Cézembre

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Cézembre
Pays France France
Province  Bretagne
Principale ville partie de la commune de Saint-Malo
Superficie 0,18 km²
Côtes 1,8 km
Point culminant 38 m
Population Aucun habitant permanent
L'île de Cézembre, vue de la plage du Sillon (Saint-Malo)
L'île de Cézembre, vue de la plage du Sillon (Saint-Malo)

Cézembre est une île côtière située en baie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). D'une superficie de 18 hectares, pour une longueur de 750 mètres et une largeur de 250 mètres, elle est inhabitée, à l'exception d'un hôtel-restaurant ouvert durant la saison estivale. Elle est située sur le territoire communal de Saint-Malo.

L'île présente une plage de sable fin orientée au Sud face à Saint-Malo et une côte rocheuse et escarpée face au large.

Sommaire

[modifier] Histoire

L'île hébergea plusieurs ermites au cours des siècles puis un monastère. Elle fut fortifiée par Vauban à la fin du XVIIe siècle et servit ensuite de lieu de quarantaine. L'armée française y effectuera certains essais militaires au début du vingtième siècle.

Durant la Première Guerre mondiale l'armée belge a installé sur l'île de Cézembre une compagnie disciplinaire.

En août 1944, l'île de granite, solidement fortifiée par les Allemands comme élément du mur de l'Atlantique et de la Forteresse Saint-Malo (les canons de 194 millimètres utilisés étaient d'ailleurs du matériel français récupéré), fut intensément pilonnée pendant près d'un mois par les bombardiers alliés qui utilisèrent pour l'une des premières fois en Europe des bombes au napalm. Plus de 20.000 bombes seront larguées[1] (à noter que la première utilisation officielle du napalm eut lieu en 1942 lors de la guerre entre les États-Unis et le Japon et que lors de la bataille de Normandie, l'armée américaine l'utilisera également dans le bocage normand). L'île ne se rendit que le 2 septembre par manque d'eau, les soldats allemands survivants ayant résisté dans cet enfer furent salués militairement par les officiers américains prenant pied sur l'île.

[modifier] État actuel

Du fait de ces bombardements, l'île présente une végétation rare et un relief tourmenté. On y dénombre plus de 2000 cratères de bombes[1]. Elle n'est d'ailleurs toujours pas complètement déminée et l' accès à la plus grande partie (hormis la plage) est interdit.

Le 5 novembre 1945, l'île est inscrite à l' inventaire des sites. Elle est désormais un site classé.[2]

De mars à mai 2008, l' île et les eaux environnantes ont été entièrement interdites d'accès au public pour permettre à la Marine nationale de mener une vaste opération de déminage[1]. La plage principale sera ainsi déminée sur plus de 3 mètres de profondeur, ce qui n'avait jamais été fait. Une fois dépolluée, l' île devrait être acquise par le Conservatoire du littoral[1].

Les dimanches et jours fériés d'avril, mai, juin et septembre et tous les jours en juillet et août, des navettes de bateaux assurent la liaison entre Dinard, Saint-Malo et l'île[3]. Les visiteurs apprécient Cézembre pour sa plage qui est la seule de la Côte d'Émeraude orientée plein sud. Sur l'île se trouve un bar-restaurant "Le repaire des corsaires".

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Louis Motrot, L'histoire d'une île, Cézembre, Danclau, Dinard, 1992, 27 p. (ISBN 2-907019-12-0)
  • Véra Kornicker, Cézembre, l'île interdite, la Découvrance, coll. « L'amateur averti », Bouhet, 2004, 127 p. (ISBN 2-907019-12-0)
    Nouvelle éd. revue et augmentée. Postface par Thierry Chauvin, chargé de mission au Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres.

[modifier] Notes et références

  1. abcd "Cézembre sous haute surveillance", p 3, [Le Pays Malouin]], 20 mars 2008.
  2. Voir la carte de la DIREN Bretagne
  3. Voir la notice horaire de la compagnie Corsaire