Coup de Goudi

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Le coup de Goudi fut un coup d'État militaire en Grèce dans la nuit du 28 août (15 août du calendrier julien) 1909 à partir des casernes de Goudi, dans la banlieue est d'Athènes.

Suite à l'échec de l'enosis de la Crète en avril 1909 et à cause du discrédit du gouvernement depuis la défaite humiliante dans la guerre contre la Turquie en 1897, une société secrète avait été organisée dans l'armée : la « Ligue militaire » (Στρατιωτικός Σύνδεσμος). Elle recrutait dans les rangs subalternes, se méfiant des officiers potentiellement fidèles au pouvoir. Un de ses chefs était Theodoros Pangalos.

Dans la nuit du 15 août (date symbolique), la Ligue militaire, après avoir réuni plusieurs centaines d'officiers subalternes, de sous-officiers, de simples soldats, de gendarmes et de civils dans les casernes de Goudi proclama l'insurrection demandant le redressement immédiat du pays et de ses forces armées. Les insurgés ne demandaient pas l'abdication du roi, ni la dissolution de la monarchie ; ils restaient des sujets fidèles. Cependant, ils exigeaient que les princes et principalement Constantin, juge responsable de la défaite de 1897, soient éloignés de l'armée. Ils n'annonçaient pas non plus de dictature militaire, voulant rester dans les formes de la démocratie parlementaire.

Le roi Georges Ier céda et remplaça le Premier ministre Dimitrios Rallis par Kiriakoulis Mavromichalis qui sembla accepter les exigences des insurgés. Il fallut cependant une grande manifestation populaire au mois de septembre 1909 pour que le parlement hellénique accepte de voter les lois appliquant les revendications.

Le résultat ultime de ce coup d'État fut l'accession au pouvoir d'Eleftherios Venizelos.

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