Claude-Antoine Prieur-Duvernois

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À ne pas confondre avec Pierre-Louis Prieur, dit « Prieur de la Marne », autre député à la Convention nationale.
Claude-Antoine Prieur-Duvernois
Claude-Antoine Prieur-Duvernois

Claude-Antoine Prieur-Duvernois dit « Prieur de la Côte-d'Or », né le 22 septembre 1763 à Auxonne (Côte-d'Or), mort célibataire le 11 août 1832 à Dijon, fut un officier du génie. Il s'était fait connaître par d'importants travaux scientifiques avant la Révolution. Élu député à l'Assemblée législative (1791), il parut peu à la tribune et travailla beaucoup dans les comités. Réélu député à la Convention nationale par le département de la Côte-d'Or (1792). En tant que représentant en mission, il fit des tournées d'inspection technique dans les ports, de Lorient à Dunkerque. Il se trouvait à Caen lors de la proscription des Girondins (2 juin 1793) et fut retenu comme otage. La débâcle fédéraliste de Vernon lui rendit la liberté.

Dès son retour à Paris, il devint membre du Comité de salut public (1793) après Louis-Antoine-Léon Saint-Just il était le plus jeune membre de ce Comité. Il sut s'entourer d'une élite de savants et de techniciens. En étroite collaboration avec Lazare Carnot, il se consacra entièrement à l'organisation des fabrications de guerre : *armements, hôpitaux et récupération du salpêtre pour la fabrication de la poudre à canon.

Il assistait, taciturne, aux réunions du Comité de salut public, le regard fixé sur Lazare Carnot, et suivait aveuglement ses avis. C'est ainsi que, lui aussi, signa l'arrêt de mort de Georges Danton.

Il participe avec Lazare Carnot, Gaspard Monge, Jacques-Elie Lamblardie et quelques autres à la création de l'École polytechnique. Pendant 5 ans, de 1793 à 1798, il protégea efficacement la nouvelle Ecole contre plusieurs attaques politiques. L'Ecole ne lui en fut toutefois pas reconnaissante, ne lui confiant aucun poste de professeur après sa disgrâce de 1799.

En mai 1795, il échappa de justesse à l'arrestation. Il fit adopter l'unification du système métrique.

Épargné par les Thermidoriens, il fut réélu au Conseil des Cinq-Cents et rentra dans la vie privée après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Ayant fondé à Dijon une manufacture de papiers peints, il vécut paisiblement en gagnant largement sa vie et mourut à l'âge de soixante-dix ans.

[modifier] Bibliographie

  • Prieur de la Côte d'Or, P. Gaffarel, Dijon, Noury, (1900)
  • Notes sur Prieur de la Côte d'Or, P. Destray, in Mémoires de la Société bourguignonne de géographie et d'histoire, Dijon, Jacquot, (1910)
  • La jeunesse de Prieur de la Côte d'Or, P. Arbelet, Revue du dix-huitième siècle, Paris, Hachette, (1918)
  • Prieur de la Côte d'Or ministre des munitions, P. Arbelet, Revue bleue, Paris, (1918), suivi de Révélations sur le Comité de salut public par Prieur de la côte d'Or.
  • Le Comité de Salut public et les fabrications de guerre sous la Terreur, C. Richard, Paris, Rieder, (1921)
  • Un Organisateur de la Victoire, Prieur de la Côte d'Or, G. Bouchard, Paris, Clavreuil, (1946)
  • Naissance d'un nouveau pouvoir : sciences et savants en France 1793-1824, N. et J. Dhombres, Paris, Payot, (1989)
  • Prieur de la Côte d'Or (1763-1832), E. Grison, Dijon, (1991)
  • La Science et l'Arsenal, C. Speranza, Association Auxonne-Patrimoine, (1998)


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