Cantillac

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Cantillac
Carte de localisation de Cantillac
Pays France France
Région Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Nontron
Canton Champagnac-de-Belair
Code Insee 24079
Code postal 24530
Maire
Mandat en cours
Pierre Niquot
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Champagnac-en-Périgord
Latitude
Longitude
45° 23′ 51″ Nord
         0° 38′ 32″ Est
/ 45.3975, 0.642222222222
Altitude 124 m (mini) – 233 m (maxi)
Superficie 8,12 km²
Population sans
doubles comptes
167 hab.
(1999)
Densité 20 hab./km²

Cantillac (en occitan Cantilhac) est une commune française située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Quentillac.

En 1944, la commune de Cantillac, si calme, à la population tranquille et laborieuse, dont l’esprit ne se tournait que vers des besognes de paix, devenait le théâtre de scène sanglantes et tragiques, qui hélas, pendant la période du 26 mars au 2 avril se renouvelaient un peu partout en Dordogne.

Le 27, à 6h du matin, une colonne allemande nommée division Brehmer composée de 3000 soldats et d’innombrables engins blindés arrivait à Cantillac.

En une demi-heure, la commune était encerclée, toutes les routes barrées et un P.C.

Puis se furent des scènes de pillages et de barbarie. Les hordes nazies obligeaient les habitants dont ils pillaient les maisons, à leur servir des boissons et des repas.

Le village est entièrement occupé et le Commandant déclare alors qu’il a à sa disposition 3000 soldats pour faire la chasse aux terroristes.

Vers 9 heures et demie, des nuages de fumée et des rougeoiements d’incendie apprenne que des brutes viennent de mettre le feu aux bois de la partie Nord de la commune, dans l’espoir de chasser les réfractaires et les maquisards qui peut-être, s’y cachent et les obliger ainsi à quitter leur refuge.

Vers 14h00, le maire Mr Telfond sera menacé d’être fusillé par les mêmes brutes que le matin. Mais, il sera obligé d’assister à l’incendie du Mont – St Jean ,où les nazis viennent de trouver, dans une ferme abondonnée un petit groupe de maquisard, la casquette et les papiers ayant appartenu au général allemand , tué la veille, sur la route de Brantôme.

Cette découverte faut bien le dire ne fit qu’à graver la situation.

Vers 17h du soir, le maire fut conduit sur la place de la Mairie, pour voir, les mains au dos et prêt à être fusillé, le Conseiller Municipal, Mr Farges, dont on ne redira jamais assez la fermeté et l’héroïsme dans cette triste journée.

Mr Telfond fera un grand acte de bravoure en donnant sa vie pour la commune et en demandant au commandant de le fusillé et d’arrêter les atrocités dans la commune.

Mais les boches s’arrêtent devant l’Eglise : Cette Eglise dans laquelle, nous savons tous, 22 jeunes gens du maquis, insuffisamment armés pour opposer une résistance de 3000 bandits des hordes teutonnes et qui n’avaient pu quitter la commune avant son encerclement, s’étaient réfugiés ; refuge précaire et illusoire, car l’exemple d’Oradour sur Glane et de quelques autres communes de France nous a montré l’usage que les fidèles du chancelier Hitler font des Eglises.

Les allemands veulent entrer. Le conseiller Farges chez qui est, normalement la clé répond qu’il l’a perdue ou ne la retrouve plus.

Les boches alors veulent enfoncer la porte, mais, sur les dénégations et les protestations indignées, et sur les affirmations que l’Eglise est vide. Mais, apercevant une échelle appuyée contre un mur qui menée au clocher. L’officier, après avoir déclaré « Ils sont là-haut ! », et envoie un de ses hommes pour vérifier.

L’allemand monte à l’échelle, s’aventure, malgré les conseils du Maire sur la voûte fragile de plâtras et, n’ayant rien trouvé, et pour cause (les jeunes maquisards sont dans la nef et non pas dans la voûte), redescend en disant à son officier qu’ils se sont trompés.

L’officier alors rassemble ses hommes et la colonne se dispose à quitter CANTILLAC. Mais, tandis que ces scènes se déroulaient au chef lieu de la commune. Le feu continuait à brûler bois et villages et, partout, dans tous les hameaux, les mêmes scènes de pillage et de mauvais traitement continuaient.

A Puyfauchard, la colonne rencontre 3 jeunes gens du maquis qui, avec cet admirable et tranquille courage de ces jeunes gens de France, se sont sacrifiés, résistant, les armes à la main, pour permettre à leurs frères d’armes de se défiler dans les bois et échapper à l’encerclement de l’ennemi.

Ces 3 jeunes gens, après une courte lutte, sont massacrés, et leurs corps laissés sur place.

Tous les gens du village, parqués dans un pré, à genoux, sont frappés et martyrisées et l’officier qui commande éprouve une joie sadique à leur faire crier « camarade », chaque fois qu’il passe devant eux.

L’un d’eux, Lafaye, marchant trop vite au gré de ses bourreaux, reçoit 2 décharges de mitraillette et, bien que blessé, malgré sa souffrance, malgré le sang qu’il perd en abondance, est obligé, comme ses malheureux compagnons de rester à genoux et de crier lui aussi « camarade » à chaque message de la brute nazie. Il ne peut recevoir les soins que nécessite son état, que le surlendemain. M. le Dr Perruchot retira de ses jambes, 20 balles ou éclats.

Au village du Boucher, une ferme est incendiée à l’aide de paille que le plus proche voisin est obligé d’apporter, après quoi, il est massacré et son corps jeté dans un bâtiment en flamme.

Vers 6 heures enfin, leur tragique besogne fut accomplie, les allemands quittent CANTILLAC, laissent derrière eux comme partout où ils ont passés, un sillage de ruines, de sang, de larmes, et de deuils.

Ce n’est que le lendemain, au petit jour, que l’on peut enfin organiser des battues, compter nos morts et panser nos blessés.

Six français sont tombés sur le territoire de la commune

Tous n’étaient pas originaires de Cantillac ; quelques uns n’étaient que des hôtes de passage ; mais tous, étaient des Français de la France. Et c’est là le seul crime que les allemands avaient à leur reprocher. Ils étaient des frères, quelque soit le village où la ville qui les avait vus naître.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Raymond Chanceau - -
mars 2008 en cours Pierre Niquot SE retraité
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
159 164 186 163 151 167
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Cantillac sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes