Musique romantique

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Portrait de Ludwig van Beethoven travaillant à la Missa Solemnis par Joseph Karl Stieler (1820).
Portrait de Ludwig van Beethoven travaillant à la Missa Solemnis par Joseph Karl Stieler (1820).

L'expression musique romantique désigne la période de l'histoire de la musique qui s'échelonne entre le début du XIXe jusqu'au tout début du XXe siècle. La musique, comme la peinture, est influencée par le romantisme qui, à l'origine, est un mouvement littéraire.

La musique romantique vise à susciter l'émotion, à bouleverser. Le piano-forte, en remplaçant le clavecin, permet désormais d'exploiter de puissants contrastes de dynamique. De la même façon, l'orchestration devient de plus en plus audacieuse et élaborée, d'autant plus que certains instruments, comme par exemple le cor, sont modifiés par les facteurs d'instruments de manière à devenir plus maniables. Les sonorités inventées par les romantiques sont particulièrement colorées et évocatrices, davantage en tout cas que chez des classiques comme Joseph Haydn ou Wolfgang Amadeus Mozart. À la jonction de ces deux courants se situe la puissante personnalité de Ludwig van Beethoven, dont les premières œuvres se rattachent à l'esthétique classique tandis que celles de sa maturité doivent être considérées comme le début du romantisme musical.

Tout au long du XIXe siècle, la musique romantique conservera dans ses caractéristiques une certaine continuité, une homogénéité temporelle de style, que les autres formes artistiques du romantisme ne connurent pas. À la base de cette continuité se trouve peut-être une idéologie philosophique : la musique devenait enfin une réelle forme d'art. La musique commençait à prendre une toute autre dimension ; elle n'était désormais plus considérée comme un art mineur, œuvre d'artisans. Par conséquent, ce qui caractérise la musique romantique est surtout l'individualité dans les styles.


Sommaire

[modifier] Les formes de la musique romantique

  • La symphonie
Edgar Degas, L’Orchestre de l’Opéra (1868-69), Musée d'Orsay
Edgar Degas, L’Orchestre de l’Opéra (1868-69), Musée d'Orsay

Portée au plus haut degré par Ludwig van Beethoven, la symphonie devient la forme la plus prestigieuse à laquelle se consacrent de nombreux compositeurs. Les plus conservateurs respectent le modèle beethovénien : ainsi de Franz Schubert, Felix Mendelssohn-Bartholdy, Robert Schumann ou de Johannes Brahms. D'autres font preuve d'une imagination qui leur fait dépasser ce cadre, dans la forme ou dans l'esprit : le plus audacieux d'entre eux est Hector Berlioz.

Enfin, certains vont par delà raconter une histoire tout au long de leurs symphonies ; tels Franz Liszt, ils vont créer le poème symphonique, nouveau genre musical, généralement composé d’un unique mouvement et inspiré par un thème, un personnage ou un texte littéraire. Puisque le poème symphonique est articulé autour d’un leitmotiv (motif musical permettant d’identifier un personnage, le héros par exemple), il est à rapprocher de la musique à programme.

  • Le lied

Ce genre musical est apparu avec l'évolution du pianoforte vers le piano au cours de la période romantique. Le lied est une musique vocale accompagnée le plus souvent par cet instrument. Le chant est tiré de poèmes romantiques et ce style permet de rapprocher le plus possible la voix des sentiments. L'un des premiers et des plus célèbres compositeurs de lieder, est Franz Schubert, cependant beaucoup d'autres compositeurs romantiques se sont adonnés au genre du lied comme Robert Schumann, Hugo Wolf et Gustav Mahler.

  • Le concerto
Portrait de Niccolò Paganini (1819) par Dominique Ingres
Portrait de Niccolò Paganini (1819) par Dominique Ingres

C'est Beethoven qui inaugure le Concerto romantique, avec ses cinq concertos pour piano (surtout le cinquième) et son concerto pour violon. Son exemple est suivi par de nombreux compositeurs : le concerto rivalise avec la symphonie dans le répertoire des grandes formations orchestrales.

Enfin, le concerto va permettre à des compositeurs instrumentistes de révéler leur virtuosité, tels Niccolò Paganini au violon, et Frédéric Chopin ou Franz Liszt au piano.

  • Le ballet

Le ballet romantique est développé tout au long du XIXe siècle, notamment par des compositeurs comme Piotr Ilitch Tchaïkovski en Russie, Léo Delibes en France...

[modifier] L'opéra romantique

  • En France

Au cours du XIXe siècle, le romantisme gagne l’opéra ; et c’est Paris qui en est le foyer. La plupart des opéras romantiques sont composés par des compositeurs vivant en France, tels que Luigi Cherubini ou Daniel-François-Esprit Auber. L’apogée du style est marqué par les œuvres de Giacomo Meyerbeer. Les Troyens d'Hector Berlioz est d'abord ignoré, tandis que Faust de Charles Gounod est l’un des opéras français les plus populaires du milieu du XIXe siècle.

Pendant la deuxième partie du XIXe, Georges Bizet va révolutionner l’opéra avec son Carmen : « couleur locale reposant sur l'utilisation de chansons et de danses espagnoles » d’après Nietzsche, c’est « un rayon de lumière méditerranéen dissipant le brouillard de l’idéal wagnérien ». L’intérêt pour les œuvres à « couleur locale » est confirmé avec Lakmé de Léo Delibes, et Samson et Dalila de Camille Saint-Saens. Le compositeur français le plus productif de la dernière partie du siècle est Jules Massenet (Manon, Werther, Thaïs)

Jacques Offenbach ( Les Contes d'Hoffmann), s’impose comme le maître de l’opéra-comique français du XIXe siècle, inventant un genre nouveau, l'opéra bouffe français, qui se confondra plus tard avec l'opérette.

En 1902, on quitte le romantisme français, pour se tourner vers l’impressionnisme avec Pelléas et Mélisande de Claude Debussy

  • En Allemagne

Carl Maria von Weber, avec Der Freischütz (1821) crée le premier opéra romantique allemand ; le premier grand opéra étant Fidelio de Beethoven, unique œuvre opératique de ce compositeur.

Richard Wagner, à partir du Vaisseau fantôme, introduit le leitmotiv et le procédé de « mélodie cyclique ». Il révolutionne l’opéra par la durée et la puissance instrumentale. Son œuvre majeure, la Tétralogie est l'un des sommets de l’opéra allemand. Il crée le « drame musical » dans lequel l’orchestre devient désormais protagoniste au même titre que les personnages. En 1876 est créé le festival de Bayreuth consacré à la représentation exclusive des œuvres de Wagner.

L’influence de Wagner se poursuit dans pratiquement tous les opéras, jusque dans Hänsel et Gretel d’Engelbert Humperdinck. La figure dominante en est par la suite Richard Strauss, qui utilise une orchestration et des techniques vocales similaires à celles de Wagner dans Salomé et Elektra. Le Chevalier à la rose est son œuvre la plus accomplie.

  • En Italie

Le romantisme italien commence avec Gioacchino Rossini (Le Barbier de Seville, Guillaume Tell) ; il crée le style « bel canto », style adopté par ses contemporains Vincenzo Bellini (Norma, La Sonnambula) et Gaetano Donizetti (L'Élixir d'amour, Lucia di Lammermoor).

Cependant, le symbole de l’opéra italien, est Giuseppe Verdi : le choeur des esclaves de Nabucco sera un hymne à toute l’Italie. La trilogie que forment La Traviata, Rigoletto et Le Trouvère comptent parmi ses œuvres majeures mais il atteindra le sommet de son art avec Otello et Falstaff à la fin de sa carrière. Il a insufflé à ses œuvres une vigueur dramatique et une vitalité rythmique inégalées.

Dans la deuxième partie du XIXe siècle, Giacomo Puccini, successeur incontesté de Verdi, transcende le réalisme en vérisme. Manon Lescaut, La Bohème, Tosca, Madame Butterfly sont des opéras mélodiques, chargés d’émotion.

[modifier] Le romantisme tardif et la fin du romantisme

L’héritage du romantisme est aussi complexe que le sont les origines du mouvement. Même si certains compositeurs comme Serguei Rachmaninov continueront, sans s'en réclamer, à être romantiques, d'une certaine façon, des mouvements comme l’impressionnisme (Claude Debussy ou Maurice Ravel), l’expressionnisme (Gustav Mahler et Aram Khatchaturian) et le vérisme (Giacomo Puccini) sont tous les héritiers des idées romantiques. On peut même trouver un romantisme « refoulé » dans les œuvres de compositeurs aussi anti-romantiques qu'Igor Stravinski.

Le romantisme va permettre à des compositeurs d’affirmer leur patriotisme ; en mettant leur style musical au service de leur nation, tels Edvard Grieg en Norvège, Edward Elgar en Grande Bretagne, et Jean Sibelius en Finlande. La Première Guerre mondiale mettra fin au romantisme musical.

[modifier] Quelques compositeurs importants de la période romantique

[modifier] Le romantisme rattaché à un style musical

Musique symphonique

Compositeurs d’opéra
Opéra italien

Opéra français

Opéra allemand

Compositeurs instrumentaux (piano, violon, harpe...)

[modifier] Le patriotisme romantique

Compositeurs russes

et les compositeurs du Groupe des Cinq :

Compositeurs français

Compositeurs tchèques

Compositeurs espagnols

Autres compositeurs patriotiques

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe