani et Alexandre Bendiaachvili, Histoire de la Géorgie, 1997 [détail des éditions] [prés. en ligne], p. 165-6