Benoît de Canfield

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Le frère Benoît de Canfield (1562-1611) de l'ordre des frères mineurs capucins est né sous le nom de William junior Fitch. Baptiésé à Little Canfiled, il reçut à Paris selon la coutume de l'ordre capucin un nom de religion, Benoît, associé à son lieu de baptême : Benoît de Canfield. Il est aussi connu, outre Manche, sous le nom de Benet Canfield. Mais son nom lui ayant été conféré à Paris, le terme Benet est impropre en français. Converti de l'anglicanisme au catholique, il a marqué l'histoire du mystique anglais. La première édition de sa Règle de Perfection fut condamnée par la Sorbonne au début du XVIIe siècle, mais une seconde édition, amendant la troisième partie fut publiée sans problème. En Angletrre, son ouvrage est moins connu que Holy Wisdom dû à son contemporain et associé Augustine Baker. Les deux auteurs traitent de la prière méditative, la forme supérieure de la prière suivie dans les ordres monastiques. Mais la pensée de Benoît de Canfield est plus radicale.

Benet est né Guillaume Fitch à Little Canfield dans l'Essex et il fit des études pour devenir avocat avant qu'une discussion avec un dissident l'eût convaincu que toute la théologie réformée reposait sur des bases fausses (y compris celle de sa propre Église anglicane). Il passa donc au catholicisme, alors illégal en Angleterre, et alla continuer ses études au collège catholique anglais de Douai, qui était pendant la période élisabéthaine un centre important pour les réfractaires anglais, ou pour les catholiques dans l'exil. Il entra chez les capucins en 1587.

Sa Règle de Perfection commença à circuler largement en manuscrit et encore plus largement dans des éditions imprimées et non autorisées. Benet publia des éditions officielles des deux premières parties de son travail, mais pas de la troisième, parce qu'il prévoyait les critiques des théologiens orthodoxes devant l'audace de ses enseignements concernant les niveaux supérieurs de la prière. Par conséquent cette troisième partie ne nous est connue que dans des traductions françaises et italiennes, dans lesquelles Benet avait incorporé plus d'éléments relevant de la dévotion traditionnelle pour obtenir que le livre fût accepté comme un ouvrage de piété ordinaire. En cela il ne réussit pas puisqu'il fut mis à l'Index après sa mort par l'Église catholique, parce qu'il aurait été trop proche des idées quiétistes qui étaient alors l'objet d'une importante controverse, bien que l'on ne le tînt pas pour franchement hérétique.

L'ouvrage fut retrouvé par Aldous Huxley au cours des années 1940 et résumé dans son livre L'Éminence Grise comme un exemple de terrain d'entente entre le mysticisme oriental et le mysticisme occidental.

Au cours des années 1950 l'attention des catholiques fut de nouveau attirée sur lui avec la réédition de Vies d'Ange de Joyeuse et de Benet Canfield (1623), due à Jacques Brousse, et dont une grande partie comporte l'autobiographie du Père Benet.

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