Guerre gréco-turque (1897)

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La guerre gréco-turque de 1897 est aussi appelée « guerre de Trente Jours ». Elle opposa la Grèce de Georges Ier et l'Empire ottoman du Sultan Abdülhamid II.

L'origine de la guerre est à aller chercher dans les volontés irrédentistes de la Grèce dans le cadre de la Grande Idée. La cause immédiate est liée aux affaires de Crète.
En 1896, une nouvelle insurrection contre la présence ottomane eut lieu sur l'île. Dans le but de réaliser l'enosis, mais aussi de détourner son opinion publique des problèmes politiques internes, le gouvernement grec envoya une armée et une flotte en Crète. Le débarquement eut lieu le 21 janvier 1897. Le 5 avril, après s'être repliée de Crète sous pression internationale, la Grèce tenta de s'emparer de territoires en Épire et en Macédoine.
Dans la partie encore ottomane de Thessalie, six puis sept divisions turques (autour de 60.000 hommes) attendaient, sous le commandement Ethem Pasha. Les forces grecques, commandées par le Prince Constantin, s'élevaient à 46.000 hommes. Le seul avantage grec était que sa marine avait la maîtrise des mers. La guerre fut terrestre. La première rencontre eut lieu à Mati. Les Grecs se replièrent au delà de Larissa et se réorganisèrent aux environs de Pharsale à Dhomokos, le 17 mai, avant de contre-attaquer. Mais, le moral grec en avait pris un coup. Les Turcs réussirent même à atteindre le col de Furka. Le cessez-le-feu proposé par le Sultan, sous la pression occidentale, le 20 mai, sauva la Grèce.
En Épire, 15.000 Grecs affrontaient 30.000 Turcs commandés par Ahmet Hıfzı Pacha. Le 18 avril, les Ottomans bombardèrent sans pouvoir prendre Arta. Ils se replièrent sur Philippiada, où ils creusèrent des tranchées. La contre-attaque grecque fut défaite lorsque les renforts espérés n'arrivèrent pas. L'armée grecque se replia le 15 mai après avoir subi de lourdes pertes.
Une paix, imposée par les grandes puissances, fut signée le 20 septembre. L'Empire ottoman obtint des concessions territoriales le long de la frontière de Thessalie et une forte indemnité de guerre (94,3 millions de Francs-or) que la Grèce déjà en faillite ne put payer qu'avec l'aide des Occidentaux qui accentuèrent encore leur contrôle du pays.

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