Bourgeois de Bruxelles

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Saint Michel, emblème séculaire de Bruxelles.
Saint Michel, emblème séculaire de Bruxelles.

À Bruxelles, comme dans toutes les villes européennes, il faut avoir la qualité de Bourgeois de Bruxelles pour pouvoir non seulement y exercer des droits politiques, mais également pour pouvoir y exercer un métier et faire partie des Corporations ou Nations, ou faire partie des Lignages. Les habitants non bourgeois n'ont aucuns de ces droits, mêmes s'ils en ont quelques-uns quand même.

Cette qualité de bourgeois existe depuis l'origine des villes libres, ou Cités-États nées en Babylonie, et correspond à la qualité de "politês" chez les Grecs et de "civis" chez les Romains.

À Bruxelles, les bourgeois étaient appelés "poorters" du nom des imposantes maisons de pierre qu'ils habitaient au début de l'existence de la ville, et qui s'appelaient "poorte" ou "porta" en latin, et dont le synonyme était "herberg" ou "hostel". Chacune de ces "poorte" avaient un nom, par exemple: "Poorte van den Galoyse", "Poorte van Coeckelberg", "de Gouden Poorte", "Priemspooerte", la "Raempoorte" (à Overmolen), la "porta des t'Serclaes" dit "le Palais", la "Slozenpoorte" (au Sablon), la "Poorte van de Tafelronde" ou la "Poorte van Vianen". La Domonymie de Bruxelles étant très riche et variée.

La qualité de bourgeois forme la base de la civilisation et de l'organisation urbaine, qui remonte à l'Antiquité gréco-latine et à la vallée de l'Euphrate, en opposition à un autre type de culture et de civilisation européenne, la civilisation rurale et féodale remontant à l'époque néolithique.

Bien à l'abris des remparts de la Cité, le bourgeois de Bruxelles, comme les autres bourgeoisies européennes, forme donc un îlot de civilisation bien séparé du monde rural, axé sur d'autres valeurs.

Napoléon, désireux de détruire les libertés urbaines, a definitivement aboli la qualité de bourgeois d'une ville, détruisant à la fois le patriotisme urbain et le sentiment d'appartenance à un même projet commun.

Mais mille ans de libertés communales ne s'oublient pas aussi vite, et à Bruxelles, les vieilles familles bourgeoises, formant le noyau des Bourgeois de Bruxelles, conservent avec amour et fierté les souvenirs de leurs anciennes libertés.

Jan Caluwaerts a publié la liste des bourgeois de Bruxelles, dans son livre intitulé "Poorters van Brussel- Bourgeois de Bruxelles", facilitant ainsi la recherches de nombreuses personnes intéressées par leurs origines bruxelloises.

Sommaire

[modifier] Familles bourgeoises

Voici une liste chronologique des familles bourgeoises de Bruxelles encore subsistantes, avec la date d'admission à la bourgeoisie et le Lignage dont elles descendent actuellement. Le but de cette liste est de reprendre uniquement les familles de la bourgeoisie de Bruxelles dont la descendance du nom en ligne patrilinéaire existe actuellement et qui peuvent donc se qualifier de bourgeois de Bruxelles ou de poorters van Brussel selon les lois et coutumes de la ville de Bruxelles.

Nous indiquons également le lignage dont ces familles descendent, souvent grâce à des alliances contractées par leurs descendants après leur admission à la bourgeoisie. Il est ainsi intéressant de constater que l'admission à la bourgeoisie était souvent une étape avant de contracter par la suite une alliance lignagère

[modifier] Moyen-Âge

  • 1150, environ, famille van der Noot, (lignages Sweerts, Steenweeghs, Roodenbeke)

[modifier] XVème siècle

  • 1447, environ, famille Leyniers (lignages Coudenbergh, Sweerts et Sleeuws).
  • 1450, environ, famille van der Stegen (lignage Sleeus).
  • 1451, environ, famille t'Sersarys puis de Woelmont (Sweerts).
  • 1452, environ, famille d'Arschot, puis van Schoonhoven, puis d'Arschot-Schoonhoven (lignage t'Serroelofs)
  • 1458, 11 janvier, famille van Droogenbroeck (lignage Sweerts)
  • 1458, 9 août, famille van Cotthem (lignage Sweerts)
  • 1460, environ, famille (de) Meeus, (lignages Sweerts et Sleeus)
  • 1461, environ, famille Devadder ou de Vaddere.
  • 1487, 9 juillet, famille Aelbrechts dit de Borsere (lignage de Roodenbeke)
  • 1488, 9 mai, famille van Droogenbroeck (lignage de Roodenbeke, grâce à leur ascendance maternelle de van Nuwenhove). Comme preuve historique on dispose exceptionellement du texte complet de l'admission (béton): Bibliothèque Royale, manuscrit II-6490 fol.387, ainsi que les rapports du conseil du lignage de Roodenbeke ca.1500, qui indiquent la position dominante des van Droogenbroeck comme swerte (leader) du Lignage de Roodenbeke.
  • 1489, environ, famille t'Kint, puis t'Kint de Roodenbeke, (Arnoud T'Kint °1464/+1549, admis au lignage Roodenbeke le 22-8-1489, grâce à son ascendance maternelle Van der Meeren, (F V Goethals: Miroir des Not. Nobiliaires de Belg. 1857, tome 1, p. 242) et (les lignages de Bruxelles: déc 1990 n° 123-124), même jour que l'application comme Bourgeois de Bruxelles).
  • 1490, environ, famille Jambers.
  • 1490, 4 décembre, famille Ranspoet (lignage de Roodenbeke):
  • 1492, 27 juin, famille O(l)brechts dit de Vos (lignage de Roodenbeke):
  • 1498, 6 avril, famille Moyensoen (lignage de Roodenbeke):

[modifier] XVIème siècle

  • 1501, environ, famille de Lens (également Bourgeois de Paris, établie à Paris sous Louis XIV comme orfèvre de Monsieur frère du Roi).
  • 1510, environ, famille t'Serstevens (lignage Roodenbeke).
  • 1543, famille van Volxem (lignage Serhuyghs) (établie à Trèves en Allemagne fin XVIIIe siècle)
  • 1590, environ, famille Damiens (lignage Sweerts).
  • 1590, environ, famille de Walsche (lignage Coudenberg).
  • 1591, environ, famille Robyns, puis Robyns de Schneidauer (lignage Sleeus).
  • 1592, environ, famille de Valeriola (lignage Sweerts).

[modifier] XVIIème siècle

  • 1601, environ, famille van der Borcht (lignages Sweerts et Sleeuws).
  • 1617-1618, famille van Dievoet dit Vandive (lignages Sweerts et Sleeuws), également Bourgeois de Paris.
  • 1619-1620, famille van der Belen (lignage Sweerts).
  • 1623-1624, famille Maskens. (lignage Serhuygs) (lire: Robert Maskens, Bourgeois de Bruxelles : petite histoire d'ancêtres sans histoires, Bruxelles, 1988).
  • 1626-1627, famille de Viron (lignage Sweerts).
  • 1649, 3 juillet, famille Orts (lignage Sweerts).
  • 1655, 12 janvier, famille Blondeau.
  • 1696, 22 mars, famille Poot ou Poot-Baudier (lignage Sweerts).
  • 1698, environ, famille Heyvaert.

[modifier] XVIIIème siècle

  • 1711, 7 janvier, famille de Meurs.
  • 1712, 14 juin, famille Demeure.
  • 1711, 3 juin, famille Brinck (Famille émigrée au Canada) (lignage Serhuyghs).
  • 1729, 29 janvier, famille Fanuel.
  • 1733, 22 septembre, famille Cattoir.
  • 1741, 21 juin, famille de Reus (lignage Serhuyghs).
  • 1745, 10 février, famille Picqué.
  • 1752, 24 février, famille Triest (lignage Sleeus).
  • 1753, 10 mars, famille Stinglhamber.
  • 1764, 16 juin, famille van Cutsem.
  • 1766, 19 septembre, famille Walckiers (lignage Coudenbergh).
  • 1768, 17 juin, famille Hap (lignage Serhuyghs).
  • 1782, 8 avril, famille Poelaert.
  • 1783, 12 février, famille de Voghel (lignage Serhuyghs).
  • 1794, 27 mai, famille Wittouck.
  • 1794, 10 septembre, famille D'Ieteren.
  • 1794, 16 décembre, famille Pitseys (Putseys).
  • 1795, 7 janvier, famille Becquet.
  • 1795, 29 janvier, famille Janlet.
  • 1795, 9 mars, famille van Nuffel.
  • 1795, 20 mai, famille Wielemans (lignage Coudenbergh).

[modifier] Liens externes