Casse du siècle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Plusieurs vols d'importance inhabituelle ont été dénommés casse du siècle. L'expression est aussi régulièrement utilisée par des opposants à une politique économique d'un État ou d'une grande entreprise.

Sommaire

[modifier] Nice

Le 18 juillet 1976, on découvre qu'un gang a pénétré dans la salle des coffres de la Société générale de Nice en passant par les égoûts et s'est emparé d'un butin estimé à 50 millions de francs, ou 5 milliards d' "ancien francs", soit un peu plus de 7,5 millions d’euros (26 millions d’euros en euros courants).

La police arrête un certain Albert Spaggiari, un photographe alors inconnu des services de police, qui s'avère être le cerveau du groupe d'une douzaine d'hommes. Spaggiari parvient à s'échapper du palais de justice et disparaît en Amérique du Sud, puis revient plus tard en France pour mourir à Belluno en Italie d'un cancer de la gorge en 1989.

Le butin ne sera jamais retrouvé.

[modifier] Genève

Le dimanche 25 mars 1990, 31,4 millions de francs suisses - soit 220 kg de billets - ont été volés à l'Union des banques suisses (UBS) de Genève. Le butin n'a jamais été retrouvé.

Le gang corse de la « Brise de mer » a été accusé de ce forfait et quatre de ses membres emprisonnés : André Benedetti, Alexandre Chevrière et les frères Joël et Jacques Patacchini. L'enquête montre qu'ils ont disposé de complicités à l'intérieur de la banque.

[modifier] Anvers

Le 15 février 2003, 123 des 189 coffres du Centre anversois du diamant, un établissement réputé pour ses mesures de sécurité, ont été vidés de leur contenu. Une seule personne sera interpelée dans la foulée le leader du groupe de cambrioleurs : Mr Notarbartolo , les complices selon certains médias ont été arrêtés en 2007.

[modifier] Zurich [1]

Le «casse postal du siècle» a eu lieu en Suisse le premier septembre 1997, lorsque cinq hommes s'introduisent dans la poste de Fraümunster à Zurich et dérobent 53 millions de francs suisses. Quelques semaines plus tard, ils sont arrêtés par la police, mais la moitié du butin reste, aujourd'hui encore, introuvable. La technique est simple : les malfaiteurs se déguisent en postier, arrivent à bord d'une camionette des services postaux, dégaînent et tiennent en respect les employés, chargent les caisses remplies d'argent, puis s'enfuient à bord de la camionnette.
Anecdote : quelques minutes après le casse, la police arrive sur les lieux. On retrouvera sur le trottoir face à la poste une dizaine de sacs rempli de billets suisses. Les malfaiteurs expliqueront plus tard que la camionnette était trop petite pour contenir tous les sacs de billets...

[modifier] Tonbridge

La Banque d'Angleterre a passé plusieurs jours, et plusieurs nuits, à compter le butin de ces bandits encore mystérieux. Dans la nuit du 21 au 22 février 2006, presque 80 millions d'euros ont disparu du dépôt de la Banque d'Angleterre. Les braqueurs, pas encore identifiés, ont fait preuve de beaucoup d'organisation. C'est le 21 février dans la soirée qu'ils sont passés à l'action. Le directeur du dépôt de Tonbridge rentre après une journée de travail mais une voiture de police l'interpelle. Sauf que les quatre occupants du véhicule menottent le fonctionnaire et lui mettent une cagoule. Leurs camarades sont déjà devant la maison du directeur et enlèvent sa famille. Tandis qu'une des deux équipes de malfaiteurs "garde au frais" la famille du directeur, lui est sequestré, et il est contraint d'ouvrir les grilles de son dépôt avant le petit matin. L'équipe, armée jusqu'au dents, réussit à pénétrer dans le dépôt, malgré la présence d'une douzaine de gardiens. Ils sont tous neutralisés et séquestrés dans un coin du dépôt. Pendant ce temps, les braqueurs remplissent leur camion de billets de banque. L'opération aura duré en tout une heure, et les malfaiteurs s'envolent. Quelques heures plus tard, les employés réussissent à se libérer et à donner l'alerte. Déjà surnommé "le casse de la Securitas" (du nom de la firme qui assure la sécurité des dépôts de la Banque d'Angleterre).

[modifier] Glasgow-Londres

L'attaque du train postal Glasgow-Londres. Le 8 août 1963, un gang de 15 personnes arrête le train postal Glasgow-Londres et s'empare d'un butin de 2,6 millions de livres sterling (l'équivalent de 68 millions de dollars actuels). Les membres du gang, dirigés par un dénommé Bruce Reynolds, sont rapidement arrêtés, mais Reynolds ainsi que Ronnie Biggs s'échappent et s'installent au Brésil. Biggs, malade, rentrera en Angleterre en 2001 à l'age de 71 ans et sera incarcéré. L'argent ne sera jamais retrouvé. Le film Buster de David Green (1988) avec Phil Collins raconte la cavale des membres du gang de Bruce Reynolds suite à l'attaque du train postal Glasgow-Londres. Le scénario du film Le Cerveau de Gérard Oury s'en inspire.

[modifier] Northern Bank

Le 20 décembre 2005, des malfaiteurs s'emparent dans les coffres de la Northern Bank à Belfast, plus de 36 millions d'euros en billets. Les cambrioleurs, visiblement très organisés, avaient pris en otages pendant deux jours les familles de deux employés de la banque, afin que les deux hommes leur ouvrent le coffre-fort, vidé de son contenu en quelques heures dans une camionnette. La police et plusieurs hommes politiques d'Irlande du Nord et de la République d'Irlande ont accusé la Provisional IRA, déclenchant une crise dans le processus de paix.

[modifier] Notes et références

  1. Zurich : un hold up de 210 millions de francs - l'Humanite


[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe