Café Procope

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Enseigne du café Procope..
Enseigne du café Procope..

Le Procope est un des plus célèbres et des plus anciens cafés-restaurants de Paris, situé au 13, rue de l'Ancienne-Comédie, dans le VIe arrondissement. Café d’artistes et d’intellectuels, Voltaire y venait souvent. Diderot et d'Alembert le fréquentaient.

[modifier] Historique

Vingt ans après l’introduction d’une boisson tonique du nom de « café » à la cour de France, un Arménien originaire d’Ispahan, du nom de Grégoire avait ouvert un café rue Mazarine, près la rue Guénégaud, à côté du théâtre de la Comédie-Française. Lorsque celle-ci quitta cet emplacement pour aller rue des Fossés Saint-Germain (qui devint rue de la Comédie, puis de l’Ancienne-Comédie), en 1680, Grégoire la suivit et vint s’installer en face et y vit prospérer ses affaires.

En 1702, un Sicilien du nom de Francesco Procopio Cutò (qui francisera son nom en François Procope-Couteaux), qui avait servi comme garçon chez un autre cafetier arménien du nom de Paxal, et qui possédait un café rue de Tournon, racheta à Grégoire son établissement qu’il fit luxueusement décorer.

Trois ans plus tard, l’installation de la toute récente Comédie-Française dans la même rue lui attira la clientèle du monde du spectacle. L’établissement, qui porta désormais son nom, le Procope, eut bientôt la nombreuse clientèle du monde du spectacle. Des auteurs comme Voltaire ou Jean-Baptiste Rousseau y eurent leurs habitudes et en firent aussi le premier café littéraire. Diderot y conçut – dit-on – son Encyclopédie et Benjamin Franklin, la Constitution des États-Unis.

Le café Procope au XVIIIe siècle.Au second plan, de gauche à droite : Condorcet, La Harpe, Voltaire et Diderot.
Le café Procope au XVIIIe siècle.
Au second plan, de gauche à droite : Condorcet, La Harpe, Voltaire et Diderot.

Le club des Cordeliers qui s’y réunit avec Danton et Marat comme figures principales, en fera aussi un foyer révolutionnaire.

Robespierre et les Jacobins y avaient leurs habitudes, un de ses portraits figure en vitrine.

Le bonnet phrygien (coiffure des affranchis durant l’Antiquité) y fut exhibé pour la première fois, et le mot d’ordre pour l’attaque des Tuileries, le 10 août 1792, en partit.

La table de Voltaire servit d’autel votif lors du passage de ses cendres, puis des cercueils de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau et de Jean-Paul Marat en route pour le Panthéon.

Le succès du Café Procope, devenu un restaurant, rue de l’Ancienne-Comédie, anciennement rue de la Comédie et, plus tôt encore, rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés, dure toujours. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est reproduite sur les murs de l’une de salles.

Les portes des toilettes comportent les indications respectives « Citoyens » et « Citoyennes », et de nombreux documents évoquant la Révolution sont présents aux murs. Un chapeau de Napoléon se trouve notamment présenté dans l'entrée.

[modifier] Lien externe