Chambellay

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Chambellay
Carte de localisation de Chambellay
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Arrondissement de Segré
Canton Canton de Lion-d'Angers
Code Insee 49064
Code postal 49220
Maire
Mandat en cours
Bernard Deumié
Intercommunalité
Latitude
Longitude
47° 41′ 28″ Nord
         0° 40′ 56″ Ouest
/ 47.6911111111, -0.682222222222
Altitude 17 m (mini) – 76 m (maxi)
Superficie 12,86 km²
Population sans
doubles comptes
299 hab.
(1999…)
Densité 23 hab./km²

Chambellay est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire. Chambellay fait partie du Pays du Haut-Anjou Segréen ainsi que de la Communauté de communes de la région du Lion-d'Angers.

les habitants s'appellent les "Cambolitains".

Blason de la châtellenie de Chambellay
Blason de la châtellenie de Chambellay

Sommaire

[modifier] Géographie

Chambellay se situe à 10km du Lion-d'Angers, à 15km de Segré, à 16 km de Château-Gontier et à 30km d'Angers.

[modifier] Histoire

La ville s'appelait Cambriliacus villa à la fin de l'Antiquité, Camberliacus au XIe siècle, Chambelleyum au XIIIe siècle.

Au Moyen Âge, la châtellenie de Chambellay relevait, pour une partie, de la baronnie de Candé et pour partie du château d'Angers. La seigneurie de Chambellay appartenait à la famille de Montalais (du XIVe à la fin du XVIIe siècle), avant d'être cédée en 1696 à la famille de Racapé, puis de passer, jusqu'à la Révolution, par succession en 1734 aux Héliand d'Ampoigné et enfin par alliance en 1770 aux Juigné du Parvis.

Sous l'Ancien Régime, Chambellay faisait partie de la sénéchaussée d'Angers.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 Denis Placet
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
311 368 283 320 268 299
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Château du Bois-Montbourcher
  • Eglise Saint-Aubin (avec les toiles classées d'Adeline Neveux)

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] XVIIIe ‑ XIXe siècle

  • comte Auguste d'Andigné de Mayneuf (1763-1839), magistrat et homme politique: conseiller au Parlement de Bretagne (1788-1790), président du Conseil général de Maine-et-Loire (1807-1809, 1818-1819, 1822-1823, 1825-1827,1829-1831), maire de Chambellay (1808-1818), député de Maine-et-Loire (1815-1827), Premier président de la Cour royale d'Angers (1824-1830), chevalier de la Légion d'honneur. Il n'émigra pas lors de la Révolution, fut incarcéré au Bouffray à Nantes sous la Terreur, puis arrêté à nouveau sous le Directoire. C'est en son manoir de la Jonchère qu'il avait accueilli, en décembre 1799, les "conférences de Pouancé" aux cours desquelles les chefs de la chouannerie décidèrent l'ouverture des négociations avec Bonaparte qui conduisirent à la pacification de janvier 1800. Il résidait au château des Halliers (terre advenue à sa famille au XVIe siècle), route de Montreuil-sur-Maine, qui sera acquis en 1865 par le vicomte Paul-Louis Syette de Villette (1814-1885), époux d'Elisabeth Victoire de la Tullaye (1830-1925). Marié quatre fois (en 1791, 1800, 1803 et 1812), Auguste d'Andigné eut six enfants: Louise-Agathe-Rosalie (1805-1839), Sophie-Charlotte-Pauline (1807-1859), Rosalie (+1899), Noémie (1826-1837), Emmanuel (1817-1871) et Marie-Charlotte (1820-1885). C'est son fils, Emmanuel d'Andigné de Mayneuf, qui cédera à la commune en 1844 les bâtiments de l'ancien Prieuré de Chambellay pour y établir le presbytère, rénovera la ferme des Halliers en 1856 (primée comme ferme modèle) et élèvera la chapelle funéraire de la famille d'Andigné dans le cimetière de Chambellay en 1858, tout en agrandissant le château et le domaine de l'Isle-Briand au Lion d'Angers, ville dont il sera maire de 1848 à 1871.
  • Toussaint Grille (1766-1850), collectionneur d'ouvrages et d'antiquités angevines : avant de devenir directeur de la bibliothèque municipale d'Angers (1805-1837), il avait été curé assermenté de Chambellay (1792-1793). Son neveu, François Grille (1782-1853), qui lui succéda comme bibliothécaire de la ville d'Angers, fréquentait le salon que Rosalie Barbot (1771-1863), la tante de Prosper Barbot (cf. infra), tenait cour Saint-Aubin à Angers.
  • vicomte Emmanuel Dambray (1785-1868), conseiller d'État, homme politique: conseiller général de la Seine-Inférieure, pair de France (1815-1830), député de la Mayenne (1849-1851), il était le fils du chancelier de France de Louis XVIII, président de la chambre des Pairs (1814-1829), ministre de la Justice et garde des Sceaux (1814-1815, 1816-1818). En 1854, il fit construire avec son épouse, née Caroline Deshaies de Cry (1792-1870), sur l'emplacement de la Maison de la Roche Chesneau où avait vécu le comte Louis Deshaies de Cry (1754-1848, maire de Chambellay de 1818 à 1830), le château de la Régale (qui revint à leur mort à leurs neveux Charnacé et sera finalement acquis en 1985 par la commune de Chambellay pour y construire le lotissement éponyme). En 1858, les époux Dambray furent également les principaux souscripteurs à l'origine de la construction, en remplacement de l'ancienne église prieurale du XIe ou XIIe siècle, de la nouvelle église Saint-Aubin de Chambellay par les architectes Alfred Tessier et Prosper Le Mesle (1823-1912), lui-même originaire du Perray à Chambellay.
  • Prosper Barbot (1798-1878), artiste-peintre paysagiste et orientaliste: compagnon de Camille Corot en Italie (1824-1828), récompensé d'une médaille d'or au Salon de 1827, peignant ensuite en Algérie (1842) et en Égypte (1844-1846). Ses œuvres figurent principalement dans les collections des musées des Beaux-Arts d'Angers (périodes italienne et angevine), où sont exposés dans la galerie consacrée aux paysagistes du XIXe siècle : Vue du théâtre de Traormine en Sicile, Rochers à Civita Castellane, Ruines à Rome, Procession au Forum et du Louvre (dessins). Il habitait à Chambellay, dont il fut conseiller municipal de nombreuses années, la maison aujourd'hui sise 4 route de Saint-Martin, longtemps appelée l'ancien Vergé, compte tenu de la construction, en 1909, du nouveau Verger par l'architecte Georges Le Chatelier (1857-1935), frère du savant Henry Le Chatelier (1850-1936) et époux de la petite-fille et dernière héritière de Posper Barbot, née Henriette Garnon.
  • marquis Guy de Charnacé (1825-1909), écrivain et musicologue : il se marie en 1849 à Claire d'Agoult (1830-1912), fille de Marie d'Agoult (1805-1876), en littérature Daniel Stern, dont il était devenu un habitué du salon littéraire après avoir rencontré Honoré de Balzac à Dresde dans le salon de la comtesse Hanska. Œuvres : Drames mystérieux, Une parvenue, Un homme fatal, Le baron vampire, Vaincu, Expiation, L'amour et l'argent, Journal d'un amoureux, L'esclave, Les femmes d'aujourd'hui, Nouveaux portraits, Aventures et portraits, Sur le vif, Causeries sur nos contemporains, Notes d'un philosophe provincial, Réponse à l'homme-femme de Dumas, L'amour dans le roman et chez les philosophes, Musique et musiciens, Les étoiles du chant, Gluck et Weber, Les théâtres lyriques subventionnés, Wagner jugé par un allemand, Souvenirs d'une jument de chasse, Les veneurs ennemis, Portraits de chiens courants, Le chasseur noir, Étude d'économie rurale, Études sur les animaux domestiques, Les races chevalines françaises, Les races bovines françaises, Les œuvres posthumes de Baudement, Les femmes d'à présent, Hommes et choses du temps présent… Il vint habiter au château du Bois-Monbourcher (terre acquise en 1711 par la famille de Girard de Charnacé) de 1880 à la mort de sa mère en 1899. Son fils, Daniel de Charnacé (1851-1942), se fixera au Bois-Montbourcher en 1876, auprès de son grand-père, le marquis Ernest de Charnacé (1800-1884), qui venait d'achever la restauration du château et auquel il succédera comme maire de Chambellay de 1884-1942, détenant ainsi le record de longévité à cette fonction municipale. Son petit-fils, Bertrand de Charnacé (1885-1967), sera également maire de Chambellay de 1942 à 1967 et sera l'auteur, en 1958, des Notes sur la maison de Girard de Charnacé.

[modifier] XXe ‑ XXIe siècle

  • Alfred Bour (1882-1973), administrateur de biens, homme politique, journaliste : docteur en droit, il rejoint, en 1906, l'étude d'administrateur de biens de son père qu'il reprend à son décès en 1912 et qu'il ne cédera qu'en 1962. Auteur en 1913 d'un ouvrage intitulé Comment loger les autres et se loger soi-même à bon marché, il s'inscrit un temps, au sortir de la 1ère guerre mondiale, comme avocat au Barreau de Paris (1918-20). Journaliste et gestionnaire du Petit Démocrate, il fut l'un des fondateurs, en 1924, du Parti démocrate populaire (le PDP est l'ancêtre du MRP), qui réunissait les catholiques sociaux ou démocrates. Après avoir échoué aux législatives de 1924 en banlieue parisienne, il décide de se présenter en Anjou où, avec son épouse, ils ont des attaches familiales à Chambellay, et fut le premier président de la fédération angevine du PDP. Après avoir finalement renoncé à se présenter aux législatives à Angers en 1928, il ne réussit pas à être élu au Conseil d'arrondissement du canton du Lion-d'Angers en 1931, se retirant pour permettre l'élection de son colistier Georges Saulou. Il fut un temps conseiller municipal de Lempzours en Dordogne (1925-1931) avant d'être élu, en 1931, au Conseil municipal de Paris, dont il deviendra vice-président en 1936, et où, réélu en 1935 et 1945, il siégea seize ans jusqu'en 1947 (élection lors de laquelle la liste MRP qu'il menait n'eut aucun élu, comme cela se renouvellera en 1953). Entre temps, il avait été élu en 1947 membre de l'Assemblée de l'Union Française, troisième assemblée constitutionnelle de la 4e République, avant de siéger à ce titre, en 1958, au sein du Comité consultatif constitutionnel chargé par le général de Gaulle de préparer la nouvelle Constitution de 5e République. Commandeur de la Légion d'honneur, il fut également, à compter de 1946 jusqu'à sa mort, administrateur des Petites Affiches et du Courrier de l'Ouest où il publia de nombreux articles jusqu'à ses 90 ans. En 1935, ils avaient hérité avec son épouse, née Caroline Leroux (1884-1947) et nièce de Georges Le Chatelier (1857-1935) décédé sans enfant, de la propriété du Verger, sise aujourd'hui 8 route de Saint-Martin à Chambellay, voisine de celle des Soulez-Larivière auxquels Alfred Bour était par ailleurs lié par sa sœur Adèle, épouse d'Émile Soulez. Un mémoire de maîtrise en histoire politique lui fut consacré en 1976 par Dominique Nardin, épouse de son petit-fils Antoine Bour, sous la direction de René Rémond (université de Paris X Nanterre). Notons enfin que l'un de ses fils, Louis Bour (1909-1998), polytechnicien, qui fut député MRP de Paris (1946-1951) et membre du Conseil économique (1951-1959) puis du Conseil économique et social (1959-1974), publia en 1977 un livre sur son père: Alfred Bour, une vie, une époque, où figurent de nombreux souvenirs de sa vie à Chambellay, dont le récit de ses dernières années en Anjou.
  • Claude Martin (né en 1930), administrateur de biens, homme politique : docteur ès sciences économiques, il est champion d'Europe d'aviron (1953) et médaille d'argent aux Jeux olympiques de Rome (1960). Député UDR de Paris (1968-1973), conseiller régional et député RPR de Paris (1978-1981), il fut également conseiller de Paris et premier adjoint au maire du 11e arrondissement (1983-1995). C'est en 1999 qu'il a rejoint Chambellay dont il a intégré le conseil municipal en 2008 et où il réside au Bois-Monbourcher.
  • Daniel Soulez-Larivière (né en 1942), avocat: Inscrit au Barreau de Paris depuis 1965, deuxième secrétaire de la Conférence du stage (1969), membre du Conseil de l'Ordre (1988-1990), il a été chargé de mission au cabinet d'Edgard Pisani alors ministre de l'équipement et du logement (1966-1967), membre du comité consultatif pour la révision de la Constitution (1992-1993) et de la commission de réflexion sur le statut pénal du président de la République (2002-2003). Chevalier de la Légion d'honneur et l'ordre national du Mérite, il est l'auteur de nombreux articles et essais sur la Justice: L'Avocature (1982), Les juges dans la balance (1987), Le glaive et la balance (en coll. 1989), Justice pour la justice (1990), Du cirque médiatico-judiciaire et des moyens d'en sortir (1993), Paroles d'avocats (1994), Grand soir pour la justice (1997), Dans l'engrenage de la justice (1998), Lettres à un jeune avocat (1999), Notre justice (en coll. 2002), La justice à l'épreuve (avec Jean-Marie Coulon, 2002), Le temps des victimes (avec Caroline Eliacheff, 2007). Il fut, de 1995 à 2008, et comme le furent son arrière grand-père maternel, Charles Larivière (1824-1887), son père, Furcy Soulez-Larivière, et son frère aîné, conseiller municipal de Chambellay où il réside au Prieuré, propriété familiale sise rue Vauvert.
  • Stéphane Brizé (né en 1966), réalisateur et scénariste: Après avoir été technicien à la télévision et suivi des cours d'art dramatique à Paris où il mit en scène plusieurs pièces de théâtre, il réalise, en 1993, son premier court-métrage Bleu dommage (grand prix du festival de Cognac 1994), suivi, en 1996, d'un moyen-métrage L'oeil qui traîne (grand prix du festival de Vendôme 1996, grand prix et prix du public du festival de Rennes 1997). En 1999, son premier long-métrage Le bleu des villes est sélectionné pour la quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes et reçoit le Prix Michel d'Ornano du meilleur scénario du festival de Deauville. En 2005, sort son deuxième long-métrage Je ne suis pas là pour être aimé avec Patrick Chesnais, Anne Consigny et Georges Wilson qui connait un certain succès avec près de 300.000 entrées (sélection ollicielle du festival de Saint-Sébastien). En 2006, sort son 3ème long-métrage Entre adultes produit par Claude Lelouch. En 2008, Stéphane Brizé est à l'affiche, mais en tant qu'acteur, d'un film de Thomas vincent avec Clovis Cornillac Le nouveau protocole.
  • Angélique Bouin, journaliste: Après un passage à RTL et à France Info, elle entre à France Inter en 1993. Elle remporte la Bourse René Payot comme reporter. En 2000, elle suit les questions Religions et anime la chronique Théo. Devenue ensuite grand reporter, elle signe souvent des reportages pour Interception, magazine de grand reportage des journalistes de France Inter (tous les dimanches de 9h10 à 10h00), qu'elle présente depuis 2002.
  • Daphné de Quatrebarbes, comédienne: Depuis 1996, elle enchaîne les rôles au théâtre (ex: Une nuit avec Sacha Guitry d'Antha Sogno de 1998 à 2000, L'Ecole des femmes au théâtre Silvia Monfort en 2002, La soupe aux orties en 2004), au ciméma (ex:Lautrec de Roger Planchon en 1997, Je préfère qu'on reste amis avec Gérard Depardieu et Jean-paul Rouve en 2004, Molière avec Romain Duris et Fabrice Luchini en 2006) et à la télévision (ex: Un patron sur mesure pour TF1 en 2002, la Bern academy sur Canal + en 2003, Allo T où? sur TF1 en 2005, ou la série Chez Maupassant en 2007).
  • Autres personnalités cambolitaines figurant dans le WHO'S WHO IN FRANCE 2008 :

Bernard Deumié (né en 1947), fonctionnaire, inspecteur général du tourisme (depuis 1993), ancien adjoint au maire (1995-2001) puis maire de Chambellay (2001-2008), ancien président de la Communauté de communes de la région du Lion d'Angers (2001-2005); Loïc Dusseau (né en 1966), avocat au Barreau de Paris (depuis 1991), ancien conseiller municipal de Chambellay (1995-2001), président d'honneur de l'Union des jeunes avocats (UJA) de Paris (2003-2004) et de la Fédération nationale des unions de jeunes avocats (2006-2007), membre du conseil de l'Ordre des avocats à la Cour de Paris (depuis 2007); Patrick Prud'homme (né en 1962), docteur en droit, directeur juridique et fiscal du Crédit coopératif (depuis 2003).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Chambellay sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes