Cirque romain

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Un cirque, dans le monde romain, est un édifice public où étaient organisées des courses de chars.

Cirque Flaminius (Rome), par Bartoli, 1699 : vision raccourcie, mais explicite
Cirque Flaminius (Rome), par Bartoli, 1699 : vision raccourcie, mais explicite

Sommaire

[modifier] Architecture

Plan du Circus Maximus (Rome)
Plan du Circus Maximus (Rome)

[modifier] Plan d'un cirque romain

Chaque fois que c'est possible, on observe des dissymétries dans le plan des cirques romains :

  • la spina est rarement dans l'axe, mais plutôt disposée un peu en biais, pour faciliter le départ des équipages et la prise du virage en bout de piste.
  • l'oppidum (bâtiment comprenant les écuries et les stalles de départ) n'est pas perpendiculaire à la piste, mais disposé en oblique, de manière à compenser les handicaps résultant des positions de départ plus ou moins avantageuses.

[modifier] La piste et les gradins

Le cirque romain était constitué d'une piste oblongue tournant autour d'un mur bas central, et de gradins construits en maçonnerie, souvent sur arcades, ou plus simplement, en bois ou même adossés sur un talus. Plusieurs de ces méthodes de construction pouvaient être appliquées au même monument, pour compenser les accidents de terrain.

[modifier] Le mur : spina

Le mur central (spina, pluriel spinae), très peu élevé, mais large de plusieurs mètres, était orné de marbres, de statues et d'obélisques, plus ou moins prestigieux. Les plus beaux obélisques égyptiens de Rome proviennent des spinae des différents cirques.

[modifier] Les bornes : meta

Les extrémités du mur étaient protégées par des bornes très solides (meta, pluriel metae), autour desquelles tournaient les équipages de chars, avec auriges (conducteurs de chars) et chevaux.

[modifier] Les deux extrémités

L'une des extrémités de la piste et des gradins était en demi-cercle (sphendonè), l'autre accueillait les stalles de départ (carceres), inscrites dans un bâtiment d'écuries appelé oppidum ("la place forte").

[modifier] La tribune d'honneur

Une loge monumentale, aménagée au-dessus d'une tribune, accueillait l'empereur ou les responsables locaux, ainsi que les généreux commanditaires du spectacle.

[modifier] Quelques cirques romains

Place du Circus Maximus, avec le Palatin à droite de la photo
Place du Circus Maximus, avec le Palatin à droite de la photo
  • Cirque de Mérida (Mérida), excellemment conservé et dégagé sur toute sa surface, avec une spina en très bon état.

[modifier] Cirques, stades, amphithéâtres et hippodromes

Trèves possédait un cirque (pour les courses de chars), et un amphithéâtre (pour les jeux du cirque et combats de gladiateurs)
Trèves possédait un cirque (pour les courses de chars), et un amphithéâtre (pour les jeux du cirque et combats de gladiateurs)
  • Il ne faut pas confondre les cirques, destinés aux courses de chars, avec les stades de Rome (piazza Navona : stade de Domitien), et des pays de tradition hellénique (Grèce continentale, Îles Égéennes, Asie Mineure), de forme à première vue similaire, mais destinés aux exercices d'athlétisme, et donc de dimensions plus modestes et dépourvus de mur central et de stalles.

Mais il est vrai qu'en latin, on a toujours appelé circenses les jeux de l'amphithéâtre : l'expression latine Panem et circenses ("du pain et des jeux") comprenait tous les jeux, ceux de l'amphithéâtre comme ceux du cirque.

[modifier] Les obélisques

Des obélisques, égyptiens ou non, décoraient la spina des cirques romains : obélisque du Latran provenant du Circus Maximus, obélisque du Vatican du cirque de Caligula et de Néron, ou obélisque de Théodose encore en place au centre de l'Hippodrome de Constantinople.

[modifier] L'orgue hydraulique

L'orgue "hydraulique" de Ctésibios ou hydraule (hydraulos), dont le débit d'air est régulé par un réservoir d'eau, semble être l'instrument par excellence des jeux du cirque. On peut en voir un ou deux exemplaires sur le piédestal de l'obélisque de Théodose.

Icône de détail Article détaillé : Ctésibios.

[modifier] Le cirque romain dans la littérature et l'art

Course de chars, par Albert Kuhn (1913)
Course de chars, par Albert Kuhn (1913)

L'image du cirque romain a été popularisée par le roman Ben Hur, de Lew Wallace (1880), et plus encore par les différentes reprises cinématographiques et scénographiques :

[modifier] Liens Internes

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