Bion de Borysthène

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Bion de Borysthène, philosophe scythe, d'Olbia sur le Borysthène, était de la secte des Cyniques. Il se distingua aussi comme poète et musicien, excella surtout dans la satyre, et n'épargna point les superstitions de son temps ; ce qui fut cause qu'on l'accusa d'être athée. Il mourut très vieux, 214 ans avant J.-C. Stobée a conservé de lui quelques fragments.


[modifier] Citations

  • La route des enfers est facile à suivre : on y va les yeux fermés.
  • L'impiété est la compagne ordinaire de la superstition.
  • L'impiété est une mauvaise compagne de la sécurité, puisqu'elle la trahit toujours.
  • L'avarice est la métropole du vice.
  • Tu ne possèdes pas ta fortune, c’est elle qui te possède.

Bion de Borysthène, à un riche avare.

  • Je suis bien embarrassé, car je ne saurais dire s’il t’est arrivé un grand malheur ou s’il est arrivé un grand bonheur à ton voisin.

Bion de Borysthène, à un envieux qui paraissait chagrin.

  • Quand vous écouterez avec la même indifférence les injures et les compliments, vous pourrez croire alors que vous aurez fait des progrès dans la vertu.
  • Honorons la vieillesse, puisque c'est le but où nous nous rendons tous.
  • Doux Archytas, né des accords de la lyre, bouffi d’orgueil, Toi le plus habile homme en fortes querelles !
  • Le mal, c’est ne pouvoir supporter le mal.
  • Il est inutile de nous arracher les cheveux quand nous sommes plongés dans la douleur ; en pareil cas, la calvitie n'est point un remède efficace.

Boutade de Bion de Borysthène, rapportée par Cicéron.

  • Dans le monde, celui qui veut être le plus heureux est celui qui a le plus de mal.
  • Si vous épousez une laide, vous serez peiné ; si vous épousez une belle, vous serez berné.

(Réponse de Bion de Borysthène à la question déjà posée aux sept sages et aux Socratiques : Est-il bon de prendre femme ?)

  • S’il [Socrate] désirait Alcibiade et ne le toucha point, dit-il, il fut un sot, mais si au contraire il n’en avait réellement pas envie, il n’a rien fait d’extraordinaire.
  • Les avares prennent soin de leurs biens comme s’ils étaient bien à eux, mais qu’ils évitent de s’en servir, comme s’ils étaient les biens d’autrui.
  • Alcibiade est coupable d’avoir, pendant sa prime jeunesse, détourné les hommes de leurs femmes, et, dans son adolescence, détourné les femmes de leurs maris.


[modifier] Source

Diogène Laërce (Trad. Robert Genaille, 1933)

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