Concerto pour piano de Schumann

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Concerto pour piano en la mineur op. 54 de Robert Schumann, achevé en 1845, est l'un des grands concertos pour piano de l'ère romantique.

C'est d'ailleurs le seul concerto pour piano que le compositeur allemand acheva, trois projets antérieurs étant restés inachevés.

Sommaire

[modifier] Histoire

En 1841, Schumann écrit une Phantasie pour piano et orchestre, conçue selon ses propres termes comme « un juste milieu entre symphonie, concerto et grande sonate ». C'est cette Phantasie qui deviendra, quatre ans plus tard, le premier mouvement de son concerto. En 1845 en effet, il y greffe un intermezzo et un final, pour motif financier, les éditeurs trouvant un concerto plus commercialisable qu'un simple Allegro.

L'œuvre est créée à Leipzig le 1er janvier 1846 (ou à Dresde le 4 décembre 1845 ?) par Clara, la femme du compositeur, au piano. L'orchestre est dirigé par Ferdinand Hiller, dédicataire par ailleurs de la pièce.

Le concerto n'aura pas un succès immédiat, n'ayant pas été conçu comme un morceau de bravoure. Schumann, dont la main droite était endommagée depuis 1832, avait en effet tourné le dos à la virtuosité dans ses œuvres. Il avait d'ailleurs confié dès 1839 à son alors fiancée, Clara : « Je ne peux pas écrire de concerto de virtuose ; il faut que j'imagine autre chose ».

Après le concerto en la mineur, il écrira encore deux autres pièces pour piano et orchestre : l'Introduction et Allegro appassionato en sol majeur (Op. 92) et l'Introduction et Allegro concertante en ré mineur (Op. 134).

L'œuvre concertante de Schumann comprend également un concerto pour violoncelle (1850) et un concerto pour violon (1853), postérieurs tout deux à celui pour piano.

[modifier] Influence

Le concerto de Schumann pourrait avoir servi de modèle à Grieg pour la composition de son propre concerto (dont la tonalité est notamment similaire).

[modifier] Mouvements

Les trois mouvements de la pièce s'intitulent :

  1. Allegro affettuoso
  2. Intermezzo : Andantino grazioso
  3. Allegro vivace

Les deux derniers mouvements s'enchaînent sans interruption. La valeur lyrique de ce concerto a souvent été soulignée. La richesse thématique, notamment, en est remarquable. Plus intimiste que ceux de Chopin ou de Liszt, par exemple, moins brillant, peut-être, que ceux de Brahms, il n'en demeure pas moins un chef-d'œuvre de la confidence romantique. Le dialogue piano/orchestre du finale, notamment, est un modèle du genre.

L'œuvre dure une trentaine de minutes.

[modifier] Liens externes

Discographie commentée