Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Nogaret (homonymie).
Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon
[[Image:|px]]
Dynastie
Naissance 1592
Angoulême
Décès 25 juillet 1661
Paris
Pays France
Titre duc d'Épernon
Grade militaire
Arme
Service de {{{débutdecarriere}}} à {{{findecarriere}}}
Couronnement
Sacre {{{sacre}}}
Investiture
Prédécesseur
Successeur
Conflits
Commandement
Faits d'armes
Distinctions
Hommage
Autres fonctions
Enfant de Jean-Louis de Nogaret de la Valette
et de
Marguerite de Foix-Candale
Conjoint 1 Gabrielle
2 Marie du Cambout
Enfants Louis-Charles-Gaston de Candale
Anne-Louise-Christine de Foix de la Valette d’Épernon
Maîtresses Ninon de Lartigue
 v · d · m 


Bernard de Nogaret de La Valette, duc d'Épernon, gentilhomme et général français (Angoulême 1592 - Paris 25 juillet 1661), était le fils de Jean-Louis de Nogaret de la Valette et de Marguerite de Foix-Candale, petite-fille du connétable de Montmorency.

Il fut connu, jusqu'à la mort de son père (1642), sous le nom de duc de La Valette. Dès l'âge de dix-huit ans, il obtint la survivance de la charge de colonel-général d'infanterie, combattit aux sièges de Saint-Jean-d'Angély, de Royan (1621), à la répression de la prise d’armes des protestants du Languedoc (1629)[1], à l'attaque du pas de Suse (1629), en Picardie (1636), en Guyenne, et se signala alors contre les Espagnols, qui avaient envahi le pays de Labour. Puis il réprima la révolte des Croquants en 1637.

Chargé par le prince de Condé, en 1638, de diriger l'assaut au siège de Fontarabie, il refusa, la brèche n'étant pas assez large selon lui. Il dut céder son poste à Sourdis, qui se vit forcé dans ses lignes et obligé de regagner ses vaisseaux avec le prince de Condé. Ce désastre fut attribué au duc de La Valette, qui n'y était pour rien, et qui aurait, au contraire, mérité des éloges en ralliant et conduisant à Bayonne les débris de l'armée. Richelieu, qui le haïssait, le fit traduire devant un tribunal extraordinaire, présidé par le roi lui-même (1639). Ce tribunal porta contre l'accusé une sentence de mort ; mais cette sentence ne put être exécutée qu'en effigie. La Valette, qui connaissait bien Richelieu, s'était prudemment sauvé en Angleterre, où on lui donna l'ordre de la Jarretière.

Après la mort de Louis XIII, Bernard de La Valette, devenu duc d'Épernon, revint en France, fit annuler par le parlement de Paris le jugement dont il avait été frappé (1643), devint gouverneur de la Guyenne jusqu'à sa mort et gouverneur de la Bourgogne (1654-1660) ; il se montra peu jaloux de justifier l'intérêt que l'injustice de ses ennemis avait répandu sur sa personne, et ne se signala, à l'exemple de son père, que par sa rapacité, sa hauteur, sa brutalité et ses vices. Il fut le protecteur de la troupe de théâtre de Charles Dufresne, qui allait devenir la troupe de Molière.

Il empoisonna (probablement), en 1627, sa femme Gabrielle, fille légitimée de Henri IV et de la marquise de Verneuil, dont il eut un fils, Louis-Charles-Gaston de Candale, et une fille, Anne-Louise-Christine de Foix de la Valette d’Épernon. Il rendit extrêmement malheureuse sa seconde femme, Marie du Cambout, nièce du cardinal de Richelieu, et conçut une vive passion pour une bourgeoise d'Agen, Ninon de Lartigue, qui exerça sur son esprit un pouvoir absolu, et à qui il donna des sommes énormes.

[modifier] Protecteur de Molière

1645 — Molière part pour la province avec sa troupe – de 1645-1653 — La troupe est protégée par le duc d'Épernon, gouverneur de Guyenne. Molière, qui a laissé d'abord la direction au comédien Dufresne, imposé par le duc, reprend lui-même (1650) la tête de la troupe : il joue dans les villes du Sud-Ouest (Albi, Carcassonne, Toulouse, Agen, Pézenas), mais aussi à Lyon (1650 et 1652).

1653-1657 — La troupe passe sous la protection du prince de Conti, gouverneur du Languedoc.

Référence : Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc.

D'après des documents inédits. 1642 - 1658. RAYMOND Emmanuel. (Galibert, Léon, 1803-1865?)

Paris, Dubuisson, 1858.


[modifier] Références

  1. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858) p 433
Autres langues